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https://doi.org/10.11588/diglit.67660#0185
L’ANTIQUITE’ EXPLIQUEE, fcc.Liv.H.
CHAPITRE III.
Z Jupiter Bronton ou le T onnant. JL On prouve par plusieurs exemples que Jupiter
efi ajje^fiuvent reprefenté sins barbe. III. Jupiter le pluvieux. IV. Jupiter
Hammon. T. LOracle de Jupiter Hammon rendu par une colombe. VI. Jupiter
en la compagnie des dieux. V11. Jupiter avec Hercule.
I. ï U p i t e r Tonnant avoir un temple à Rome. On en trouve la figu-
I re avec l’inscription T>ono H)eo Urotonti pour brontonti, au bon Dieu
Tonnanty où l’on voit la tête de Jupiter barbu, portant uneespecede bonnet.
Pl* Bronton est un mot grec qui lignifie tonnant : il se trouve non-Ieulement
•XIII. dans cette inscription, qui a été apportée d’Aquilée à Venise ; mais aussi
ï dans plusieurs autres. 1 Celle que nous rapportons la première, tirée de Boit
sard avec les figures qui l’accompagnent, est fort singuliere *, les termes
sont : sivt fdncto Brontonti Aur. Poplius, à Jupiterfaint, tonnant y Aurelius <Po-
plius. Les figures nous representent un jeune homme assis sur une roche j à de-
mi nu, un bonnet sur la tête, tenant entre ses bras une lyre appuiée surses
genoux : deux nymphes lui prélentent l’une un vase, l’autre une patere, &
au-dessbus du jeune homme est une louve. Gruter qui a donné cette inscrt
ption sans les figures, croit que le jeune homme assîs sor la roche est un
Apollon. Le savant evêque d’Hadria dans son traité de diis Aquileiensibusy
paroit surpris & avec raison , qu’un bas relies, dont l’inscription marque
Jupiter tonnant, represente un Apollon. Il semble bien plus naturel de croire
que l’inscription mise sur la tête du jeune homme marque que c’est Jupiter
même. La lyre qu’il tient n’a point de cordes , la base enssée comme un ba-
lon exprime un globe : ce défaut de cordes peut fort bien marquer un son
sans harmonie, comme est celui du tonnerre, tel a peu près que le rendroit la
base ronde & creuse de la lyre si on la frappoit. Les nymphes dont l’une tient
une patere, semblent vouloir sàcrifier à Jupiter tonnant, pour appaiser sa co-
lere exprimée par le tonnerre. D’ailleurs le bonnet qu’il porte est assez sem-
blable a celui de Jupiter tonnant d’Aquilée. Je soûmets pourtant mon explica-
tion au jugement des plus habiles.
c A P u T III.
Z. De Jove Brontonte vel Tonante fingularia.
II. Probatur multis exemplis Jovem non raro
imberbem reprœjentari. III. De Jove Pluvio.
IV. De Jove Hammone. V. Oraculum Jo-
vis Hammonis per columbam. VI. Jupiter
in coctu, deorum. VII. Jupiter cum Hercule.
LTUpiter Tonans templum Romæ habuit in Ca-
J pitolio. Ejus quoque schema exhibetur cum in-
scriptione Bono Deo Brotonti pro brontonti græce, id
est Tonanti. Barbatus porro in altero typo exhibetur
cum galero & inscriptione memorata ; neque solum in
lapide illo qui Aquileia Venetias transsatus est j sed
•etiam in plerisque aliis. Illa vero imago, quam 1 pri-
mam proferimus, ex Boiliardo cum aliis figuris ex-
cerpta , admodum lingularis est. Sic porro habet ita-
scriptio , Jovi (anffo Brontonti Aurelius Poplius. Hxc
autem sunt schcmata : juvenis imberbis in rupe sedet
seminudus , galero caput tecbtim est , lyramque tenes
juvenis genibus innixam : duæ mulieres juveni offe-
runt , vas altera , pateram altera. Infra juvenem seden-
tem lupa conspicitur. Gruterus, qui inseriptionem sine
schemate edidit, putat juvenem rupi insidentem else
Apollinem. Vir porro docftus Philippus a Turre epis-
copus Adriensis in opere de diis Aquileiensibus, mira-
tur nec sine causa anaglyphum cujus inseriptio Jovem
exprimit, Apollinem referre. Certe longe probabilius
videtur inseriptionem ad caput imberbis viri politam
Jovem else ipsum indicare. Lyra quam ipse tenet fidi-
bus caret, inssata admodum basis globum magnum ex-
primit.Quod vero fidibus careat, annon indicare vide-
tur sonum sine harmonia,qualis est tonitrui, & basis in
modum utris inssati globique magni, qui si percute-
retur , sonum inconditum tonitruo non absimilem red-
deret. Mulieres quarum altera pateram tenet, forte
sacrificatum Jovemque Tonantem placatum veniunt.
Quem juvenis ille capite gestat galerus sat similis vide-
tur galero dei Brotontis Aquileiensis infra posito..
