DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.67660#0159
je. L’A N TI QU IT E' E X P L I QU ET, &c. Ei v. !.
representent,, sélon quelques uns,Jana, qui n’est autre que Diana oupeutêtrg
Apollon & Diane sàlœur, sélon l’explication rapportée par Macrobe. On peut
voir ce que dit là-deïsus M. de Boze, dans sa belle Diïsertation sur Janus p.iz.
Ôn trouve auïïi ces têtes adosséessans barbe sur les médaillés greques de Reg-
gio. On en voit de même sur celles de Tenedo. Dans quelques unes de celles-ci
une des têtes est barbue , & l’autre sans barbe. Dans une médaillé de la fa-
mille Rubria,, les têtes de Mercure & d’Hercule sont addossées de même, cha-
cune avec son symbole. Nous en parlerons en son lieu.
Janus Quadrifrons , ou à quatre faces, se trouve aussî dans ce qui nous
reste de monumens Romains en la maniéré qu’on le voit representé dans nos
figures. Dans une médaillé d’Hadrien on le voit de même à quatre faces,
tenant de sa main droite une pique. M. de Boze croit que sur ce revers, Janus
qu’on dérive d’Eanus ab eundo, pareequ’il va toujours , pourroit marquer
les voiages qu’Hadrien fit dans la plupart des provinces , même les plus éloi-
gnées de l’empire. Nous donnons ici plusieurs Janus, que le leéteur observera.
Les anciens, dit Macrobe, le representoient avec une clef& un bâton. Ces
sortes de figures ne sont pas encore venues jusqu’à nous, non plus que celles où
les doigts de ses deux mains étoient disposez de maniéré qu’ils exprimoient le
nombre de 365. sélon Macrobe, ou de 355. sélon Pline - ce qui marque les 355.
jours de l’année établis par Numa. George Codin dans sa Constantinople mar-
que 365. comme Macrobe.
Pour ce qui est de la figure, ou plutôt du symbole de Janus, duquel se ser-
voient les Phéniciens, dit Macrobe, pour representer ce dieu , c’étoit un dra-
gon ou serpent, qui de son corps faisoit un cercle & mordoit sa queue : nous ne
trouvons rien de semblable dans les monumens qui nous restent de Janus ; mais
ce serpent en cercle qui mord sa queue se voit souvent dans les Mithras & les
Abraxas, où l’on dit qu’il represente le soleil ôr son cours. Nous en parlerons
plus bas.
IV. Le Janus Quadrivius se prend proprement pour le dieu des carrefours 8c
des chemins : mais dans les auteurs c’est quelquefois une voûte en forme
de croix, où aboutissent quatre rues , Cicéron en parle. C’est un carrefour
voûté, où se tenoient autrefois des marchands pour être à couvert des injures
du tems. Nous en parlerons dans le troisiéme Tome. On fit à Rome trois Janus
en même tems, ditTite-Live à la fin du livrel.de la cinquième Decade.
barbata volunt quidam significare Janam vel Dianam,
seu potius Apollinem & Dianam, secundum eam ,
quam Macrobius attulit, explicationem. Hac de re le-
gendus D. de Boze, in erudita de Jano, quam haud
ita pridem edidit, di siertatione. Similia capita non bar-
bata & a tergo conjunda observantur etiam in num-
mis Rheginorum atque Tenediorum ; in quibusdam
vero alterum caput non barbatum, alterum barbatum
cst. In nummis Rubriæ familiæ capita Mercurii &
Herculis pari modo a tergo conjuncta sunt cum sym-
bolis utrinque suis : qua de re agetur suo loco. Multa
hic proferimus Jani capita sat dissimilia.
Janus quadrifrons seu quadriformis in Romanis
monumentis visitur, qualis hic repræsentatur. In num-
mo Hadriani Janus quadriformis cernitur hastam ma-
nu dextera tenens. Putat vero supra memoratus D. de
Boze , Janum qui derivatur a voce E anus ab eundo ,
secundum allatam a Macrobio etymologiam , Hadria-
ni itinera significare posse, liquidera hic Imperator
omnes etiamque remotilumas imperii regiones pera-
gravit.
Apud veteres cum clavi & virga figurabatur, in-
quit Macrobius, quæ sane figurae ad nostra usque
tempora non devenerunt 3 msi sortasse a.ijcubi lateant ;
neque Janum usquam vidimus ambarum manuum di-
gitis numerum 345. exprimentem , qualem deseribit
Macrobius supra -, vel numerum 355- ut Plinius ait 34-
7. qui poliremus numerus, anni, prout a Numa Pom-
pilio circumscriptus ejst, dies denotaret. Codinus in
Constantinopoli sua dies 345. perinde atque Macro-
bius numerat.
Quod spedat autem ad schema sive potius symbo-
lum , quo utebantur Phoenices, telle Macrobio supra;
videlicet ad serpentem seu draconem qui in circulum
dudo corpore caudam mordebat suam ; nihil simile
hadenus vidimus in monumentis Janum referentibus.
Verum serpens hujusmodi qui in circulum redudus
caudam mordet, sæpe cernitur in gemmis Mithriacis
& Abraxæis Basilidianorum, ubi solem & cursum ejus
subindicare putatur. Qua de re pluribus infra.
IV. Janus quadrivius proprie significat Janum
deum quadriviorum ; sed apud seriptores sæpe signifi-
cat fornicem in modum crucis politum , quo termi-
nantur viæ quatuor. De Jano hujusmodi Cicero. Ibi
sedebant mercatores ab imbribus cælique injuriis tuti.
