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Montfaucon, Bernard de
Les Monumens De La Monarchie Françoise: qui comprennent L'histoire De France. Avec les figures de chaque regne que l'injure des temps a épargnées (Band 5): La suite des Rois depuis Henri II. jusqu'à Henri IV. inclusivement — Paris, 1733

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https://doi.org/10.11588/diglit.9377#0488
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HENRI I V. dit l e Grand. 375
pêcher les Espagnols de rien entreprendre : mais la division qui se mic entre ces 1595.
Chefs gâta tout.
Ils marchèrent contre l'armée Espagnole. Quelques-uns disent qu'ils ne vou-
lurent pas attendre le Duc de Nevers qui étoit arrivé à Amiens avec des trou-
pes , de peur qu'il n'eue part à l'honneur de cette journée. Le Maréchal de
Bouillon attaqua lavant-garde Espagnole , & renversà tout ce qui se trouva
devant lui ; mais il fut chargé en ssanc, &c la Cavalerie Françoise fut obligée de
saire retraite, laislant l'infanterie à la merci des Espagnols. L'Amiral de Villars
se mit aussi à faire retraite, & la fit quelque tems en bel ordre ; mais se trouvant
presTé, il résolut de charger l'ennemi, & envoia prier le Maréchal de Bouillon
de faire alte ; ce qu'il fît : il le fit prier ensuite de charger l'ennemi, ce qu'il ne & ^ort""*
jugea pas à propos de faire. Cependant Villars qui étoit allé à la charge, fut in- ^^'s
vestide tous côtez : la cavalerie Françoiie fut miseen déroute. L'Amiral & le iars.
sleur de Sesseval furent pris, & parce qu'ils avoient autrefois été du parti de
l'Union , ils furent tuez de sang froid par les Espagnols.
Le Maréchal de Bouillon , le Duc de Nevers, &c le Comte de Saint Paul qui
se trouvèrent à Pequigni, envoierent un corps de troupes pour jetter quelque
secours dans Dourîens, qui sans vouloir risquer un combat, y firent entrer soi-
xante cuirasTes &c vingt mulets chargez de poudre; mais le Comte de Fuentes iD?uriens
_ o i a 1 / pris p£ir
fît attaquer Ci vivement le Château , qu'il fur pris par alTaut. Du Château les lesEspa*
Espagnols entrèrent dans la Ville , ôc y firent un carnage horrible, sans épar- 8"ols°
gner les vieillards, ni les plus petits enfans , leurs Historiens l'avouent, & di-
sent qu'ils ne s'excusoient d'une telle barbarie , qu'en alléguant le malTacre que
ies François venoient de faire à Han.
Quoique la perte des François dans le combat ne fut pas si grande, car ils y
perdirent peu de cavalerie & environ sîxcens fantassins, les Eipagnols s'en glo-
rifièrent beaucoup, parce qu'ils avoient défait notre cavalerie, devant laquelle
la leur ne tenoit pas ci-devant. Les François disoient ôc non sans fondement,
que c'étoit au Duc d'Aumale, au sieur du Rhône &c aux autres de leur nation,
qui servoient dans l'armée ennemie , qu'il falloit attribuer ce malheur 3& que
connoissant le payis& aiant des intelligences en France, ils avoient eu la meil-
leure part â cette victoire remportée sur les François.
La Cour du Parlement de Paris, qui le 30. de Mars de l'année préce-

cohibere ne quid susciperent, sed diiTensio inter du-
ces coorra ,omnia pessumdedit.
les mêmes. Contra exercitum Hispanum illi moverunt. Sunt
quidicanc illos Nivernensem Ducem, qui Ambia-
num advenerat,exspecT:are noluisse , ne in partem ho-
noris & certaminis veniret. Bullionius primam His-
panorum aciem adortus est,& omnes qui anteposiri
erant ,prossigavit; sed agminisillius lateraab hoste
împetitasunt; equitatus Francorum receptumhabuit;
pedites vero Franci Hispanorum arbitrio & armis
exposici mansere. Villarius etiam receptui cecinit,
& aliquamdiu etiam servatis ordinibus processu ,
sed cum piemeretur , hostem adoriri decrevit. Bul-
lionium roga:um misic ut gradum sisteret, quod il le
fecit ; rogavit etiam uc hostem aggrederetur , quod
ille faciendum non putavit. Interea Villarius undi-
que cinctus fuit; equitatus Francorum infugam ver-
sus est. Villarius & SelTevallus capti fuere , tk quia
olim Unioni addidi fueiant , ab Hispanis, deditâ
opcrâ , interfedti sunt.
lu tnhnts. Bullionius & Dux Nivernensis,quiPequiniaci erant
manum pugnatorum misere, qua: auxiliares copias

Durlanium immitterer. Hi vero pugna; aleam ten-
tare nolentes , sexaginta loricatos tantum induxere ,
& viginti mulos pulvere pyrio onustos ; sed Fontanus
Cornes ita vehementer castellum oppugnavit, ut vi
captum fuerit. Ex cartello Hispani in oppidum sunc
ingreiîi, & obvios omnes interfecere , nec senibus,
nec infantibns parcentes. Id fatentur eorumdem his-
toria; Scriptores, dicuntque Hispanos tantam imma-
nitatem exculantes , Hana; a Francis admillam His-
panorum cxdem obtendilîè.
Etsi cœsorum in hac pugna non tantus numerus
fuit : pauci enim équités & sexcenti tantum circiter
pedites occih fuere :Hispani jactabundi gloriabantur,
quia equitatum nostrum fuderant , qui equitatus
Hispanus antehac a Francico semper prosiigabatur.
Franci vero dicebant , nec forrailîs injuria, Albx-
malaeum, Rhonium, cœterosque Francos , qui in
ista exercitu erant, in causa cladis fuilse, qui cum
regiones &agros probe nollènt, & multos apud nos
secum conspirantes haberent 3 id rnfortunii attule-
lant. Thttttnus,
Curia Senatus Partfîni, qua; trigesîma die Maitii c-';«.
 
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