L'ASIE A L'EXPOSITION
^exposition des Pays du soleil, selon l'heureuse expression quia servi, en 1889, à
désigner l'ensemble des sections d'Orient et d'Extrême-Orient, comprenait non
seulement l'Egypte et le Maroc — e'est-à-dirc l'Afrique — mais encore la Chine,
le Japon, la Perse et le Siam, représentant la vieille Asie dans cette exhibition spéciale des
continents privilégiés et mystérieux.
Pour le grand public, Orient, Extrême-Orient, Pays du soleil, tout cela ne signifiait pas
grand'chose, tout se résumant et se synthétisant dans une seule appellation : la rue du
Caire. Et pour la foule, la rue du Caire, c'était l'Egypte, — d'aucuns disaient môme la Turquie.
Il serait grandement injuste de tenir pour exacte cette définition.
Sans amoindrir en rien le très grand succès et l'incontestable mérite de l'exhibition
égyptienne — à laquelle on peut joindre et assimiler l'exposition du Maroc — il n'est que
juste d'insister sur le grand attrait et l'indiscutable valeur des sections asiatiques au
double point de vue artistique et pittoresque.
LA SECTION CHINOISE
Ceux qui ont pu admirer la section chinoise en 1867 et 1878 se demandent comment
l'empire chinois, qui n'a pourtant subi aucune transformation politique ni administrative, a
été réduit à occuper un espace aussi restreint en 1889. La réponse est facile à faire : le gou-
vernement n'a pu, malheureusement, prendre part, cette fois, à l'Exposition Universelle
de 1889, tous ses crédits étant absorbés par la nécessité de remédier, au plus vite, aux
misères causées par le débordement du-fleuve Jaune; car, à chacune de ses dernières
participations, la Chine avait donné une subvention de 4 à 800,000 francs aux exposants ;
il lui était impossible d'agir de même, cette fois, en face des désastres occasionnés par
une calamité sans exemple depuis un siècle.
Pourtant, désireux de témoigner de sa bonne volonté à l'égard du gouvernement de la
^exposition des Pays du soleil, selon l'heureuse expression quia servi, en 1889, à
désigner l'ensemble des sections d'Orient et d'Extrême-Orient, comprenait non
seulement l'Egypte et le Maroc — e'est-à-dirc l'Afrique — mais encore la Chine,
le Japon, la Perse et le Siam, représentant la vieille Asie dans cette exhibition spéciale des
continents privilégiés et mystérieux.
Pour le grand public, Orient, Extrême-Orient, Pays du soleil, tout cela ne signifiait pas
grand'chose, tout se résumant et se synthétisant dans une seule appellation : la rue du
Caire. Et pour la foule, la rue du Caire, c'était l'Egypte, — d'aucuns disaient môme la Turquie.
Il serait grandement injuste de tenir pour exacte cette définition.
Sans amoindrir en rien le très grand succès et l'incontestable mérite de l'exhibition
égyptienne — à laquelle on peut joindre et assimiler l'exposition du Maroc — il n'est que
juste d'insister sur le grand attrait et l'indiscutable valeur des sections asiatiques au
double point de vue artistique et pittoresque.
LA SECTION CHINOISE
Ceux qui ont pu admirer la section chinoise en 1867 et 1878 se demandent comment
l'empire chinois, qui n'a pourtant subi aucune transformation politique ni administrative, a
été réduit à occuper un espace aussi restreint en 1889. La réponse est facile à faire : le gou-
vernement n'a pu, malheureusement, prendre part, cette fois, à l'Exposition Universelle
de 1889, tous ses crédits étant absorbés par la nécessité de remédier, au plus vite, aux
misères causées par le débordement du-fleuve Jaune; car, à chacune de ses dernières
participations, la Chine avait donné une subvention de 4 à 800,000 francs aux exposants ;
il lui était impossible d'agir de même, cette fois, en face des désastres occasionnés par
une calamité sans exemple depuis un siècle.
Pourtant, désireux de témoigner de sa bonne volonté à l'égard du gouvernement de la