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https://doi.org/10.11588/diglit.8799#0077
I* C L O V I S I.
les monumens Egyptiens. L'une & l'autre pièce est percée ici de part en part. Le
fer 4 du cheval de Childeric a été representé ici tout entier , quoiqu'on n'en ait
trouvé qu'une pièce ; mais sur cette pièce , il a été fort aisé de juger de la gran-
deur du tout. C'étoit un assez petit cheval, comme nous avons dit ci-devant.
*;ff Kvv:;;;,- s ' CLOVIS t ' ' V
An 481 \ Prè s la mort de Childeric , Clovis son unique fils lui succeda, âgé fèu-
JpjL lement de quinze ans. Il fit bien-tôt paroître son inclination pour la
de clovis guerre- ^a cinquième année de son règne âgé de vingt ans il attaqua Siagre,
contre fils de ce Gilles > que les François avoient élu Roi en la place de son pere , lors-
SiaêI^*S(j qu'il s'étoit enfui en Thuringe. Il y a apparence qu'un levain d'aigreur contre le
fils de celui qui avoit occupé le trône de Ion pere 3 joint au desir qu'il avoit d'é-
tendre les limites de son Royaume 3 le porta â lui faire la guerre. Il se joignit à
Ragnacaire son cousin Roi de Cambrai, où les François étoient établis. Il pria
aussi Chararic, autre petit Roi des François de venir à son secours: mais celui-ci
ayant alsemblé ses Troupes 5 se tint â l'écart pour juger des coups, & lier ensuite
amitié avec celui qui seroit victorieux. Clovis alla presenter la bataille à Siagre ,
qui non sans crainte du succès , ne refusa point d'en venir aux mains. Ses Trou-
pes n'ayant pu soûtenir le choc , & étant sort mal menées par les François, il
prit la fuite , se rendit en grande diligence âToulouse, de se réfugia chez Alaric,
Roi des Visigots qui regnoit en ce payis-lâ. Clovis mande â Alaric qu'il eût â lui
livrer Siagre, faute de quoi il lui déclaroit la guerre. Alaric craignant de s'attirer
ce redoutable adversaire ; car 5 dit Grégoire de Tours, les Gots sont fort sujets
, à s'épouvanter , livra Siagre lié aux Ambalsadeurs de Clovis, qui le fit mettre
en prison j s'empara des terres de sa domination} & puis le fit tuer secrettement.
Les François de l'armée de Clovis encore gentil, pillèrent plusieurs Eglises.
Ils enlevèrent de l'Eglise de Rheims un grand vase d'or d'une admirable beauté,
487. & tous les autres ornemens. L'Evêque Remi envoya prier le Roi de lui faire ren-
Histoh-edre au moins le vase. Suivez-moi jusqu'â SoùTons, dit le Roi à celui qui venoic
rendu*! ^e ^a Part ^erm : c'est-là que tout le butin sera partagé/ & si ce vase m'é-
s. Remi. choit par le sort, je satisferai au desir de l'Evêque. S'étant rendu â Soissons., & le
butin ayant été apporté au milieu de la troupe , le Roi pria qu'on lui donnât ce
' maxime in Abraxeis. Uterque vero nummus hic a cederet. Chlodoveus adSiagrii conspectum castra mo-
summoadimum perforatur.Solea4 ferrea equi regii hic vit, ad pugnandum'paratus. Non line metu periculi
tota reprxsentatur, etsi parsejus tantum reperta sit ; sed Siagrius manus conserere non distulit. Nec Franco-
ex illa parte totius formarh excipere haud difficile fuit, rum impetum sustinuere Siagriani : quod utille vidit,
Modicsmagnitudinisequuserat, ut jam diximus. fuga sibi consuluit, & apud Alaricum Visigothorum
regem se recepit. Mittit Chlodoveus ad Alaricum, in*
CHLODOVEUS I. terminaturque bellum , ni Siagrium reddat sibi. Per-
territus ille , ut Gotborum pavère mos eft , inquit Gre-
Greg. Tur. Hilderico defun&o successit Chlodoveus, gorius, Siagrium vinârum oratoribus tradit. Chlodo-
l 2. t. 2 7. V-/ unicus filiusjquindecim annos natus, qui statim veus vero Siagrium in carcerem trusit ; quidquid terra-
animi bellaappetentissigna dédit. Anno regni sui rum & urbium polîidebat sibi attribuit , illumque
setatis 10°. primum adortus est Siagrium^Cgidii illius, clam occidi juilit.
quiChilderico inThuringiam profugo Francorumre- Franci vero , milites Chlodovei Régis , muîtis Ec-
gnum occupavit, filium ; verisimileque est illum , tum clesiis direptis , ex Rhemensi Ecclesia ornamenta om-
quod ha:c cum quadam sgritudine animo versaret, nia & vasa abstulerant ; interque illa erat urceus mi-
tum quod Imperii fines extendere cuperet, hoc sus- rae magnitudinis & pulcritudinis. Misit Remigius
cepisse bellum. Copias junxitcumRagnachario Came- Episcopus Régi nuncium postulans sibi saltem ur-
racensi Francorum regea Chararico altero Francorum ceum reddi. Tum Re.x nuncio , sequere me , inquit,
seu rege seu reguloauxilium postulavit.Ille vero copiis Suesiionas usque, ubi tota distribuenda prsda est , si
instrudtus advenit quidem , sed procul eventum pra> vas mihi sorte veniat , Episcopo reddam. Suessionas
lii exspe&avic, ut post exitum rei ad vidions partes ac- ubi ventum , prseda in médium addudla, rogavit Rex
beau
les monumens Egyptiens. L'une & l'autre pièce est percée ici de part en part. Le
fer 4 du cheval de Childeric a été representé ici tout entier , quoiqu'on n'en ait
trouvé qu'une pièce ; mais sur cette pièce , il a été fort aisé de juger de la gran-
deur du tout. C'étoit un assez petit cheval, comme nous avons dit ci-devant.
