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Monatshefte für Kunstwissenschaft — 1. Halbband, Heft 1 - 6.1908

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Heft 3
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Lafond, Paul: La maison du Greco à Tolède
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https://doi.org/10.11588/diglit.70400#0176
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168

Monatshefte für Kunstwissenschaft


LE GRECO: Le volle de Sainte Veronique □
Tolede. Eglise du couvent de Sto Domingo el antiguo

encore, avec la Vierge et Ste Anne, de la SteFamilie du musee du Prado
et de la collection Orossen. L'on croit generalement que l'artiste fit poser sa
femme et sa belle mere pour ces diverses compositions; c'est effectivement probable.
Ce tableau viendrait d'ailleurs confirmer cette opinion. Pour l'enfant, nous serions
assez dispose ä le retrouver dans le gar^onnet place au premier plan de l'En-
terrement du comte d'Orgaz devant Sf Augustin et surtout dans le jeune
homme tenant le plan de la eite, dans la grande Vue de Tolede du musee
de cette ville, comme le veulent d'ailleurs certains critiques.
Llaguno
y Amirola qui
nous apprend
que le Greco se
maria äTolede-
probablement,
quoiqu'il n'en
dise rien', aux
environsde l580
peu apres son
installation dans
la ville imperiale,
— neglige to-
talementde nous
renseigner sur
ses descendants.
Nous sommes
d'autre part suf-
fisamment docu-
mentes sur son
fils Jorge Ma-
nuel Theotoko-
puli, mais eut-il
d'autres en-

fants? Comme
tout le monde,
nous connais-
sons cette emo-
tionnante figure
de jeune femme
älabeaute mala-
dive et presque
fatale des etres
condamnes ä
quitter la terre
en pleine jeu-
nesse, de la
galerie Stirling
Maxwell prove-
nant de la col-
lection du roi
Louis Philippe,
qui passa au feu
des encheres ä
Londres en 1853
celebre sous le
nom de La
fille duGreco.

L'ceuvre est-elle meme de Domenikos Theotokopuli, represente-t-elle reellement la fille
du maitre? Il est bien difficile de repondre ä ces deux questions, de resoudre le
probleme. Ce qui est certain, c'est que le type cependant si personnel et si caracte-
ristique de la tolle de la collection Stirling Maxwell se retrouve dans celui d'une
jeune femme figurant dans un autre tableau du Greco: ce sont les memes yeux, ici
baisses, le meme nez droit, la meme bouche aux levres presque sensuelles, le meme
ovale pur et regulier, mais l'ensemble est plus humain, plus terrestre. Cette peinture
dont il existe une variante en Espagne, dans les provinces basques, fait partie de la
collection d'un amateur parisien au goüt fin et avise M. Christian Cherfils. Elle
represente une jeune femme tenant d'une main une etoupe enflammee et de l'autre, une
chandelle qu'elle met en contact avec la flamme pour l'allumer; au-dessus de son epaule
 
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