Hac de re tertio agetur tomo-. Tres Janos eodem tem-
pore Romæ conilrudos memorat Titus Livius in fine
libri primi Decadis quint».
representent,, sélon quelques uns,Jana, qui n’est autre que Diana oupeutêtrg
Apollon & Diane sàlœur, sélon l’explication rapportée par Macrobe. On peut
voir ce que dit là-deïsus M. de Boze, dans sa belle Diïsertation sur Janus p.iz.
Ôn trouve auïïi ces têtes adosséessans barbe sur les médaillés greques de Reg-
gio. On en voit de même sur celles de Tenedo. Dans quelques unes de celles-ci
une des têtes est barbue , & l’autre sans barbe. Dans une médaillé de la fa-
mille Rubria,, les têtes de Mercure & d’Hercule sont addossées de même, cha-
cune avec son symbole. Nous en parlerons en son lieu.
Janus Quadrifrons , ou à quatre faces, se trouve aussî dans ce qui nous
reste de monumens Romains en la maniéré qu’on le voit representé dans nos
figures. Dans une médaillé d’Hadrien on le voit de même à quatre faces,
tenant de sa main droite une pique. M. de Boze croit que sur ce revers, Janus
qu’on dérive d’Eanus ab eundo, pareequ’il va toujours , pourroit marquer
les voiages qu’Hadrien fit dans la plupart des provinces , même les plus éloi-
gnées de l’empire. Nous donnons ici plusieurs Janus, que le leéteur observera.
Les anciens, dit Macrobe, le representoient avec une clef& un bâton. Ces
sortes de figures ne sont pas encore venues jusqu’à nous, non plus que celles où
les doigts de ses deux mains étoient disposez de maniéré qu’ils exprimoient le
nombre de 365. sélon Macrobe, ou de 355. sélon Pline - ce qui marque les 355.
jours de l’année établis par Numa. George Codin dans sa Constantinople mar-
que 365. comme Macrobe.
Pour ce qui est de la figure, ou plutôt du symbole de Janus, duquel se ser-
voient les Phéniciens, dit Macrobe, pour representer ce dieu , c’étoit un dra-
gon ou serpent, qui de son corps faisoit un cercle & mordoit sa queue : nous ne
trouvons rien de semblable dans les monumens qui nous restent de Janus ; mais
ce serpent en cercle qui mord sa queue se voit souvent dans les Mithras & les
Abraxas, où l’on dit qu’il represente le soleil ôr son cours. Nous en parlerons
plus bas.
IV. Le Janus Quadrivius se prend proprement pour le dieu des carrefours 8c
des chemins : mais dans les auteurs c’est quelquefois une voûte en forme
de croix, où aboutissent quatre rues , Cicéron en parle. C’est un carrefour
voûté, où se tenoient autrefois des marchands pour être à couvert des injures
du tems. Nous en parlerons dans le troisiéme Tome. On fit à Rome trois Janus
en même tems, ditTite-Live à la fin du livrel.de la cinquième Decade.
barbata volunt quidam significare Janam vel Dianam,
seu potius Apollinem & Dianam, secundum eam ,
quam Macrobius attulit, explicationem. Hac de re le-
gendus D. de Boze, in erudita de Jano, quam haud
ita pridem edidit, di siertatione. Similia capita non bar-
bata & a tergo conjunda observantur etiam in num-
mis Rheginorum atque Tenediorum ; in quibusdam
vero alterum caput non barbatum, alterum barbatum
cst. In nummis Rubriæ familiæ capita Mercurii &
Herculis pari modo a tergo conjuncta sunt cum sym-
bolis utrinque suis : qua de re agetur suo loco. Multa
hic proferimus Jani capita sat dissimilia.
Janus quadrifrons seu quadriformis in Romanis
monumentis visitur, qualis hic repræsentatur. In num-
mo Hadriani Janus quadriformis cernitur hastam ma-
nu dextera tenens. Putat vero supra memoratus D. de
Boze , Janum qui derivatur a voce E anus ab eundo ,
secundum allatam a Macrobio etymologiam , Hadria-
ni itinera significare posse, liquidera hic Imperator
omnes etiamque remotilumas imperii regiones pera-
gravit.
Apud veteres cum clavi & virga figurabatur, in-
quit Macrobius, quæ sane figurae ad nostra usque
tempora non devenerunt 3 msi sortasse a.ijcubi lateant ;
neque Janum usquam vidimus ambarum manuum di-
gitis numerum 345. exprimentem , qualem deseribit
Macrobius supra -, vel numerum 355- ut Plinius ait 34-
7. qui poliremus numerus, anni, prout a Numa Pom-
pilio circumscriptus ejst, dies denotaret. Codinus in
Constantinopoli sua dies 345. perinde atque Macro-
bius numerat.
Quod spedat autem ad schema sive potius symbo-
lum , quo utebantur Phoenices, telle Macrobio supra;
videlicet ad serpentem seu draconem qui in circulum
dudo corpore caudam mordebat suam ; nihil simile
hadenus vidimus in monumentis Janum referentibus.
Verum serpens hujusmodi qui in circulum redudus
caudam mordet, sæpe cernitur in gemmis Mithriacis
& Abraxæis Basilidianorum, ubi solem & cursum ejus
subindicare putatur. Qua de re pluribus infra.
IV. Janus quadrivius proprie significat Janum
deum quadriviorum ; sed apud seriptores sæpe signifi-
cat fornicem in modum crucis politum , quo termi-
nantur viæ quatuor. De Jano hujusmodi Cicero. Ibi
sedebant mercatores ab imbribus cælique injuriis tuti.
Hac de re tertio agetur tomo-. Tres Janos eodem tem-
pore Romæ conilrudos memorat Titus Livius in fine
libri primi Decadis quint».