jg8 € À H
les chariots dont plusieurs peuples
nomades se servent pour transpor-
ter leurs, femmes el leurs enfans.
Les Romains se servoient aussi du
oarpentum pour leurs voyages. Par
la suite, le nom de carpentLim fut
réservé pour désigner les voilures
couvertes et placées sur deux roues,
donl se servoient les dames romai-
nes , sur-tout les dames illustres el
les princesses , ainsi que les Empe-
reurs. Par la suite , l’usage du car-
pentum devint une des prérogati-
ves des personnages de la famille
impériale. Sous le bas empire , il
fut aussi permis au préfet du pré-
toire, el au vicaire de Rome. Les
pontifes et les (lamines se servoient
aussi du oarpentum , sur-tout pour
transporter au Capitole les choses
sacrées qui ne dévoient point être
exposées aux regards des profanes.
Le carpenlum servait aussi dansles
x
pompes du cirque , d’où lui vint, le
nom de carpenlum pompaticu/n. Il
povloil les images des impératrices
mortes, à la suite de celles des em-
pereurs, qui étoienl placées sur des
chars. Caligula accorda celte pré-
rogative à la mémoire de sa mère.
Messaline et Agrippine l'obtinrent
dès leur vivant. Le oarpentum pa-
roi! avoir différé de la thensa , en
ce qu’il étoit couvert et porté sur
deux roues, et que celle-ci ne l’étoi t
pas, et a voit quatre roues. Quelques
auteurs regardent cependant ces
deux expressions comme synony-
mes ; le carpentum pomparicum se
voit sur les médailles de plusieurs
impératrices et;princesses romaines,
telles qu’Agrippine , Marciane, Do-
mitille > les deux Faustines , Julie,
fille de Titus.
Carquois , instrument destiné
à porter les flèches. Sur les mo mi-
me ns, le carquois ou la pharetre étoit
donné à Hercule , à Apollon , à
Diane, à l’Amour, aux Rois et aux
Guerriers persans el parthes; il y
a différentes formes, tantôt il est
plat , el laisse voir l’extrémité ena-
C A 11
pennée des flèches ; tantô t il est rond
et operculé , c’est—à—dire fermé par
un couvercle. Ces divers carquois
éloient connus sous les nomS de
pharetra , oistocloJcè et oïstoihèlcè.
Le couvercle du carquois servoit à
défendre les traits de la pluie et de
la poussière. Les Grecs le nom-
maient poma, mot qui désignoit
aussi celui d’un vase ou d’un ton-
neau ; on rend en latin ce mot
par operculum. L’action de lever*
ce couvercle, pour avoir une flè-
che, s'appelait ouvrir le carquois-
l’action contraire se disoit couvrir
le carquois. Polyphénie, dans l’O-
dyssée , pour clorre sa caverne,
ajuste à l’entrée une pierre qui la
fermé aussi exactement que le cou-
vercle d’un carquois. Le carquois
étoit peint , sculpté , ciselé ou bro-
dé, selon la matière dont il étoit
fait. U y eu avoit de métal, de bois
léger el de cuir. Il se portoit ordi-
nairement suspendu par une cour-
roie, derrière l’épaule gauche, ou
bien on le fixoit à la ceinture par
un baudrier. 11 y avoit sans doute
un art pour l’attacher avec plus de
grâce : dans une cornaline qui re-
présente Diane Lochia, et dont j’ai
donné la descr iption dans le 4e vo-
lume de la 1re année du Magasin en-
cyclopédique , celle déesse porte le
carquois, non pas derr ière l’épaule
gauche, mais devant l’épaule droi-
te. Celle position , plus rare , n’est
cependant pas sans exemple ; un
Apollon sur une pâle, venant du
cabinet deSle-Geneviève, el actuel-
lement dans le cabinet des anti-
ques de la bibliothèque nationale,
a le carquois ainsi placé , mais sur
l’épaule gauche.
Carrare, (Marbre de) Voy.
Marbres.
Carreaux, pièces de marbre,
de pierre, de terre cuite, qui ont
ordinairement peu d’épaisseur, et
dont on se sert pour former le pavé
de l’intérieur des édifices. Ce nom
vient de ce que leur forme la plus.
les chariots dont plusieurs peuples
nomades se servent pour transpor-
ter leurs, femmes el leurs enfans.
