3 r i FRANC.OIS I. dit le Restaurateur des Lettres.
pont se retirèrent à Hedin , & changèrent là de chevaux pour revenir sur
les ennemis. Ils les rencontrèrent au même lieu oùilsavoient défait les nôtres j
mais fort en délordre , ne se doutant plus de rien : ils les chargèrent, & les
mirent en déroute , firent bon nombre de prisonniers, & délivrèrent plusieurs
des François qui avoient été pris dans le combat. Les François qui étoient
dans Terouenne Ce défendirent vaillamment, & firent quelques sorties où ils
• tuèrent bon nombre d'Impériaux. Mais la Ville n'auroit pu tenir long-tems
contre une Ci grande armée.
Terouenne étant donc assiegé dans les formes , le Dauphin & le Grand
Maître de Montmorenci assemblerent une armée considérable de quinze cens
hommes d'armes , deux mille chevaux légers, dix ou douze mille pieton-
Alemans, &c quatorze mille François ; & s'avançoient pour faire lever le iiege:
Mais lorsque tout sembloit disposé à une bataille , ou à quelque grande
action , la Reine d'Hongrie & le Duc d'Arscot firent des proportions de
pou/trois Pa)ix ou ^e treve- Le Dauphin & le Grand Maître firent une réponse favo-
mois, rable, & il fut arrêté que les Députez de part & d'autre s'assembleroienr.
au Village de Bommi. Ceux de France furent le sire de S. André ; le Pré-
sident Poyet, Berthereau Secrétaire du Roi, & le Grand Maître de Montmo-
renci. La Reine d'Hongrie y envoia aussî les liens , & l'on fit une trêve de
trois mois pour les Payis-bas seulement & pour les frontières ; & il fut ré-
solu que, pendant ce tems, onpenseroit aux moiensd'établir une bonne paix.
Affaïresde En Piémont, les asfaires ne tournoient pas bien pour le Roi. La division
Piémont. s'^t0|c mjse entre \e Comte Gui Rangoni & Caguin Gonzague , Seigneurs Ita-
liens , qui s'étoient mis avec un grand corps de troupes au service du Roi
de France. Ils en étoient venus julqu a se déchirer les uns les autres par des
libelles diffamatoires : Çesar Fregose, beau-frere de Gui Rangoni, avoit ap-
pellé Caguin Gonzague en duel, & l'animosité augmentant tous les jours,
le Roi envoia le sieur de Langey pour les mettre d'accord : ce différend
fut enfin appailé. Les François n'étant pas assez forts pour tenir la campagne,
le Marquis du Guast assiegea Carmagnole, où fut tué d'un coup de mousquet
le Marquis de Salusses. La Ville se rendit depuis par composition , & le Mai-
vero transierant, Hesdinum se reccperunt, & muta-
tis equis , ad pugnam iterandam reversi sunt. Hostes
eodem in loco oftenderunt > quo ipsi nostros prossi-
gaverant ; sed turbatis ordinibus, cum nihil sibi ul-
' tra timendumesse putarenc, ipsos Franci juvenes illi
adorti sunc, & in fugam vercerunc, multos cepe-
runc 3 & ex Francis qui in superiore pugna capci fue-
ranc , quamplurimos libetarunt. Qui in urbe eranc
prasidiarii Franci , strenue hostes propulsaverunt,
at sape irrumpentes , Cïsareos non paucos trucida-
vetunt.Urbs camen illa non diutanto exercitui obsis-
tere poterat.
mime, Taruana igitur obseûa , &C undique vallara fuit.
Delphinus vero &c Magnus Magister Montemoren-
cius numerosum exercitum collegerunt, in quo erant
mille quingenti armorum viri, duo mille équités le-
vions armaturae , duodecim mille pedites Germani,
& quatuordecim mille pedites Franci. Moverunt au-
tem ut obsidionem solvere cogèrent ; verum cum
omnia ad pugnam parata else viderentur,&moxfutu-
rum preelium grande existimareturj Hungariœ Regi-
na &c Dux Arscotius de pacis aut induciarum paétio-
ne loqui cœperunt. Delphinus & Magnus Francis
Magister &z ipli hac de re congressum eilè habendum
unï consensere > Se ex ucraque parce deaetum fuit,
ut qui ad rem tractandam deputati estènt, in vicum
Bommxum didtum se conferrent. Qui pro Franco-
rum Rege deputati sunt, hi fuere , Santandreanus
Toparcha , Poyetius Prœses , Berthercllus Rcgi a Se-
cretis , & Magnus Magister Montemoiencius : Re-
gina quoque Hungarix deputatos suos illo misit, &C
induciae ad très tantum menies constituta; fuerunc
pro Belgice tantum provinciis & pro conrînibus } de-
cretumque fuit ut per illud temporis spatium de pa-
ce facienda ageretur.
