DE FL0 RENCE. „9
CLEOPATRE V, DITE SÈLE N E.
Nous embraffons avec plaifir le fentiment du célèbre Sébaflien Blanchi, No. VI.
qui fur ce Camée de Jafpe mêlé de Calcédoine croit devoir reconnoître les
traits habilement rendus de Cléopâtre fille de Ptolémée Evergètes IL A la
mort de fon père elle époiifa Ptolémée Soter II fon frère qui , pour s'unir
à elle répudia , par ordre de fa mère , Cléopâtre fa fœur aînée dont il étoit
l'époux. La tète que nous examinons reffemble entièrement à une médaille
d'argent confervée dans le Mufeum des Médicis, & beaucoup aux médailles de
bronze citées par Faillant. Notre Camée avoit déjà été publié par Léonard
Agofini qui le regardoit comme le portrait de la Cléopâtre dont Antoine fut
la conquête , erreur que Maffei reproduit quoiqu'on héfitant; mais en exami-
nant attentivement les médailles de l'une & de l'autre de ces Princeffes, & les
comparant à ce Camée , il eft impoffible de s'y méprendre.
Cette Cléopâtre avoit été furnommée zhahnhz, ainfi que le prouvent les
médailles que Faillant a fait graver, titre d'honneur qui la défignoit comme
une nouvelle Ifis , Divinité que les Egyptiens difoient être la Lune (i).
Planche XXXIV.
Les têtes qui fuivent ne nous font pas abfolument connues; mais la beauté
de leur travail ne nous permet pas de les omettre.
Le N°. I nous préfente une tête agréable, dont la coeffure & les traits N\ 1
fembleroient indiquer FauJilne; mais fon front n'étant point orné du diadème
nous ne pouvons reconnoître i'époufe d'Antonin, malgré la reffemblance que
ce Jafpe rouge paroît avoir avec l'Agathe-Onyx du Cabinet d'Orléans, Foy.
Tom. II. de la defcriptîon des Pierres gravées, pag. 117.
Artemife, Reine de Carie, pourroit fort bien ètre repréfentée fur la Cornaline N% I
N°. II. Cette tête exprime la douleur d'une époufe abforbée par l'idée de la
mort de fon époux. On fçait que femme & fœur de Maufole, cette Princeffe eft
une des martyres de l'amour conjugal. Le tombeau qu'elle fit confiruire à
(1) Se'ene nomen eft Lunœ apud Grœcos, ita vocata t^ê^ 74 ^^ du, id eft à nova
lumine, quia lama dicta efl, quod luce luceat aliéna hoc eft Solis, quaji nojlra Selen&
effet altéra Ifis quœ apud Ægyptios Luna exiflimabatur. ^HAHNH pro 11EAHNH atticè,
lonicè & Æolicè dicitur, doricè yero pronunciatur ZEAANH# Vaillant, Hift. Ptolem. pag. 126,
CLEOPATRE V, DITE SÈLE N E.
Nous embraffons avec plaifir le fentiment du célèbre Sébaflien Blanchi, No. VI.
qui fur ce Camée de Jafpe mêlé de Calcédoine croit devoir reconnoître les
traits habilement rendus de Cléopâtre fille de Ptolémée Evergètes IL A la
mort de fon père elle époiifa Ptolémée Soter II fon frère qui , pour s'unir
à elle répudia , par ordre de fa mère , Cléopâtre fa fœur aînée dont il étoit
l'époux. La tète que nous examinons reffemble entièrement à une médaille
d'argent confervée dans le Mufeum des Médicis, & beaucoup aux médailles de
bronze citées par Faillant. Notre Camée avoit déjà été publié par Léonard
Agofini qui le regardoit comme le portrait de la Cléopâtre dont Antoine fut
la conquête , erreur que Maffei reproduit quoiqu'on héfitant; mais en exami-
nant attentivement les médailles de l'une & de l'autre de ces Princeffes, & les
comparant à ce Camée , il eft impoffible de s'y méprendre.
Cette Cléopâtre avoit été furnommée zhahnhz, ainfi que le prouvent les
médailles que Faillant a fait graver, titre d'honneur qui la défignoit comme
une nouvelle Ifis , Divinité que les Egyptiens difoient être la Lune (i).
Planche XXXIV.
Les têtes qui fuivent ne nous font pas abfolument connues; mais la beauté
de leur travail ne nous permet pas de les omettre.
Le N°. I nous préfente une tête agréable, dont la coeffure & les traits N\ 1
fembleroient indiquer FauJilne; mais fon front n'étant point orné du diadème
nous ne pouvons reconnoître i'époufe d'Antonin, malgré la reffemblance que
ce Jafpe rouge paroît avoir avec l'Agathe-Onyx du Cabinet d'Orléans, Foy.
Tom. II. de la defcriptîon des Pierres gravées, pag. 117.
Artemife, Reine de Carie, pourroit fort bien ètre repréfentée fur la Cornaline N% I
N°. II. Cette tête exprime la douleur d'une époufe abforbée par l'idée de la
mort de fon époux. On fçait que femme & fœur de Maufole, cette Princeffe eft
une des martyres de l'amour conjugal. Le tombeau qu'elle fit confiruire à
(1) Se'ene nomen eft Lunœ apud Grœcos, ita vocata t^ê^ 74 ^^ du, id eft à nova
lumine, quia lama dicta efl, quod luce luceat aliéna hoc eft Solis, quaji nojlra Selen&
effet altéra Ifis quœ apud Ægyptios Luna exiflimabatur. ^HAHNH pro 11EAHNH atticè,
lonicè & Æolicè dicitur, doricè yero pronunciatur ZEAANH# Vaillant, Hift. Ptolem. pag. 126,