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44 EXPLICATION DES PLANCHES.

arts de la Grèce, et que, dès le temps même de Périclès, de pareilles peintures avaient été
exécutées dans les temples grecs par les plus habiles artistes (i).

Notre dessein était d'enrichir notre travail de quelques-unes des preuves les plus remarquables
et des arguments les plus saillants du savant archéologue, à qui l'avantage est resté dans cette
discussion. Mais la peinture dont nous avons à nous occuper maintenant est une décoration
plutôt qu'un tableau historique, et nous aimons mieux engager nos lecteurs à étudier dans son
entier l'excellent livre de M. Letronne, que d'en insérer ici des fragments incomplets.

La première observation que nous suggère la peinture représentée à la planche XXII prévient
les conclusions que l'on pourrait tirer trop à la hâte de ce qui précède. Cette décoration dé-
montre que la peinture murale n'était point la seule employée, même à Pompéi. En effet, l'espace
laissé en blanc et entouré d'un cadre qui semble soutenu par un ruban noué, ne pouvait être
occupé que par un véritable tableau, peint sur bois, qui s'est trouvé consumé lors de la découverte
du temple (2). Ce mélange n'avait pas lieu néanmoins dans toute la décoration; car on voit, dans la
coupe longitudinale (3), une décoration qui fait le pendant de celle-ci, et dans laquelle le petit
cadre est rempli par deux figures peintes sur le mur comme tout le reste. Les deux genres de
peintures restaient donc en concurrence.

Nous avons peu de chose à faire remarquer sur l'ensemble de cette composition, sinon que
l'architecture de fantaisie y est symétrique; ce que l'on évitait d'ordinaire, afin de donner à l'en-
semble quelque chose de plus libre, de plus varié, et de plus capricieux. Du reste, nos décorateurs
pourront y puiser d'heureuses inspirations : la composition en est élégante et correcte, sauf un léger
porte-à-faux. Les deux figures sont gracieuses; et la danseuse au tambour de basque est pleine
de mouvement.

La planche XXIII renferme quelques détails qui appartiennent à la cella du temple : c'est
d'abord (fig. ire) une partie de la paroi latérale avec son pilastre et les refends qui la décorent à
l'extérieur. On voit plus haut la bordure à oves de ces mêmes refends, et deux profils apparte-
nant à un piédestal que l'on a trouvé dans l'intérieur de la cella. La figure 2 représente le sou-
bassement intérieur du mur de la cella, et la figure V donne sur une plus grande échelle le détail
de la partie supérieure de cette décoration, qui est en stuc et dont on remarque les denticules
allongés. On en a déjà vu de pareils dans l'intérieur de la basilique.

La figure 4 représente le pavé du temple en marbre de couleur : la grecque qui l'entoure est
d'un joli dessin et de couleurs bien assorties; mais il est singulier que la symétrie des trois lo-
sanges, vert, noir et blanc, qui forment chaque hexagone du pavé, n'ait point été suivie sur les

bords.

L'autel qui est au pied des degrés se trouve détaillé fig. 3 ; la partie de gauche montre la moitié
du plus petit côté; l'autre offre le profil seulement du plus grand. Cet autel ne ressemble point,
par sa partie supérieure, à ceux qui sont destinés à l'immolation des victimes : point de cous-
sinets, pas d'apparence de foyer. Il n'était destiné, par conséquent, qu'à recevoir des offrandes:
ce qui est un indice de plus à joindre à tous ceux que nous avons déjà rassemblés pour
confirmer à l'édifice le titre de temple de Vénus.

(1) Voyez l'ouvrage intitulé: Lettres d'un antiquaire a dtv artiste, sur l'emploi de la peinture historique murale, dans
la décoration des temples et des autres édifices publics ou particuliers chez les Grecs et les Romains, ouvrage qui peut
servir de suite et de supplément à tous ceux qui traitent de l'histoire de l'art dans l'antiquité, par M. Letronne, membre
de l'Institut de France., etc. etc. Paris, i836.

(2) Nous disons un véritable tableau, dans le sens du mot latin tabula.

(3) PI. XIX.
 
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