DES GAULOIS. Liv, IV. «
tëmple de Bacchus dans une Maison de campagne
de Leontius , appelléc Burgus, qui porte à présent
le nom de Bourg sur mer ; elle étoit sur la Dordogne
un peu au-deiïous du Bec d’Ambez. Sidonius dans
un petit poeme 5 où ii fait la description de cettc
Maison 5 prend occalion du temple de Bacchus de
s’étendre sur le Triomphe de cc Dieu ; peut-être
parce qu’il étoit repreienté dans ce temple.
Bacchus, dit-il, pris de vin est couché noncha- cam. n
lamment sur son char ; sa tête est neiée dans le vin & ts
distille la liqueur dont il a bû à longs traits. Deux cc
cornes d or lui sortent de la tête , qui jettent au loin «
des feux des éclairs , que la foudre de Jupiter leur C6
communiqua , quand îl passa du sein de Semelé dans «
la cuisse de son pere. Il tient d une main un pot ôc «
de l’autre le Thyrse. Il n’a pour tous vêtemens , ce
qu’une écharpe qui ssotte sur ses épaules. II portc C6
des couronnes de sseurs sur sa tête. Ses yeux ont un ££
air si guai & si riant, qu’il n’a qu’à jetter un regard cc
sur les Indiens pour les réduire ôc les soumcttre à
son Empire. Ariadne délaissée par i’infidéle Thesée ? cc
&c venant depouser Bacchus, accompagne son nou- c;
vei époux. Elle ne peut cacher sa rougeur , parce «
que les rayons de l’aurore dissipant ies ténébres c.
de la nuit, la trahiflent, ôc la découvrent. Autour «
du char on voit Silene plein de la divinité de son cc
nournsson , qui instruit les Satires, ies Faunes, les «
Pans, Sc les Bassares des mysteres de Bacchus, ôc ce
leur montre à célébrer les Orgies. On voit aussi «
un Phénix, qui craint qu’il n’y ait plus pour Iui «
de iieu à une seconde mort, puisqu’il a perdu le ct
cinname précieux dont il construisoit son bucher. «
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tëmple de Bacchus dans une Maison de campagne
de Leontius , appelléc Burgus, qui porte à présent
le nom de Bourg sur mer ; elle étoit sur la Dordogne
un peu au-deiïous du Bec d’Ambez. Sidonius dans
un petit poeme 5 où ii fait la description de cettc
Maison 5 prend occalion du temple de Bacchus de
s’étendre sur le Triomphe de cc Dieu ; peut-être
parce qu’il étoit repreienté dans ce temple.
Bacchus, dit-il, pris de vin est couché noncha- cam. n
lamment sur son char ; sa tête est neiée dans le vin & ts
distille la liqueur dont il a bû à longs traits. Deux cc
cornes d or lui sortent de la tête , qui jettent au loin «
des feux des éclairs , que la foudre de Jupiter leur C6
communiqua , quand îl passa du sein de Semelé dans «
la cuisse de son pere. Il tient d une main un pot ôc «
de l’autre le Thyrse. Il n’a pour tous vêtemens , ce
qu’une écharpe qui ssotte sur ses épaules. II portc C6
des couronnes de sseurs sur sa tête. Ses yeux ont un ££
air si guai & si riant, qu’il n’a qu’à jetter un regard cc
sur les Indiens pour les réduire ôc les soumcttre à
son Empire. Ariadne délaissée par i’infidéle Thesée ? cc
&c venant depouser Bacchus, accompagne son nou- c;
vei époux. Elle ne peut cacher sa rougeur , parce «
que les rayons de l’aurore dissipant ies ténébres c.
de la nuit, la trahiflent, ôc la découvrent. Autour «
du char on voit Silene plein de la divinité de son cc
nournsson , qui instruit les Satires, ies Faunes, les «
Pans, Sc les Bassares des mysteres de Bacchus, ôc ce
leur montre à célébrer les Orgies. On voit aussi «
un Phénix, qui craint qu’il n’y ait plus pour Iui «
de iieu à une seconde mort, puisqu’il a perdu le ct
cinname précieux dont il construisoit son bucher. «
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