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https://doi.org/10.11588/diglit.23928#0239
2âï
î S O
tenoit déjàla plupart des choses qu’il
auroil pu dire pour 1 explication
de ce monument, el qu’il n’osoit
donner celle du reste. Le comte de
Cayhus a consigné , dans le sep-
tième volume de son Recueil, une
descripLion de la labié Islaque,
p. 34- 1 1 g , el il eu a donné la figure
sur la douzième planche de-ceméme
volume. Les explications savanles
.et ingénieuses publiées jusqu’alors ,
ne lui sembloient lever que peu de
difficultés ; le bal qu il se proposa en
publiant la figure delà table Liaque
et son mémoire, n’éloit pas d’en don-
ner iexplicalion , mais de donner
une description très - dé taillée des
nombreuses figures qu’on y voit,afin
d’en faciliter la comparaison à ceux
qui voudroient s’occuper de son
explication.Ce qu’il dit sur ce mo-
nument n’en concerne que la partie
matérielle, el il ne le considère que
sous le rapport de lart. il croit que
cetle table a été faite en Ægypte ,
et transportée à Rome vers la fin
de la République, lorsque le culte
des divinités ægyp lieu nés s’intro-
duisit à Rome, et s’amalgama avec
l’ancien cube des Romains. Il pense
que ce monument devoit servir à
fixer les idées sur ce nouveau culte,
et prévenir tout changement arbi-
traire. La description du comte de
Caylus est très-instructive , et mé-
rile d’être étudiée par ceux qui vou-
droient s’occuper de ce monument.
Leasing avoit aussi recueilli plu-
sieurs observations sur celte table,
et s’étoit proposé de faire de ce mo-
nument l’objet d'un mémoire parti-
culier : mais il a abandonné cé der-
nier projet, et les matériaux qu’il
avoit rassemblés ne se sont pas trou-
vés parmi les papiers qu’il a laissés.
ïsidomum. Voyez Architec-
ture GRECQUE , 1. I , p. 62 , col. 2.
Isométros. Les Grecs désignoient
par ce mot les statues qui étoient de
grandeur naturelle.
Isôjsr.{ Chant en ). V• Chant
EN ISDN,
J U G
IthYMbe , chanson à l’honneur
de Bacchus. L’air de cette chanson
étoit encore l’air d’une danse nom-
mée aussi ithyrrlbe, de même que
le musicien qui l’exécutoit.
Judée. C’està Vespasienque com-
mencent les médailles qui consa-
crent les victoires remportées sur
les Juifs. Elles portent pour épi-
graphe ou inscription , Judæa, Ju-
clœa capta, Judæa dévida, de Ju-
dceis , et offrent pour type la Judée
sous la figure d’une femme plongée
dans le deuil, assise auprès d’un tro-
phée d’armes, ou bien un jeune sol-
dat désarmé et debout à l’ombre d’un
palmier. Celles de Titus portent le
même caractère. La Judée est re-
présentée sur une médaille d’Ha-
drien par une femme fléchissant le
genou devant cet empereur , qui la
relève ; elle est accompagnée de
trois enfans qui élevent les mains ,
et qui, selon Winckelmann , dé-
signent les trois provinces conqui-
ses ; savoir , la Judée , la Galilée et
la Péirée.