*;ff Kvv:;;;,- s ' CLOVIS t ' ' V
An 481 \ Prè s la mort de Childeric , Clovis son unique fils lui succeda, âgé fèu-
JpjL lement de quinze ans. Il fit bien-tôt paroître son inclination pour la
de clovis guerre- ^a cinquième année de son règne âgé de vingt ans il attaqua Siagre,
contre fils de ce Gilles > que les François avoient élu Roi en la place de son pere , lors-
SiaêI^*S(j qu'il s'étoit enfui en Thuringe. Il y a apparence qu'un levain d'aigreur contre le
fils de celui qui avoit occupé le trône de Ion pere 3 joint au desir qu'il avoit d'é-
tendre les limites de son Royaume 3 le porta â lui faire la guerre. Il se joignit à
Ragnacaire son cousin Roi de Cambrai, où les François étoient établis. Il pria
aussi Chararic, autre petit Roi des François de venir à son secours: mais celui-ci
ayant alsemblé ses Troupes 5 se tint â l'écart pour juger des coups, & lier ensuite
amitié avec celui qui seroit victorieux. Clovis alla presenter la bataille à Siagre ,
qui non sans crainte du succès , ne refusa point d'en venir aux mains. Ses Trou-
pes n'ayant pu soûtenir le choc , & étant sort mal menées par les François, il
prit la fuite , se rendit en grande diligence âToulouse, de se réfugia chez Alaric,
Roi des Visigots qui regnoit en ce payis-lâ. Clovis mande â Alaric qu'il eût â lui
livrer Siagre, faute de quoi il lui déclaroit la guerre. Alaric craignant de s'attirer
ce redoutable adversaire ; car 5 dit Grégoire de Tours, les Gots sont fort sujets
, à s'épouvanter , livra Siagre lié aux Ambalsadeurs de Clovis, qui le fit mettre
en prison j s'empara des terres de sa domination} & puis le fit tuer secrettement.
Les François de l'armée de Clovis encore gentil, pillèrent plusieurs Eglises.
Ils enlevèrent de l'Eglise de Rheims un grand vase d'or d'une admirable beauté,
487. & tous les autres ornemens. L'Evêque Remi envoya prier le Roi de lui faire ren-
Histoh-edre au moins le vase. Suivez-moi jusqu'â SoùTons, dit le Roi à celui qui venoic
rendu*! ^e ^a Part ^erm : c'est-là que tout le butin sera partagé/ & si ce vase m'é-
s. Remi. choit par le sort, je satisferai au desir de l'Evêque. S'étant rendu â Soissons., & le
butin ayant été apporté au milieu de la troupe , le Roi pria qu'on lui donnât ce
' maxime in Abraxeis. Uterque vero nummus hic a cederet. Chlodoveus adSiagrii conspectum castra mo-
summoadimum perforatur.Solea4 ferrea equi regii hic vit, ad pugnandum'paratus. Non line metu periculi
tota reprxsentatur, etsi parsejus tantum reperta sit ; sed Siagrius manus conserere non distulit. Nec Franco-
ex illa parte totius formarh excipere haud difficile fuit, rum impetum sustinuere Siagriani : quod utille vidit,
Modicsmagnitudinisequuserat, ut jam diximus. fuga sibi consuluit, & apud Alaricum Visigothorum
regem se recepit. Mittit Chlodoveus ad Alaricum, in*
CHLODOVEUS I. terminaturque bellum , ni Siagrium reddat sibi. Per-
territus ille , ut Gotborum pavère mos eft , inquit Gre-
Greg. Tur. Hilderico defun&o successit Chlodoveus, gorius, Siagrium vinârum oratoribus tradit. Chlodo-
l 2. t. 2 7. V-/ unicus filiusjquindecim annos natus, qui statim veus vero Siagrium in carcerem trusit ; quidquid terra-
animi bellaappetentissigna dédit. Anno regni sui rum & urbium polîidebat sibi attribuit , illumque
setatis 10°. primum adortus est Siagrium^Cgidii illius, clam occidi juilit.
quiChilderico inThuringiam profugo Francorumre- Franci vero , milites Chlodovei Régis , muîtis Ec-
gnum occupavit, filium ; verisimileque est illum , tum clesiis direptis , ex Rhemensi Ecclesia ornamenta om-
quod ha:c cum quadam sgritudine animo versaret, nia & vasa abstulerant ; interque illa erat urceus mi-
tum quod Imperii fines extendere cuperet, hoc sus- rae magnitudinis & pulcritudinis. Misit Remigius
cepisse bellum. Copias junxitcumRagnachario Came- Episcopus Régi nuncium postulans sibi saltem ur-
racensi Francorum regea Chararico altero Francorum ceum reddi. Tum Re.x nuncio , sequere me , inquit,
seu rege seu reguloauxilium postulavit.Ille vero copiis Suesiionas usque, ubi tota distribuenda prsda est , si
instrudtus advenit quidem , sed procul eventum pra> vas mihi sorte veniat , Episcopo reddam. Suessionas
lii exspe&avic, ut post exitum rei ad vidions partes ac- ubi ventum , prseda in médium addudla, rogavit Rex
beau