380 Voyages de IeAN Mocqvet,
vn coup de son espee, mais ie me iettay
à cartier , Se luy poussant son cheual sur
moy me disoit w;qui est adiré retourne
mais mon Turc fit tant qu'il Te contenta
de prendre vnepiece d'argent,&: l'Arabe
l'en pria fort auiîi. Apres cela mon Turc
m'osta le turban blanc, luy monstrant
que i'en auois vn de couleur dessous,
mais que c'estoit pour me garder du So-
leil qu il me l'auoit baillé : cela auec l'ar-
gent l appaisa , &c nous garentit du dan-
ger d'élire battus &c d'estre contraints de
retourner à Sassa où lesCafars &Sou-
bachis qui sont là ne nous eussent pas
pardonné, le iettay bien lors sa toque
blanche, me contentant de la mienne
lans me vouloir plus fier à ce qu'il me di-
soit. Nous auions tousiours grand peur
que ces Cafars ne vinssent après nous
par l'aduertisTement de ce Caualier,mais
ils n'en firent rien, mon Turc en auoit
telle apprehension qu'il se retournoit à
tous coups, & touchoit TAsne tant qu il
; pouuoit. Nous allasmes coucher à Cm-
netra en vn Campo , ounous payasmes
vn Cafar.Le Chdubin qui est à dire le Sei-
neur de là qui sçauoit vn peu de la lan-
gue Gemique (qui est vn Italien corrom-
vn coup de son espee, mais ie me iettay
à cartier , Se luy poussant son cheual sur
moy me disoit w;qui est adiré retourne
mais mon Turc fit tant qu'il Te contenta
de prendre vnepiece d'argent,&: l'Arabe
l'en pria fort auiîi. Apres cela mon Turc
m'osta le turban blanc, luy monstrant
que i'en auois vn de couleur dessous,
mais que c'estoit pour me garder du So-
leil qu il me l'auoit baillé : cela auec l'ar-
gent l appaisa , &c nous garentit du dan-
ger d'élire battus &c d'estre contraints de
retourner à Sassa où lesCafars &Sou-
bachis qui sont là ne nous eussent pas
pardonné, le iettay bien lors sa toque
blanche, me contentant de la mienne
lans me vouloir plus fier à ce qu'il me di-
soit. Nous auions tousiours grand peur
que ces Cafars ne vinssent après nous
par l'aduertisTement de ce Caualier,mais
ils n'en firent rien, mon Turc en auoit
telle apprehension qu'il se retournoit à
tous coups, & touchoit TAsne tant qu il
; pouuoit. Nous allasmes coucher à Cm-
netra en vn Campo , ounous payasmes
vn Cafar.Le Chdubin qui est à dire le Sei-
neur de là qui sçauoit vn peu de la lan-
gue Gemique (qui est vn Italien corrom-