Montfaucon, Bernard de: L' Antiquité Expliquée Et Représentée En Figures (Band 2,2): La Religion des Egyptiens, des Arabes, des Syriens, des Perses, des Scythes, des Germains, des Gaulois, des Espagnols & des Carthaginois (A Paris: Chez Florentin Delaulne, Hilaire Foucault, Michel Clousier, Jean-Geoffroy Nyon, Etienne Ganeau, Nicolas Gosselin, Et Pierre-François Giffart, 1719)

LIVRE PREMIER.

La Religion dés Egyptiens.

nous avons rapportées dans la préface du premier tome, qu’il n’est pas necei-
faire de répéter ici. Il n elf pas ailé de démêler les commencemcns de l’idolâtrie
en Egypte : il y en a qui croient quelle n’y étoit pas encore établie du tems de
du payis enslent recours aux démons pour leurs operations diaboliq1
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tez 5 d’autres croient, & peutêtre avec plus de vraisemblance, que le culte
une imitation du taureau Apis , l’un des principaux dieux des Egyptiens.
IL Quoi qu’il en loit de l’origine de l’idolâtrie, quelque iuperstitieule que fut
cette nation, on y voioit bien des traces de la véritable religion j quelques-uns
d’entre eux, &même une partie considerable de l’Egypte, qui étoit la Tiie-

Z Origine de tidolâtrie en Egypte. 1I. Ce que c étoit que le Cneph & le Cnuphis.
11 s. Explication de lœuljp dans lu bouche du ferpent. I pi Les deux
principes adfaiis pur plufieurs Egyptiens.
UoiqJué la religion des Egyptiens passe dans l’eiprit de
plusieurs Auteurs, tant anciens qüe modernes, pour là pre-
mière des fausses religions \ & même, pour ainsi dire, com ¬
me là mere des autres -, nous n’avons pas jugé à propos de la
mettre avant la Greque & la Romaine, pour les railons que
saire de répéter ici. Il n elf pas ailé de démêler les commencemcns de l’idolâtrie
en Egypte : il y en a qui croient quelle n’y étoit pas encore établie du tems de
Moyie -, & que quoiqu’il y eut déjà bien des supcrstirions, & que les Magiciens
du payis euslènt recours aux démons pour leurs operations diaboliques , on
n’y étoit pas encore venu jusqu’à dresTer des simulacres aux faillies divini-
tez ; d’autres croient, & peutêtre avec plus de vraisemblance, que le culte
des idoles y étoit déjà établi, & que le veau d’or des israélites nétoit qu-


Religio ÆgyptiorunL

CAPUT PRIMUM.
Z De origine idololatria apud ÆgyptidS.
II. Quid e flent Cneph & Cnuphis. III. Ex-
plicatio ovi ïn ete ferp entis. IK. Æ^yptio-
rum plurimi duo principia admittebant.
ϊ· T7 T S ϊ religio Ægyptiorum pro omnium pro-
-ΓΙ' fanarum religionum principe matreque habea-
tur a multis, ejus tamen deseriptionem in principio
hujus operis locandam esse non censuimus ; quo per-
moti , quibusve de cauiis , jam in praifatione primi
tomi di&um fuit, neque idipsum repetere animus est.
Quibus principiis simulacrorum cultus in Ægyptum
Tom. II.

sit investis , non facile àssèquaris : sunt qui putent
cultum hujusmodi tempore Moysis nondum in Ægyp-
to obtinuisse; multas jam inventas luperstitiones fuisse,
magorumque per daemonum operam præstigias indu-
iras fatentur ; sed nondum illo tempore simu lacra fai-
lls iiuminibus credra fuisse existimant. Alii forteque
probabilius arbitrantur idolorum religionem jam tem-
pore Moysis in Ægypto fuisse , vitulumque aureum
ab Israelitis fuisse conssatum ad exemplum Apidis
tauri, qui inter prxeipua Ægypti numina censebatur.
II. Ut ut est de origine idolorum in Ægypto,
quantumvis natio istæc superstitiosa viia fuerit, non
pauca apud illos olim veræ religionis vestigia compa-
rebant. Inter illos non pauci, imo pars Ægypti non
Mmij

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