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MASTABAS DE L'ANCIEN EMPIRE.

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Les premiers mastabas furent probablement de simples massifs de maçonnerie, où débouchaient
les puits, ensuite vinrent les appartements funéraires spacieux, puis l'usage primitif fut de nouveau
adopté sous la xne dynastie, avec cette différence, qu'au lieu de s'ouvrir dans le mausolée lui-même,
le puits déboucha au nord du monument extérieur. Les mastabas de briques de l'ancien empire
sont, à Dahchour, crépis de terre prise dans la vallée. Cette terre est littéralement rempli de co-
quilles fluviatiles, telles que anodontes, unios melania, vivipara et paludines de plusieurs espèces.
Ceux du moyen empire, au contraire, ainsi que les pyramides de briques, ne renferment qu'un très
petit nombre de coquilles, et les briques de l'époque romaine, de même que les matériaux employés
dans les constructions modernes, n'en renferment pas de traces.

Cette observation nous fournit de précieux documents sur l'état de la vallée du Nil dans les
environs de Memphis aux diverses époques historiques.

Il existait, au début de la rve dynastie, des marais importants au pied des collines de Dahchour.
Là vivaient, au milieu des roseaux et des papyrus, les mollusques dont nous retrouvons le reste
dans les matériaux, les crocodiles et les hippopotames, dont nous voyons les chasses gravées sur
les parois des tombeaux.

Plus tard, vers la xne dynastie, le travail de comblement de la vallée par les apports des crues
ayant continué, la plupart des marais furent desséchés et les mollusques fluviaux devinrent moins
abondants.

Dès l'époque gréco-romaine, la plaine de Dahchour avait pris l'aspect qu'elle possède encore
de nos jours.

La surélévation des alluvions de la vallée du Nil est un fait bien connu; elle est variable sui-
vant les points de la vallée que l'on considère, et, à Memphis entre autres, la hauteur actuelle du
dallage du temple de Ptah nous fournit une indication précieuse sur le niveau des eaux à l'époque
des Ramessides. Mais la preuve absolue de l'existence de marais importants dans les environs de
Memphis au début de l'histoire égyptienne n'avait pas encore été trouvée, et nous ne pouvions que
nous en rapporter aux bas-reliefs des mastabas de l'ancien empire, qui nous montrent fréquemment
des scènes de chasses dans les marais.

Le dallage du temple de Ptah à Memphis, qui fut placé environ 3200 ans avant nous, est au-
jourd'hui à im 20 au-dessous des hautes eaux du Nil; il devait être alors à au moins deux mètres
au-dessus, ce qui nous donne un accroissement de hauteur des alluvions d'environ un mètre par
millier d'années.

Si nous appliquons cette loi approximative aux alluvions pendant les six mille ans qui nous
séparent de l'époque de Snéfrou, nous voyons que les bords des marais d'alors sont situés à au
moins six mètres au-dessous du niveau actuel de la plaine.

Mais, je l'ai dit, il existait à cette époque des marais importants, et le comblement de ces ca-
vités s'est opéré bien plus rapidement que l'exhaussement de la plaine devenue régulière aux
époques postérieures. C'est donc à une profondeur bien plus considérable qu'il faudrait chercher
les lits de vase d'où ont été extraits les matériaux des mastabas de l'ancien empire.1

1. J'ai longuement traité ce sujet dans mes deux volumes de 1896 et de 1897 «Recherches sur les origines de l'Egypte»

(1900).
 
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