SECOND, 85
fourniroient des nrmes à l’envie; nos noms se-
roient par toute l’Asie un vil sujet d’opprobre.
Ah ! Cher Alccfie, faisons taire les ennemis dc
notrc gloire : que notrc vcrtu serve d’cxemplc
au monde ; que l’Univers qui nous contemple,
nous plaigne & nous admirc ; que la posiérité
verse des larmes sur l’infortune de deuxtendrcs
smans, capables de briscr eux-mêmes les nceuds
d’un amour si constant & si juste.
ALCESTE.
Pourquoi, Dieux barbares ! Pourquoi m’avcz-
vous fait naîtrc Berger
CLEONICE.
Va, ccdons au sort, calmc tes douleurs, puif-
ses tu couler loin de moi des jours heurcuxITu
n’auras pas long-tcms à te plaindre, cher Alce-
ste-de me voir vivrc infiddle. Je commcnce
dw cet infiant à mourir, & c’csl peut-être le
F 3 feul
fourniroient des nrmes à l’envie; nos noms se-
roient par toute l’Asie un vil sujet d’opprobre.
Ah ! Cher Alccfie, faisons taire les ennemis dc
notrc gloire : que notrc vcrtu serve d’cxemplc
au monde ; que l’Univers qui nous contemple,
nous plaigne & nous admirc ; que la posiérité
verse des larmes sur l’infortune de deuxtendrcs
smans, capables de briscr eux-mêmes les nceuds
d’un amour si constant & si juste.
ALCESTE.
Pourquoi, Dieux barbares ! Pourquoi m’avcz-
vous fait naîtrc Berger
CLEONICE.
Va, ccdons au sort, calmc tes douleurs, puif-
ses tu couler loin de moi des jours heurcuxITu
n’auras pas long-tcms à te plaindre, cher Alce-
ste-de me voir vivrc infiddle. Je commcnce
dw cet infiant à mourir, & c’csl peut-être le
F 3 feul