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EXPLICATION DES PLANCHES. 2 5

de cette partie du péribole. On remarque au milieu un entre-colonnement double, ou plutôt la
suppression d'une colonne, puisque la face de l'aréa opposée à celle-ci en a sept au lieu de six.
En outre, la troisième colonne et la quatrième n'étaient que des demi-colonnes, le reste étant en-
gagé dans deux pilastres plus gros et plus élevés que les colonnes. Ces pilastres, placés dans l'in-
térieur de l'entre-colonnement (i), devaient soutenir un entablement ou un fronton dominant le
toit du portique. Cette disposition avait pour avantage de découvrir d'une manière plus grandiose
la façade du temple en regard de l'image d'Harpocrate.

Au-dessus de cette porte d'entrée, on a trouvé l'inscription suivante, qui a été enlevée depuis
et déposée au musée royal :

N . POPIDIVS . N . F . CELSINVS

AEDEM . ISIDIS . TERRAE . MOTV . CONLAPSAM

A . FVNDAMENTO . P . SVA . RESTITVJT

HVNC . DECVRIONES . OB . LIBERALITATEM

CVM . ESSET . ANNORUM . SEXS.

ORDINI . SVO . GRATIS . ADLEGERVNT.

inscription que l'on peut traduire : Numerius Popidius Celsinus, fils de Numerius, a reconstruit
à ses frais, à partir des fondements, le temple d'Isis qui avait été renversé par un tremblement
de terre. Les décurions, en récompense de sa libéralité, l'agrégèrent à leur ordre sans exiger au-
cune rétribution : il était âgé de soixante ans (2).

Le tremblement de terre dont il s'agit ici est celui de 63. Ce qu'il y a de remarquable dans
cette restauration, c'est que les colonnes n'ont pas été rétablies à leurs places primitives, et que des
fragments de pierre ont été employés tout autrement qu'ils ne l'avaient été d'abord. Ainsi, la
corniche de la chambre du fond (il/, au plan) a été retournée : or, sur la partie cjui était enfouie
dans la maçonnerie et qui est tombée, on lit cette inscription :

M . LVCRETIVS . RVFVS . LEGAVIT.

Il paraît que la famille Popidius, en restaurant le temple d'Isis, tenait à effacer par tous les
moyens possibles le souvenir des anciens bienfaiteurs de cet établissement.

C'est ainsi que les plinthes des bases des colonnes qui forment le prostyle du temple ont été
enterrées pour placer la mosaïque du pronaon, de sorte que ces colonnes ne reposent que sur
le dernier tore. «En général, dit Mazois, dans une de ses notes trop rares, tout ce travail a été
exécuté fort rapidement; et quoique fait avec beaucoup d'esprit en quelques endroits, il porte-
le caractère d'une véritable ébauche. La plupart des ornements en stuc ne sont pas modelés;
ils sont simplement découpés comme du carton, et les cotes sont faites d'un coup d'ébauchoir.
« Le stuc très-épais qui recouvre les profils est appliqué d'une manière très-négligée, et souvent
« les profils de pierre qui sont au-dessous sont beaucoup plus agréables. L'architecte a cherché
« à rappeler quelquefois les choses égyptiennes. »

(1) On remarque une légère différence entre les vues et le plan, quanta la position des pilastres qui sembleraient, selon ce
dernier, se trouver à l'extérieur des deux demi-colonnes. C'est aux vues qu'il faut s'en rapporter, et le simple bon sens indique que
la faute vient de la gravure du plan.

(2) L'abréviation SEXS. a donné lieu à de longues discussions entre les antiquaires. Les uns l'interprètent, comme nous,
Sexaginta,et les autres Sex. Parmi ces derniers, se trouve le docteur Gaetano Carcani, dont la dissertation fait partie du pre-
mier volume des Actes de l'Académie d'Herculanum, et dont l'opinion a été adoptée par M Finati (Real museo borbonico,
vol. IX, tav. XI). M Carcani nous paraît avoir démontré en effet par d'autres inscriptions (Marin, frat. arv. p. 94 ; ibid. p. 89)
que des enfants de cinq ou six ans étaient admis par faveur au nombre des décurions, abus que les lois défendaient ( Callistrat.
Di". L, 2, 11), et que d'autres lois réprimèrent ensuite (Cod. Theod. XII, 1, 19). Mais il n'en est pas moins évident que c'était là
l'exception et non la règle; que les vieillards, au contraire, étaient souvent nommés décurions honoraires (Ulp. Dig. L, 2,2 § 8),

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