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Michel, André
Les salons de 1897: ouvrage précédé d'une étude sur Les salons au Palais de l'industrie de 1857 à 1897 — Paris: Journal des débats : Gazette des beaux-arts, 1897

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https://doi.org/10.11588/diglit.48207#0021
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LES SALONS

I 2

savaient voir et comprendre pouvaient d’un seul coup d’œil, —
des demoiselles aux glaneuses, -—- mesurer la distance qui sépare le
réalisme dogmatique et étroit de la réalité, source inépuisable de
toute poésie, comme Gœthe l’a définie d'un mot pour les artistes
de tous les temps et de tous les pays. Jules Breton conduisait à
travers les blés mûrs, penchant sous le soleil leurs épis lourds de

NYMPHES, PAR COROT


grains, la procession de la Bénédiction des blés; Théodore
Rousseau, toujours attentif à la beauté éternelle et changeante, dans
les variations des saisons et des heures, des êtres « qui ne pensent
pas, mais qui nous donnent à penser », exposait les Bords de la
Loire au printemps, une Matinée orageuse pendant la moisson.
Terrains et bouleaux des gorges d’Apremont, un Hameau dans le
Cantal (crépuscule). Prairie boisée au soleil couchant, Carrefour de
U Epine au Bas-Bréau (forêt de Fontainebleau) ; Daubigny,— simple
et sain, moins lyrique que son vieil ami Jules Dupré, mais qui mit
souvent dans ses tranquilles contemplations un si profond sen-
 
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