diVersailles. 35
D’un clin d’œil en deux mots des ordres importons,
Dont le succès pourra paroître
Par quelques combats éclatans :
{ Car dans les coups d’état, Louis est un grand maître )
Mais le voila parti pour aller prendre l’air,
Ce qu’il fait tous les jours l’été comme l’hiver ,
Ainsi que tu le vois avec fort peu de suite j
Trente gardes au plus (l’escorte est bien petite. )
Un autre Souverain moins puiilant 6c plus fier
Ne marcheroit qu’au bruit des haut-bois, des timbales,
Des trompettes & des tambours,
Et des hauts Officiers qui composent leurs cours,
Ses voyages seroient des fêtes triomphales j
Car ailleurs qu’en ce lieu l’on voit tel Souverain,
Qui dans sa courte promenade,
Marche toujours en pompe , en brillante parade,
Menant ion équipage en ordre & tout son train ,
Comme un Ministre en ambaslàde :
Louis qui de tout temps sçut imposer le frein
A ces airs fastueux, à ces choies mondaines,
Meprise ces bravades vaines
Et ces éclatantes façons,
Lui qui se voit des légions
Plus qu’il n’en fut jadis sous les Aigles Romaines,
Et qui pendant trente ans,paye, entretient les iîennes,
Les retenant toujours sur pie,
Sans que rien soit licentié ,
Que dans les fermes paix que san grand cœur oétroys
A ses ennemis envieux.
Après donc avoir vu le Maître de ces lieux ,
( Dont j’ai pour toi beaucoup de joye )
Contentons à present ton déiir curieux ,
Eij
D’un clin d’œil en deux mots des ordres importons,
Dont le succès pourra paroître
Par quelques combats éclatans :
{ Car dans les coups d’état, Louis est un grand maître )
Mais le voila parti pour aller prendre l’air,
Ce qu’il fait tous les jours l’été comme l’hiver ,
Ainsi que tu le vois avec fort peu de suite j
Trente gardes au plus (l’escorte est bien petite. )
Un autre Souverain moins puiilant 6c plus fier
Ne marcheroit qu’au bruit des haut-bois, des timbales,
Des trompettes & des tambours,
Et des hauts Officiers qui composent leurs cours,
Ses voyages seroient des fêtes triomphales j
Car ailleurs qu’en ce lieu l’on voit tel Souverain,
Qui dans sa courte promenade,
Marche toujours en pompe , en brillante parade,
Menant ion équipage en ordre & tout son train ,
Comme un Ministre en ambaslàde :
Louis qui de tout temps sçut imposer le frein
A ces airs fastueux, à ces choies mondaines,
Meprise ces bravades vaines
Et ces éclatantes façons,
Lui qui se voit des légions
Plus qu’il n’en fut jadis sous les Aigles Romaines,
Et qui pendant trente ans,paye, entretient les iîennes,
Les retenant toujours sur pie,
Sans que rien soit licentié ,
Que dans les fermes paix que san grand cœur oétroys
A ses ennemis envieux.
Après donc avoir vu le Maître de ces lieux ,
( Dont j’ai pour toi beaucoup de joye )
Contentons à present ton déiir curieux ,
Eij