J ugement. On entend par ce mot
la faculté de juger les convenances
d’un objet, même avant qu’il existe»
Lorsque l’artiste a trouvé le sujet
qu’il doit traiter , c’est au jugement
à lui faire connoître quelles sont les
figures qu’il y pourroit admettre , et
qu’il fera cependant mieux de re-
jeter ; dans quelle disposition il doit
les ordonner pour qu elles contri-
buent le plus puissamment à l’effet
que doit produire ce sujet, ou, ce
qui est la même chose , à son ex-
pression générale. Aucune de ces
choses n’existe encore que dans le
jugement de l’artiste ; car s’il les
avoit placées sur le papier ou sur
ia toile avant de les combiner , il les
y auroit portées par un simple mou-
vement de sa main, et sans aucune
participation de son jugement. Ma-
nière absurde d’opérer , et qui ce-
pendant n’est pas fort rare. C’est
aussi d’avance que le jugement doit
régler, le site , les accessoires , le
î S O
tenoit déjàla plupart des choses qu’il
auroil pu dire pour 1 explication
de ce monument, el qu’il n’osoit
donner celle du reste. Le comte de
Cayhus a consigné , dans le sep-
tième volume de son Recueil, une
descripLion de la labié Islaque,
p. 34- 1 1 g , el il eu a donné la figure
sur la douzième planche de-ceméme
volume. Les explications savanles
.et ingénieuses publiées jusqu’alors ,
ne lui sembloient lever que peu de
difficultés ; le bal qu il se proposa en
publiant la figure delà table Liaque
et son mémoire, n’éloit pas d’en don-
ner iexplicalion , mais de donner
une description très - dé taillée des
nombreuses figures qu’on y voit,afin
d’en faciliter la comparaison à ceux
qui voudroient s’occuper de son
explication.Ce qu’il dit sur ce mo-
nument n’en concerne que la partie
matérielle, el il ne le considère que
sous le rapport de lart. il croit que
cetle table a été faite en Ægypte ,
et transportée à Rome vers la fin
de la République, lorsque le culte
des divinités ægyp lieu nés s’intro-
duisit à Rome, et s’amalgama avec
l’ancien cube des Romains. Il pense
que ce monument devoit servir à
fixer les idées sur ce nouveau culte,
et prévenir tout changement arbi-
traire. La description du comte de
Caylus est très-instructive , et mé-
rile d’être étudiée par ceux qui vou-
droient s’occuper de ce monument.
Leasing avoit aussi recueilli plu-
sieurs observations sur celte table,
et s’étoit proposé de faire de ce mo-
nument l’objet d'un mémoire parti-
culier : mais il a abandonné cé der-
nier projet, et les matériaux qu’il
avoit rassemblés ne se sont pas trou-
vés parmi les papiers qu’il a laissés.
ïsidomum. Voyez Architec-
ture GRECQUE , 1. I , p. 62 , col. 2.
Isométros. Les Grecs désignoient
par ce mot les statues qui étoient de
grandeur naturelle.
Isôjsr.{ Chant en ). V• Chant
EN ISDN,
J U G
IthYMbe , chanson à l’honneur
de Bacchus. L’air de cette chanson
étoit encore l’air d’une danse nom-
mée aussi ithyrrlbe, de même que
le musicien qui l’exécutoit.
Judée. C’està Vespasienque com-
mencent les médailles qui consa-
crent les victoires remportées sur
les Juifs. Elles portent pour épi-
graphe ou inscription , Judæa, Ju-
clœa capta, Judæa dévida, de Ju-
dceis , et offrent pour type la Judée
sous la figure d’une femme plongée
dans le deuil, assise auprès d’un tro-
phée d’armes, ou bien un jeune sol-
dat désarmé et debout à l’ombre d’un
palmier. Celles de Titus portent le
même caractère. La Judée est re-
présentée sur une médaille d’Ha-
drien par une femme fléchissant le
genou devant cet empereur , qui la
relève ; elle est accompagnée de
trois enfans qui élevent les mains ,
et qui, selon Winckelmann , dé-
signent les trois provinces conqui-
ses ; savoir , la Judée , la Galilée et
la Péirée.
J ugement. On entend par ce mot
la faculté de juger les convenances
d’un objet, même avant qu’il existe»
Lorsque l’artiste a trouvé le sujet
qu’il doit traiter , c’est au jugement
à lui faire connoître quelles sont les
figures qu’il y pourroit admettre , et
qu’il fera cependant mieux de re-
jeter ; dans quelle disposition il doit
les ordonner pour qu elles contri-
buent le plus puissamment à l’effet
que doit produire ce sujet, ou, ce
qui est la même chose , à son ex-
pression générale. Aucune de ces
choses n’existe encore que dans le
jugement de l’artiste ; car s’il les
avoit placées sur le papier ou sur
ia toile avant de les combiner , il les
y auroit portées par un simple mou-
vement de sa main, et sans aucune
participation de son jugement. Ma-
nière absurde d’opérer , et qui ce-
pendant n’est pas fort rare. C’est
aussi d’avance que le jugement doit
régler, le site , les accessoires , le