Les Romains se servoient aussi du
oarpentum pour leurs voyages. Par
la suite, le nom de carpentLim fut
réservé pour désigner les voilures
couvertes et placées sur deux roues,
donl se servoient les dames romai-
nes , sur-tout les dames illustres el
les princesses , ainsi que les Empe-
reurs. Par la suite , l’usage du car-
pentum devint une des prérogati-
ves des personnages de la famille
impériale. Sous le bas empire , il
fut aussi permis au préfet du pré-
toire, el au vicaire de Rome. Les
pontifes et les (lamines se servoient
aussi du oarpentum , sur-tout pour
transporter au Capitole les choses
sacrées qui ne dévoient point être
exposées aux regards des profanes.
Le carpenlum servait aussi dansles
x
pompes du cirque , d’où lui vint, le
nom de carpenlum pompaticu/n. Il
povloil les images des impératrices
mortes, à la suite de celles des em-
pereurs, qui étoienl placées sur des
chars. Caligula accorda celte pré-
rogative à la mémoire de sa mère.
Messaline et Agrippine l'obtinrent
dès leur vivant. Le oarpentum pa-
roi! avoir différé de la thensa , en
ce qu’il étoit couvert et porté sur
deux roues, et que celle-ci ne l’étoi t
pas, et a voit quatre roues. Quelques
auteurs regardent cependant ces
deux expressions comme synony-
mes ; le carpentum pomparicum se
voit sur les médailles de plusieurs
impératrices et;princesses romaines,
telles qu’Agrippine , Marciane, Do-
mitille > les deux Faustines , Julie,
fille de Titus.
Carquois , instrument destiné
à porter les flèches. Sur les mo mi-
me ns, le carquois ou la pharetre étoit
donné à Hercule , à Apollon , à
Diane, à l’Amour, aux Rois et aux
Guerriers persans el parthes; il y
a différentes formes, tantôt il est
plat , el laisse voir l’extrémité ena-
C A 11
pennée des flèches ; tantô t il est rond
et operculé , c’est—à—dire fermé par
un couvercle. Ces divers carquois
éloient connus sous les nomS de
pharetra , oistocloJcè et oïstoihèlcè.
Le couvercle du carquois servoit à
défendre les traits de la pluie et de
la poussière. Les Grecs le nom-
maient poma, mot qui désignoit
aussi celui d’un vase ou d’un ton-
neau ; on rend en latin ce mot
par operculum. L’action de lever*
ce couvercle, pour avoir une flè-
che, s'appelait ouvrir le carquois-
l’action contraire se disoit couvrir
le carquois. Polyphénie, dans l’O-
dyssée , pour clorre sa caverne,
ajuste à l’entrée une pierre qui la
fermé aussi exactement que le cou-
vercle d’un carquois. Le carquois
étoit peint , sculpté , ciselé ou bro-
dé, selon la matière dont il étoit
fait. U y eu avoit de métal, de bois
léger el de cuir. Il se portoit ordi-
nairement suspendu par une cour-
roie, derrière l’épaule gauche, ou
bien on le fixoit à la ceinture par
un baudrier. 11 y avoit sans doute
un art pour l’attacher avec plus de
grâce : dans une cornaline qui re-
présente Diane Lochia, et dont j’ai
donné la descr iption dans le 4e vo-
lume de la 1re année du Magasin en-
cyclopédique , celle déesse porte le
carquois, non pas derr ière l’épaule
gauche, mais devant l’épaule droi-
te. Celle position , plus rare , n’est
cependant pas sans exemple ; un
Apollon sur une pâle, venant du
cabinet deSle-Geneviève, el actuel-
lement dans le cabinet des anti-
ques de la bibliothèque nationale,
a le carquois ainsi placé , mais sur
l’épaule gauche.
Carrare, (Marbre de) Voy.
Marbres.
Carreaux, pièces de marbre,
de pierre, de terre cuite, qui ont
ordinairement peu d’épaisseur, et
dont on se sert pour former le pavé
de l’intérieur des édifices. Ce nom
vient de ce que leur forme la plus.