Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]
Mémoires présentés à l'Institut Egyptien — 5.1908

DOI Artikel:
Artin Pacha, Yacoub: Essai sur les causes du renchérissement de la vie matérielle au Caire dans le courant du XIXe siècle (1800 à 1907)
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.11325#0087
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
— 58 —

Le Gouvernement, qui est le plus grand patron employant le
plus grand nombre d'employés salariés, s'en émut et nomma des
commissions chargées de se rendre compte du bien-fondé des
plaintes qui lui parvenaient et d'étudier la question pour arriver,
en fin de compte, à augmenter les émoluments et les salaires
de ses fonctionnaires et employés, depuis les plus haut placés
jusqu'aux plus bas.

L'agriculture, le commerce et le public en général, influencés
par les mêmes causes, durent suivre l'action qui s'était imposée
au Gouvernement et furent contraints d'augmenter eux aussi les
émoluments, les salaires et les gages qu'ils payaient à leurs
employés, à leurs domestiques ou à leurs ouvriers.

Depuis cette époque où les prix des denrées alimentaires ont
pris la tendance à la hausse dont nous parlons, c'est-à-dire
depuis 1903, chacun s'est ingénié à rechercher les causes qui ont
amené cet état de choses.

Beaucoup de personnes se sont imaginé que la cause première
de ce renchérissement était due à la mesure prise par le Gouver-
nement de supprimer l'octroi à partir du 1e1'janvier 1903.

Si nous rapportons cette opinion, c'est qu'elle était la plus
répandue, soit au Caire soit à Alexandrie.

En effet, disaient les partisans de cette théorie, c'est bien depuis
ce moment-là que les légumes, les fruits, la viande, le pain se
sont vendus, du jour au lendemain, au double et même au triple
du prix auquel ils étaient vendus avant la suppression de l'octroi.
Lorsqu'il y avait l'octroi, ajoutaient-ils, le prix des denrées se trou-
vait réglé par le prix même fixé par l'octroi, sur lequel le fisc pré-
levait 9 0/0. Une fois la marchandise entrée au Caire, le marchand
s'en défaisait coûte que coûte au maximum du prix établi par
l'octroi et souvent même à moins, pour ne pas courir le risque
 
Annotationen