In Pedemontio res Francorum détériore tum con-
ditione erant. Distensio suborta est inter Guidoncm
Rangonium Comitem &:Caguinum Gonzagam , Ita-
licosproceres, qui cum magna pugnatorum manu ,
ad Régis Francorum partes ie contulerant : eoautem
res procelTeiat , ut etiam libellis famam lœdenti-
bus, sese mutuo lacesserent. Casar Fregosius Gui-
donis Rangonii cognatus, Caguinum Gonzagam ad
lmgularem pugnam provocaverat ; cumque limul-
tas in dies augeretur , misit Rex Langxum , ut rem
componeret ; qux rixa tandem sedata fuit. Cum
vero Franci pugnatorum numéro pares Caîsareis non
essent, Vaiîius Marchio Carmaniolam obsedit. is-
tic occisus fuit sclopetii ic~hi Marchio Salutiae. Uibs
postea j paâ:a conditione sese dedidit 3 «Si Vastius
quis
Le mîrt)t\
^ erant
pont se retirèrent à Hedin , & changèrent là de chevaux pour revenir sur
les ennemis. Ils les rencontrèrent au même lieu oùilsavoient défait les nôtres j
mais fort en délordre , ne se doutant plus de rien : ils les chargèrent, & les
mirent en déroute , firent bon nombre de prisonniers, & délivrèrent plusieurs
des François qui avoient été pris dans le combat. Les François qui étoient
dans Terouenne Ce défendirent vaillamment, & firent quelques sorties où ils
• tuèrent bon nombre d'Impériaux. Mais la Ville n'auroit pu tenir long-tems
contre une Ci grande armée.
Terouenne étant donc assiegé dans les formes , le Dauphin & le Grand
Maître de Montmorenci assemblerent une armée considérable de quinze cens
hommes d'armes , deux mille chevaux légers, dix ou douze mille pieton-
Alemans, &c quatorze mille François ; & s'avançoient pour faire lever le iiege:
Mais lorsque tout sembloit disposé à une bataille , ou à quelque grande
action , la Reine d'Hongrie & le Duc d'Arscot firent des proportions de
pou/trois Pa)ix ou ^e treve- Le Dauphin & le Grand Maître firent une réponse favo-
mois, rable, & il fut arrêté que les Députez de part & d'autre s'assembleroienr.
au Village de Bommi. Ceux de France furent le sire de S. André ; le Pré-
sident Poyet, Berthereau Secrétaire du Roi, & le Grand Maître de Montmo-
renci. La Reine d'Hongrie y envoia aussî les liens , & l'on fit une trêve de
trois mois pour les Payis-bas seulement & pour les frontières ; & il fut ré-
solu que, pendant ce tems, onpenseroit aux moiensd'établir une bonne paix.
Affaïresde En Piémont, les asfaires ne tournoient pas bien pour le Roi. La division
Piémont. s'^t0|c mjse entre \e Comte Gui Rangoni & Caguin Gonzague , Seigneurs Ita-
liens , qui s'étoient mis avec un grand corps de troupes au service du Roi
de France. Ils en étoient venus julqu a se déchirer les uns les autres par des
libelles diffamatoires : Çesar Fregose, beau-frere de Gui Rangoni, avoit ap-
pellé Caguin Gonzague en duel, & l'animosité augmentant tous les jours,
le Roi envoia le sieur de Langey pour les mettre d'accord : ce différend
fut enfin appailé. Les François n'étant pas assez forts pour tenir la campagne,
le Marquis du Guast assiegea Carmagnole, où fut tué d'un coup de mousquet
le Marquis de Salusses. La Ville se rendit depuis par composition , & le Mai-
vero transierant, Hesdinum se reccperunt, & muta-
tis equis , ad pugnam iterandam reversi sunt. Hostes
eodem in loco oftenderunt > quo ipsi nostros prossi-
gaverant ; sed turbatis ordinibus, cum nihil sibi ul-
' tra timendumesse putarenc, ipsos Franci juvenes illi
adorti sunc, & in fugam vercerunc, multos cepe-
runc 3 & ex Francis qui in superiore pugna capci fue-
ranc , quamplurimos libetarunt. Qui in urbe eranc
prasidiarii Franci , strenue hostes propulsaverunt,
at sape irrumpentes , Cïsareos non paucos trucida-
vetunt.Urbs camen illa non diutanto exercitui obsis-
tere poterat.
mime, Taruana igitur obseûa , &C undique vallara fuit.
Delphinus vero &c Magnus Magister Montemoren-
cius numerosum exercitum collegerunt, in quo erant
mille quingenti armorum viri, duo mille équités le-
vions armaturae , duodecim mille pedites Germani,
& quatuordecim mille pedites Franci. Moverunt au-
tem ut obsidionem solvere cogèrent ; verum cum
omnia ad pugnam parata else viderentur,&moxfutu-
rum preelium grande existimareturj Hungariœ Regi-
na &c Dux Arscotius de pacis aut induciarum paétio-
ne loqui cœperunt. Delphinus & Magnus Francis
Magister &z ipli hac de re congressum eilè habendum
unï consensere > Se ex ucraque parce deaetum fuit,
ut qui ad rem tractandam deputati estènt, in vicum
Bommxum didtum se conferrent. Qui pro Franco-
rum Rege deputati sunt, hi fuere , Santandreanus
Toparcha , Poyetius Prœses , Berthercllus Rcgi a Se-
cretis , & Magnus Magister Montemoiencius : Re-
gina quoque Hungarix deputatos suos illo misit, &C
induciae ad très tantum menies constituta; fuerunc
pro Belgice tantum provinciis & pro conrînibus } de-
cretumque fuit ut per illud temporis spatium de pa-
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In Pedemontio res Francorum détériore tum con-
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Rangonium Comitem &:Caguinum Gonzagam , Ita-
licosproceres, qui cum magna pugnatorum manu ,
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bus, sese mutuo lacesserent. Casar Fregosius Gui-
donis Rangonii cognatus, Caguinum Gonzagam ad
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tas in dies augeretur , misit Rex Langxum , ut rem
componeret ; qux rixa tandem sedata fuit. Cum
vero Franci pugnatorum numéro pares Caîsareis non
essent, Vaiîius Marchio Carmaniolam obsedit. is-
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