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de Pemje (Oxyrinque) ;1 c'est une formule ayant pour but l'inter-
rogation d'une divinité; elle ne nous donne pas une idée bien
haute de l'originalité des compositions de ce sorcier (s'il a jamais
existé), s'il prétendait en être l'auteur, car on en trouve une bonne
partie, plus ou moins littéralement, dans d'autres parties de ce
papyrus (il serait plus naturel de supposer que l'auteur s'est ins-
piré de ces passages plutôt que d'admettre que ce sont eux qu'ont
été inspirés par lui, peut-être faudrait-il supposer que dans les
deux cas on avait puisé à une source antérieure). Notons des pas-
sages, où il est dit, le dieu «sisiahô qui (est) sur la montagne de
qabahô» — ce passage correspondrait à celui que nous avons vu à
la colonne xix (x), lignes 9 et 10 (cf. v, lignes 20, 22) — sisiahô
ressemblerait à l'hébreu D1D «cheval» et iaho à im (cf. mm), et fait
penser aux chéroubim et à la représentation sur «la singulière mo-
»mie du Musée Britannique, un peu antérieure à Alexandre, pré-
» sentant un dieu de la foudre sur une sorte de vélocipède ailé,
»avec la légende im».2 Quant à la montagne de «qabahô», c'est
évidemment pour «qabaôn», comme à la colonne xix (x), ligne 10.
peqAVO-*"^ Sert ^ite^ti ne m îupequjeiiom uiieTeiiTCAV.-eniiiov èpwoT 2£.e uueTeit-
ertosejw. hShtot. — Le démotique kes serait l'équivalent du copte pe^Rtotoc, on peut
supposer que, par extension, kes et pequwcoc étaient les équivalents de peqenucococ:
ou bien que peqKwwc et peqeiiRûiwc ne sont que des formes développées de kes
«ensevelir = ensevelisseur», et que kes, tout seul, aurait signifié «ensevelir, ense-
velisseur» puis «magicien, sorcier». — Eappelons que, d'après M. Revillout (Setna.
introduction, p. G), dans un papyrus au Musée de Louvre, il est des « textes de la
couronne que trouva le royal fils Kha-em-uas sous la tête d'un défunt, à l'ouest de
Mempliis...» ; ainsi il y avait une association entre des sépultures et des écrits sur
la sorcellerie.
1. Cf. colonne ire, ligne lre. — Dans une formule pour obtenir une réponse divine
à une demande quelconque (cf. les interrogations d'une [ou des] divinité dans le
papyrus démotique), qui se trouve dans un papyrus grec du British Muséum, men-
tion est faite qu'un habitant d'Héracléopolis aurait renseigné l'écrivain du papyrus;
d'après Ciiabas, Le papyrus magique Harris, p. 18-1.
2. Gesenius, TTehr. W'ôrterbuch, 399 s., et Renan, Histoire du peuple d'Israël, t. ier,
p. 187 n., 192.
de Pemje (Oxyrinque) ;1 c'est une formule ayant pour but l'inter-
rogation d'une divinité; elle ne nous donne pas une idée bien
haute de l'originalité des compositions de ce sorcier (s'il a jamais
existé), s'il prétendait en être l'auteur, car on en trouve une bonne
partie, plus ou moins littéralement, dans d'autres parties de ce
papyrus (il serait plus naturel de supposer que l'auteur s'est ins-
piré de ces passages plutôt que d'admettre que ce sont eux qu'ont
été inspirés par lui, peut-être faudrait-il supposer que dans les
deux cas on avait puisé à une source antérieure). Notons des pas-
sages, où il est dit, le dieu «sisiahô qui (est) sur la montagne de
qabahô» — ce passage correspondrait à celui que nous avons vu à
la colonne xix (x), lignes 9 et 10 (cf. v, lignes 20, 22) — sisiahô
ressemblerait à l'hébreu D1D «cheval» et iaho à im (cf. mm), et fait
penser aux chéroubim et à la représentation sur «la singulière mo-
»mie du Musée Britannique, un peu antérieure à Alexandre, pré-
» sentant un dieu de la foudre sur une sorte de vélocipède ailé,
»avec la légende im».2 Quant à la montagne de «qabahô», c'est
évidemment pour «qabaôn», comme à la colonne xix (x), ligne 10.
peqAVO-*"^ Sert ^ite^ti ne m îupequjeiiom uiieTeiiTCAV.-eniiiov èpwoT 2£.e uueTeit-
ertosejw. hShtot. — Le démotique kes serait l'équivalent du copte pe^Rtotoc, on peut
supposer que, par extension, kes et pequwcoc étaient les équivalents de peqenucococ:
ou bien que peqKwwc et peqeiiRûiwc ne sont que des formes développées de kes
«ensevelir = ensevelisseur», et que kes, tout seul, aurait signifié «ensevelir, ense-
velisseur» puis «magicien, sorcier». — Eappelons que, d'après M. Revillout (Setna.
introduction, p. G), dans un papyrus au Musée de Louvre, il est des « textes de la
couronne que trouva le royal fils Kha-em-uas sous la tête d'un défunt, à l'ouest de
Mempliis...» ; ainsi il y avait une association entre des sépultures et des écrits sur
la sorcellerie.
1. Cf. colonne ire, ligne lre. — Dans une formule pour obtenir une réponse divine
à une demande quelconque (cf. les interrogations d'une [ou des] divinité dans le
papyrus démotique), qui se trouve dans un papyrus grec du British Muséum, men-
tion est faite qu'un habitant d'Héracléopolis aurait renseigné l'écrivain du papyrus;
d'après Ciiabas, Le papyrus magique Harris, p. 18-1.
2. Gesenius, TTehr. W'ôrterbuch, 399 s., et Renan, Histoire du peuple d'Israël, t. ier,
p. 187 n., 192.