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https://doi.org/10.11588/diglit.75293#0199
DE FLORENCE. 189
Planche LXVL
MELPOMÈNE.
La Mufe grave de la Tragédie, Melpomène eft représentée fur la Cornaline NQ. I & II,
N°. I là fur la Sardoine N°. II. La Cornaline nous offre cetteMufe vêtue de b
Stola, par-deffus laquelle eft la L'alla, cette efpèce de manteau que décrit
fi bien IPÏnkelrnann A dont on apperçoit deux des glands. Melpomène en eft'
tellement enveloppée que fon avant-bras feul eft nud. A la main elle tient
un mafque de Vieillard qu'elle regarde avec réflexion. Des gouttes de fang
retombent de deffus l'autel fur lequel la Mufe s'appuie & désignent la nature
de laTragédie.
Communément le mafque tragique que l'on met dans les mains de Melpo-
mène a le caractère trifte, & infpirant la terreur : fa bouche largement ouverte,
eft un emblème de la grandeur que doit avoir le ftyle de la Tragédie, qui,
au rapport de Lucain , fe déclamoit avec force, ufage qui faifoit delïrer par
Cicéron dans l'Orateur les poulinons & la voix des Tragiques.
Un mafque de cette efpèce fe trouve entre les mains de Melpomène fur le
beau Camée de Sardoine N°. II, & c'eft ce qui nous fait croire que Léonard
Agofiini s'efi trompé, forfque Plan. CXLIII, dans l'explication d'un Camée
qui femble être le même que le nôtre, il donne le nom de Thalie à la Mufe
qu'il repréfente.
Les épithètes même , Comica & Petafata , que cet Auteur donne au
mafque qu'il voit entre les mains de la Mufe, ne feroit-elle pas une féconde
erreur, la même dans laquelle eft tombé Cupper, ^que Wïnkelmann, quoi-
qu'en parlant d'une autre Pierre, relève en ces termes : « C'eft, dit cet Auteur,
„ fans contredit , un mafque tragique , comme démontre l'élévation fur la tête
„ appellée 0'7%^ en Grec. 0'7^5 étoit une coëffure de cheveux qui alloit
„ quelquefois en pointe, témoin quantité de Pierres gravées, & non pas un;
» cône, tout nud, comme un chapeau pointu, ainfi que prétend Cupper.
ÉRAT 0.
La Mufe, gravée fur un Jafee verd, que nous défignons fous le nom d'Êrato, N°. IIL
ne diffère prefque en rien de celle qui fe voit fur la Prime d'Emeraude publiée,
Plan. CXLIV, par LéonardAgoftini. Quoiqu'indiquée fous le nom de Therpfico%
Planche LXVL
MELPOMÈNE.
La Mufe grave de la Tragédie, Melpomène eft représentée fur la Cornaline NQ. I & II,
N°. I là fur la Sardoine N°. II. La Cornaline nous offre cetteMufe vêtue de b
Stola, par-deffus laquelle eft la L'alla, cette efpèce de manteau que décrit
fi bien IPÏnkelrnann A dont on apperçoit deux des glands. Melpomène en eft'
tellement enveloppée que fon avant-bras feul eft nud. A la main elle tient
un mafque de Vieillard qu'elle regarde avec réflexion. Des gouttes de fang
retombent de deffus l'autel fur lequel la Mufe s'appuie & désignent la nature
de laTragédie.
Communément le mafque tragique que l'on met dans les mains de Melpo-
mène a le caractère trifte, & infpirant la terreur : fa bouche largement ouverte,
eft un emblème de la grandeur que doit avoir le ftyle de la Tragédie, qui,
au rapport de Lucain , fe déclamoit avec force, ufage qui faifoit delïrer par
Cicéron dans l'Orateur les poulinons & la voix des Tragiques.
Un mafque de cette efpèce fe trouve entre les mains de Melpomène fur le
beau Camée de Sardoine N°. II, & c'eft ce qui nous fait croire que Léonard
Agofiini s'efi trompé, forfque Plan. CXLIII, dans l'explication d'un Camée
qui femble être le même que le nôtre, il donne le nom de Thalie à la Mufe
qu'il repréfente.
Les épithètes même , Comica & Petafata , que cet Auteur donne au
mafque qu'il voit entre les mains de la Mufe, ne feroit-elle pas une féconde
erreur, la même dans laquelle eft tombé Cupper, ^que Wïnkelmann, quoi-
qu'en parlant d'une autre Pierre, relève en ces termes : « C'eft, dit cet Auteur,
„ fans contredit , un mafque tragique , comme démontre l'élévation fur la tête
„ appellée 0'7%^ en Grec. 0'7^5 étoit une coëffure de cheveux qui alloit
„ quelquefois en pointe, témoin quantité de Pierres gravées, & non pas un;
» cône, tout nud, comme un chapeau pointu, ainfi que prétend Cupper.
ÉRAT 0.
La Mufe, gravée fur un Jafee verd, que nous défignons fous le nom d'Êrato, N°. IIL
ne diffère prefque en rien de celle qui fe voit fur la Prime d'Emeraude publiée,
Plan. CXLIV, par LéonardAgoftini. Quoiqu'indiquée fous le nom de Therpfico%