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Cette opinion, que je crois très fondée, prend un nouvel appui
par l'étude des différents spécimens recueillis en Crimée et dans
le Caucase et publiés par M. W. de Bock, 1 et par l'examen des
nombreux plats, vases, coupes qui sont trouvés depuis quelques
années à Chypre, dans un état de conservation dont je n'ai vu
d'exemple dans aucune autre localité.2
Toutes ces variétés, sans être identiques, présentent entre elles
des analogies nombreuses, qui imposent de les classer dans une
même famille. La pâte terreuse, plus ou moins fine, généralement
rouge, est travaillée au tour, le vernis jaune, brun ou vert, appli-
qué sur un engobe, recouvre la pièce tantôt sur ses deux faces
et tantôt seulement à l'intérieur. Des dessins sont gravés au trait,
détruisant l'engobe par places avant l'application de la couverte.
Ces caractères se retrouvent presque tous dans les produits de
fabrication égyptienne. Les inscriptions et les armoiries, dont j'ai
déjà signalé la présence habituelle, lui donnent une physionomie
très spéciale qui permet, à première vue, de la distinguer des au-
tres variétés précédemment nommées, quand par basard on les
rencontre dans les mêmes fouilles, ce qui n'est pas absolument
rare aux environs du Caire.
J'ai longtemps cru à l'importation de cette industrie des pro-
vinces byzantines en Egypte et c'est peut-être ce qui a eu lieu,
mais il me semble, dans l'état actuel de la question, bien difficile
de l'établir sur l'observation de faits irréfutables.
fig. 11 de son mémoire). Ils étaient en place dans une maison en ruine, dont le
ciment et des débris de mosaïque grossière indiquaient l'origine byzantine.
1. W. de Bock, Poteries vernissées du Caucase et de la Crimée. J'aurai l'occasion
de revenir plus loin sur cet excellent travail, quand je discuterai les origines de la
fabrication des poteries d'Égypte.
2. Presque tous les musées possèdent actuellement des spécimens de cette variété
de céramique. Je ne m'arrêterai pas à sa description détaillée, mais j'en dirai quel-
ques mots plus tard.
16*
Cette opinion, que je crois très fondée, prend un nouvel appui
par l'étude des différents spécimens recueillis en Crimée et dans
le Caucase et publiés par M. W. de Bock, 1 et par l'examen des
nombreux plats, vases, coupes qui sont trouvés depuis quelques
années à Chypre, dans un état de conservation dont je n'ai vu
d'exemple dans aucune autre localité.2
Toutes ces variétés, sans être identiques, présentent entre elles
des analogies nombreuses, qui imposent de les classer dans une
même famille. La pâte terreuse, plus ou moins fine, généralement
rouge, est travaillée au tour, le vernis jaune, brun ou vert, appli-
qué sur un engobe, recouvre la pièce tantôt sur ses deux faces
et tantôt seulement à l'intérieur. Des dessins sont gravés au trait,
détruisant l'engobe par places avant l'application de la couverte.
Ces caractères se retrouvent presque tous dans les produits de
fabrication égyptienne. Les inscriptions et les armoiries, dont j'ai
déjà signalé la présence habituelle, lui donnent une physionomie
très spéciale qui permet, à première vue, de la distinguer des au-
tres variétés précédemment nommées, quand par basard on les
rencontre dans les mêmes fouilles, ce qui n'est pas absolument
rare aux environs du Caire.
J'ai longtemps cru à l'importation de cette industrie des pro-
vinces byzantines en Egypte et c'est peut-être ce qui a eu lieu,
mais il me semble, dans l'état actuel de la question, bien difficile
de l'établir sur l'observation de faits irréfutables.
fig. 11 de son mémoire). Ils étaient en place dans une maison en ruine, dont le
ciment et des débris de mosaïque grossière indiquaient l'origine byzantine.
1. W. de Bock, Poteries vernissées du Caucase et de la Crimée. J'aurai l'occasion
de revenir plus loin sur cet excellent travail, quand je discuterai les origines de la
fabrication des poteries d'Égypte.
2. Presque tous les musées possèdent actuellement des spécimens de cette variété
de céramique. Je ne m'arrêterai pas à sa description détaillée, mais j'en dirai quel-
ques mots plus tard.
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