974 SUPPLEMENT DE L'ANT. EXPLIQ^Liv. V.
LIVRE V.
Esculape, Rome, les Dioscures, Nemesis, la Fortune,
les Genies, Lares, & Penates.
CHAPITRE PREMIER.
I. Efculape , sa flatue 3 fin bois siacre. II. Hifloire du firpent Efculape porté à
Rome 3 reprefentée fur un médaillon. III. Esculape dans les médaillons de Per-
game. /K Porté fur la main du Médecin Galien, si. Efculape 3 Hygiea 3 & Telefi-
phore. PI. Hygiea feule.
I. N trouvera d’Esculape dans le premier tome de l'Antiquité^ce qu’on
ss 1 en dit le plus ordinairement. L’opinion commune étoit quil étoit
X^X né à Epidaure, où il fut honoré dit-on sous la figure d’un serpent : ce
qui n’empêchoit pas qu’il n’y eut un temple où il avoit la figure d’homme. Sa
statue d’or & d’yvoire avoit été faite par Thrasymede Parien. Esculape étoit
representé assis sur un trône, aïant un bâton à une main3& tenant l’autre main
sur la tête d’un dragon : un chien étoit couché prés de lui. Auprès de ce temple
étoit le bois sacré d’Esculape 5 où il étoit défendu de laisser naître, ni mourir
personne. On voit bien que le but de la Medecine étant d’empêcher autant
qu’elle peut les hommes de mourir ; il étoit de l’honneur du dieu de la Mede-
cine 5 que personne ne mourut dans son bois sacré; mais que ce même dieu
s’oppole à ce que les enfans y prennent naissance : c’efl: ce qu’on ne comprend
pas : car la Medecine s’interesse autant à faire naître heureusement les en-
fans y qu’à garentir les hommes de la mort quand ils sont attaquez de mala-
LIBER Y.
Æfculapius , Roma3 Ifioficuri > Nemefis 3 Fortuna, Genii > Lares 3
Penates.
CAPUT primum.
I. Æfculapius , ejus flatua & lacus. II. Hi-
fi oria Æficui apii fierp entis Romam allati ,
ex nummo regio. III. Æficulapius in Per-
gami nummis. IV. Manu Galeni medici
geftatus. V. Æficulapius , Hygiea , Telefi-
phorus. VI. Hygiea fola.
I. TAE Æsculapio, quæ vulgo feruntur diximus
U in primo Antiquitatis explanatae tomo. Ea
fere omnium erat opinio Æsculapium Epidauri na-
tum fuisse, ubi serpentis forma, ut fabulati sunt,
colebatur. Attamen forma etiam humana reprae-
sentabatur ibidem , in templo quodam, ubi statua
ejus ex auro & ebore concinnata erat, sculptore
Thrasymede Pario : sic refert Pausanias 1. i. c. 27.
Hic porro Æsculapius in solio sedebat baculum
manu tenens, alteramque manum draconis capiti
imponens. Canis prope statuam decumbebat. Juxta
templum erat Æiculapii lucus, in quo aliquem vel
nasei vel mori linere vetitum erat. Cum is Iit me-
dicinae scopus, ut ægri a morte, quantum fas est,
eruantur, id medicinæ deum decebat, ne quis in
luco suo moreretur curare. Sed cur idem deus
vetet in luco suo nasei quempiam 5 id sane vix
peicipi potest. Nam perinde officium medicinæ est
Felicem partum pari entibus procurare , atque om-
nem adhibere industriam , ne ii qui in morbos in-
LIVRE V.
Esculape, Rome, les Dioscures, Nemesis, la Fortune,
les Genies, Lares, & Penates.
CHAPITRE PREMIER.
I. Efculape , sa flatue 3 fin bois siacre. II. Hifloire du firpent Efculape porté à
Rome 3 reprefentée fur un médaillon. III. Esculape dans les médaillons de Per-
game. /K Porté fur la main du Médecin Galien, si. Efculape 3 Hygiea 3 & Telefi-
phore. PI. Hygiea feule.
I. N trouvera d’Esculape dans le premier tome de l'Antiquité^ce qu’on
ss 1 en dit le plus ordinairement. L’opinion commune étoit quil étoit
X^X né à Epidaure, où il fut honoré dit-on sous la figure d’un serpent : ce
qui n’empêchoit pas qu’il n’y eut un temple où il avoit la figure d’homme. Sa
statue d’or & d’yvoire avoit été faite par Thrasymede Parien. Esculape étoit
representé assis sur un trône, aïant un bâton à une main3& tenant l’autre main
sur la tête d’un dragon : un chien étoit couché prés de lui. Auprès de ce temple
étoit le bois sacré d’Esculape 5 où il étoit défendu de laisser naître, ni mourir
personne. On voit bien que le but de la Medecine étant d’empêcher autant
qu’elle peut les hommes de mourir ; il étoit de l’honneur du dieu de la Mede-
cine 5 que personne ne mourut dans son bois sacré; mais que ce même dieu
s’oppole à ce que les enfans y prennent naissance : c’efl: ce qu’on ne comprend
pas : car la Medecine s’interesse autant à faire naître heureusement les en-
fans y qu’à garentir les hommes de la mort quand ils sont attaquez de mala-
LIBER Y.
Æfculapius , Roma3 Ifioficuri > Nemefis 3 Fortuna, Genii > Lares 3
Penates.
CAPUT primum.
I. Æfculapius , ejus flatua & lacus. II. Hi-
fi oria Æficui apii fierp entis Romam allati ,
ex nummo regio. III. Æficulapius in Per-
gami nummis. IV. Manu Galeni medici
geftatus. V. Æficulapius , Hygiea , Telefi-
phorus. VI. Hygiea fola.
I. TAE Æsculapio, quæ vulgo feruntur diximus
U in primo Antiquitatis explanatae tomo. Ea
fere omnium erat opinio Æsculapium Epidauri na-
tum fuisse, ubi serpentis forma, ut fabulati sunt,
colebatur. Attamen forma etiam humana reprae-
sentabatur ibidem , in templo quodam, ubi statua
ejus ex auro & ebore concinnata erat, sculptore
Thrasymede Pario : sic refert Pausanias 1. i. c. 27.
Hic porro Æsculapius in solio sedebat baculum
manu tenens, alteramque manum draconis capiti
imponens. Canis prope statuam decumbebat. Juxta
templum erat Æiculapii lucus, in quo aliquem vel
nasei vel mori linere vetitum erat. Cum is Iit me-
dicinae scopus, ut ægri a morte, quantum fas est,
eruantur, id medicinæ deum decebat, ne quis in
luco suo moreretur curare. Sed cur idem deus
vetet in luco suo nasei quempiam 5 id sane vix
peicipi potest. Nam perinde officium medicinæ est
Felicem partum pari entibus procurare , atque om-
nem adhibere industriam , ne ii qui in morbos in-