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Martin, Jacques
La Religion des Gaulois: tirée des plus pures sources de l'antiquité (Band 2) — Paris, 1727 [Cicognara, 4724-2]

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https://doi.org/10.11588/diglit.28007#0230
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5)2, L A RELIGION

On doit faire le même raisonnement sur les bran-
ches de laurier & sur les pavots. Jusqu’ici on s’étoit
contenté de dire que le Calathus ou le panier de Sa
Déesse étoit plein de fruits ; mais on ne détailloit pas
quels fruits : à présent on ne sauroit ignorer que
parmi ces fruits, îl n’y eût aussi des branches de lau-
riers & des pavots. On apprend encore deux cho-
ses de ce passage, qu il étoit impossible de deviner
avec tous les secours des Monumens ; la premiere
cst, que Nehalennia ou la nouvelle Lune avoit toû-
jours des habits blancs & des souliers d’or. La se-
conde, qu’elle portoit des souhers d’airain, quand
elle représentoit la pleme Lune.

Pour le chien, il étoit toûjours de la suite de la
Lune. Bien plus, un ancien Poete faisant faire à la
„ Lune son propre portrait, il iui sait dire qu’elle se
ihd. prœp. „ scrt je ses cssiens noirs, comine des Mimstres pour
r%Ier & ordonncr toutes choses stir la terre. ( a )
Et le Scholiaste de Theocnte nous apprend que
cette Divinité n’étoit servie à table que par des chiensj
jdyLi.v.iZ' (b) à quoi on peut ajoûter que îe chien étoit consa-
cré à Hecaté, & tenoit le premier rang entre les ani-
mauxj qui lui étoient offerts en sacrifice. D’où Aristo-
pùane prit occasion de se mocquer un jour d’une per-
sonne de son tems, qui avoit acheté un vilain chien
pour loffrir à la Lune, dans un chemin à trois is-
îhlâ, fues. ( C )

Après des tcmoignages si exprès, je n’oserois seu-
lement imaginer qu’il y eût personne qui pût mer

( a ) r«?£ïy crxi/AAKwy cTya<pêpwy Jï7<uryA t»

yhoç riy/oxluu. (c) Tl Jî nvy'/J/oy XtTrpoV Muzo'i

{ b ) TQ itxÛàuk&ç txÇ’zpzS'u/ è<srp/co t» ôtét t/ç raç tp/o Svç.
 
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