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https://doi.org/10.11588/diglit.12132#0140
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LA IIIe DYNASTIE MANETHONIENNË
l'inscription ptolémaïque de Séhel nous apprend même
sous quel roi il florissait, Zosirou, le second Pharaon de
la IIIe dynastie. Elle lui applique, avec la qualification
d'homme au rouleau en chef, une autre épithète de sens
incertain, mais, en même temps, elle fait de lui le lils d'un
dieu, Phtah Risânbouf, Phtah de Memphis1. Une autre
inscription plus ancienne, tout en admettant qu'il avait été
contemporain de ce Zosirou, affirmait qu'il avait eu un
homme pour père, un surintendant des constructions du
Midi et du Nord, Kanoufir. Elle attestait encore qu'il avait
rempli lui-même les fonctions de surintendant, et son té-
moignage est confirmé par celui d'un dernier texte qui lui
attribue l'honneur d'avoir bâti le temple d'Edfou sur des
plans qui étaient descendus du ciel, au nord de Memphis 2.
Bref, M. Sethe ne voit aucune raison de douter que notre
Imouthès ait existé réellement : son nom, ceux de ses
père et mère, de sa femme, sont de ceux qu'on rencontre
à l'époque memphite, et la tradition est unanime à le placer
sous un roi de la IIIe dynastie. Rien n'empêche donc qu'il ait
vécu sous Zosirou et qu'il ait été l'un des savants et des
surintendants des travaux publics attachés à ce Pharaon.
Il résida, vraisemblablement, à Memphis, auprès de son
maître, et c'est au voisinage de cette ville qu'on vénérait
son tombeau '.
Je crois qu'après avoir lu la démonstration dont je viens
de résumer les données, personne ne doutera que M. Sethe
n'ait prouvé sa thèse. L'Imouthès des Egyptiens d'époque
ptolémaïque était bien un héros, un homme des anciens
jours promu sur le tard au rang des dieux. La double filia-
tion humaine et divine qu'on lui prête ne renfermait proba-
1. Sethe, Imhotep, p. 10-1.H.
2. Sethe, op. /., p. 14-18. J'avais déjà indiqué que l'Imhotpou men-
tionné dans l'inscription d'Edtou est Imhotpou. fils de Phtah. et non
pas un architecte local qui aurait bâti le temple.
3. Sethe, op. /., p. 23-25.
LA IIIe DYNASTIE MANETHONIENNË
l'inscription ptolémaïque de Séhel nous apprend même
sous quel roi il florissait, Zosirou, le second Pharaon de
la IIIe dynastie. Elle lui applique, avec la qualification
d'homme au rouleau en chef, une autre épithète de sens
incertain, mais, en même temps, elle fait de lui le lils d'un
dieu, Phtah Risânbouf, Phtah de Memphis1. Une autre
inscription plus ancienne, tout en admettant qu'il avait été
contemporain de ce Zosirou, affirmait qu'il avait eu un
homme pour père, un surintendant des constructions du
Midi et du Nord, Kanoufir. Elle attestait encore qu'il avait
rempli lui-même les fonctions de surintendant, et son té-
moignage est confirmé par celui d'un dernier texte qui lui
attribue l'honneur d'avoir bâti le temple d'Edfou sur des
plans qui étaient descendus du ciel, au nord de Memphis 2.
Bref, M. Sethe ne voit aucune raison de douter que notre
Imouthès ait existé réellement : son nom, ceux de ses
père et mère, de sa femme, sont de ceux qu'on rencontre
à l'époque memphite, et la tradition est unanime à le placer
sous un roi de la IIIe dynastie. Rien n'empêche donc qu'il ait
vécu sous Zosirou et qu'il ait été l'un des savants et des
surintendants des travaux publics attachés à ce Pharaon.
Il résida, vraisemblablement, à Memphis, auprès de son
maître, et c'est au voisinage de cette ville qu'on vénérait
son tombeau '.
Je crois qu'après avoir lu la démonstration dont je viens
de résumer les données, personne ne doutera que M. Sethe
n'ait prouvé sa thèse. L'Imouthès des Egyptiens d'époque
ptolémaïque était bien un héros, un homme des anciens
jours promu sur le tard au rang des dieux. La double filia-
tion humaine et divine qu'on lui prête ne renfermait proba-
1. Sethe, Imhotep, p. 10-1.H.
2. Sethe, op. /., p. 14-18. J'avais déjà indiqué que l'Imhotpou men-
tionné dans l'inscription d'Edtou est Imhotpou. fils de Phtah. et non
pas un architecte local qui aurait bâti le temple.
3. Sethe, op. /., p. 23-25.