Hanc rem tamen eruditorum judicio permitto.
CHAPITRE III.
Z Jupiter Bronton ou le T onnant. JL On prouve par plusieurs exemples que Jupiter
efi ajje^fiuvent reprefenté sins barbe. III. Jupiter le pluvieux. IV. Jupiter
Hammon. T. LOracle de Jupiter Hammon rendu par une colombe. VI. Jupiter
en la compagnie des dieux. V11. Jupiter avec Hercule.
I. ï U p i t e r Tonnant avoir un temple à Rome. On en trouve la figu-
I re avec l’inscription T>ono H)eo Urotonti pour brontonti, au bon Dieu
Tonnanty où l’on voit la tête de Jupiter barbu, portant uneespecede bonnet.
Pl* Bronton est un mot grec qui lignifie tonnant : il se trouve non-Ieulement
•XIII. dans cette inscription, qui a été apportée d’Aquilée à Venise ; mais aussi
ï dans plusieurs autres. 1 Celle que nous rapportons la première, tirée de Boit
sard avec les figures qui l’accompagnent, est fort singuliere *, les termes
sont : sivt fdncto Brontonti Aur. Poplius, à Jupiterfaint, tonnant y Aurelius <Po-
plius. Les figures nous representent un jeune homme assis sur une roche j à de-
mi nu, un bonnet sur la tête, tenant entre ses bras une lyre appuiée surses
genoux : deux nymphes lui prélentent l’une un vase, l’autre une patere, &
au-dessbus du jeune homme est une louve. Gruter qui a donné cette inscrt
ption sans les figures, croit que le jeune homme assîs sor la roche est un
Apollon. Le savant evêque d’Hadria dans son traité de diis Aquileiensibusy
paroit surpris & avec raison , qu’un bas relies, dont l’inscription marque
Jupiter tonnant, represente un Apollon. Il semble bien plus naturel de croire
que l’inscription mise sur la tête du jeune homme marque que c’est Jupiter
même. La lyre qu’il tient n’a point de cordes , la base enssée comme un ba-
lon exprime un globe : ce défaut de cordes peut fort bien marquer un son
sans harmonie, comme est celui du tonnerre, tel a peu près que le rendroit la
base ronde & creuse de la lyre si on la frappoit. Les nymphes dont l’une tient
une patere, semblent vouloir sàcrifier à Jupiter tonnant, pour appaiser sa co-
lere exprimée par le tonnerre. D’ailleurs le bonnet qu’il porte est assez sem-
blable a celui de Jupiter tonnant d’Aquilée. Je soûmets pourtant mon explica-
tion au jugement des plus habiles.
c A P u T III.
Z. De Jove Brontonte vel Tonante fingularia.
II. Probatur multis exemplis Jovem non raro
imberbem reprœjentari. III. De Jove Pluvio.
IV. De Jove Hammone. V. Oraculum Jo-
vis Hammonis per columbam. VI. Jupiter
in coctu, deorum. VII. Jupiter cum Hercule.
LTUpiter Tonans templum Romæ habuit in Ca-
J pitolio. Ejus quoque schema exhibetur cum in-
scriptione Bono Deo Brotonti pro brontonti græce, id
est Tonanti. Barbatus porro in altero typo exhibetur
cum galero & inscriptione memorata ; neque solum in
lapide illo qui Aquileia Venetias transsatus est j sed
•etiam in plerisque aliis. Illa vero imago, quam 1 pri-
mam proferimus, ex Boiliardo cum aliis figuris ex-
cerpta , admodum lingularis est. Sic porro habet ita-
scriptio , Jovi (anffo Brontonti Aurelius Poplius. Hxc
autem sunt schcmata : juvenis imberbis in rupe sedet
seminudus , galero caput tecbtim est , lyramque tenes
juvenis genibus innixam : duæ mulieres juveni offe-
runt , vas altera , pateram altera. Infra juvenem seden-
tem lupa conspicitur. Gruterus, qui inseriptionem sine
schemate edidit, putat juvenem rupi insidentem else
Apollinem. Vir porro docftus Philippus a Turre epis-
copus Adriensis in opere de diis Aquileiensibus, mira-
tur nec sine causa anaglyphum cujus inseriptio Jovem
exprimit, Apollinem referre. Certe longe probabilius
videtur inseriptionem ad caput imberbis viri politam
Jovem else ipsum indicare. Lyra quam ipse tenet fidi-
bus caret, inssata admodum basis globum magnum ex-
primit.Quod vero fidibus careat, annon indicare vide-
tur sonum sine harmonia,qualis est tonitrui, & basis in
modum utris inssati globique magni, qui si percute-
retur , sonum inconditum tonitruo non absimilem red-
deret. Mulieres quarum altera pateram tenet, forte
sacrificatum Jovemque Tonantem placatum veniunt.
Quem juvenis ille capite gestat galerus sat similis vide-
tur galero dei Brotontis Aquileiensis infra posito..
Hanc rem tamen eruditorum judicio permitto.