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FOUILLES A DAHCHOUR.

CÉRAMIQUE.

Bien qu'ils eussent tous été spoliés, les vingt-huit mastabas de l'ancien empire situés dans le
terrain où s'éleva plus tard la pyramide d'Amenemhat II renfermaient encore dans leurs puits un
assez grand nombre des vases, dans lesquels jadis avaient été déposées les offrandes liquides et
solides destinées au défunt.

Je n'ai pas cru devoir parler de ces vases en même temps que je décrivais les diverses tom-
beaux, afin d'éviter des répétitions qui forcément seraient sans cesse survenues. D'ailleurs, les carac-
tères de cette céramique sont toujours les mêmes, sauf pour un plat de terre orné de dessins dont
je parlerai en premier lieu.

Cet objet (pi. Vï) se trouvait au fond du puits P7 du mastaba (n° 7) de Nofiriritnas. Il avait
été brisé lors de la spoliation du tombeau. Les morceaux gisaient dans un coin de la chambre
funéraire, au milieu de fragments de toute sorte et de vases entiers appartenant tous à la céramique
de l'ancien empire.

Ce plat est très peu profond. Sa surface intérieure lisse a été polie au brunissoir; à l'extérieur
il porte des dessins étranges creusés au couteau et remplis d'une matière blanche. Les fragments
que j'ai pu recueillir m'ont permis de reconstituer en entier le dessin.

Par sa technique, cette pièce diffère entièrement de tout ce que l'on connaissait dans la cé-
ramique la plus ancienne de l'Egypte : il a été fait au tour et ensuite orné au couteau avec grand
soin. Ce genre de travail se retrouve dans les poteries de l'âge du bronze en Suisse, dans les cités
lacustres; je l'ai moi-même rencontré dans les nécropoles de l'âge du fer en Arménie russe, et dans
la province du Lenkorân.1

Les autres vases que renfermaient les tombeaux sont presque tous fort grossiers de terre et
de travail (fig. 55 à 61); ils sont faits du limon du Nil et travaillés sans le secours du tour. Ce sont
des soucoupes, des plats à offrandes, des gobelets et des vases allongés qui primitivement avaient
été remplis d'eau.

Une autre catégorie est celle des jattes qui, grandes et petites, ont été fabriquées de terre
fine, rougeâtre. Elle est bien moins nombreuse.

Les petites soucoupes, destinées à renfermer quelques grains de blé ou une petite quantité de
chacune des offrandes, étaient disposées sur des plateaux faits de terre grossière pétrie à la main
(fig. 62).

Comme on le voit, dans ces vingt-huit mastabas, je n'ai rencontré ni fragments de poterie
émaillée, ni de ces vases en terre rouge, peints en noir sur leurs bords, qui sont si fréquents dans
les tombes de l'ancien empire dans la Haute Egypte; mais je n'ai rencontré que des monuments
spoliés. Je dois donc me contenter de citer ce que j'ai trouvé, sans faire de spéculations sur l'ab-
sence de telle ou telle catégorie céramique.

1. Mes découvertes de Négadah et des environs me permettent aujourd'hui de rattacher cette coupe à la poterie de la
Ire dynastie. (Note ajoutée en 1900.)

■M

- MMppMf*.....
 
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