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https://doi.org/10.11588/diglit.18640#0014
JEHAN CLERET
PEINTRE A PARIS EN l52Ô.
Jeudi 22 mars i52Ô (n. st.).
Note extraite des registres judiciaires du Bureau de la ville de Paris.
« Jehan Cleret1, paintre, demeurant rue Sainct-Denis, en l'ostel de
Jehan Cleret, son pere, près la porte aux Paintres, amené prisonnier
par le guect de Jehan Debus, pour ce qu'il fut trouvé couché en la
chambre d'une jeune femme, nommée Jehanne, demeurant rue des
Deux-Portes, luy oy, qui n'a sceu dire aucune chose vallable pour
soy excuser, condempné a esté à jusner jusques à dimanche prochai-
nement venant, en la prison de céans au pain et à l'eaue.
« Et depuis, pour pitié et à la prière de sa mère, lad. amende luy a
esté remise, et a esté mys hors desd. prisons et enjoinct de soy bien
gouverner. »
EPIPHANIUS EVESHAN
MAÎTRE SCULPTEUR ET PEINTRE
(l6l2).
L'anecdote relevée dans les registres de la justice de Saint-Germain-des-
Prés nous apprend un nom d'artiste nouveau. Le sieur Epiphanius Eveshan
prend le titre ambitieux de sculpteur et de peintre, afin probablement de
relever un mérite assez mince. Il était très vraisemblablement d'origine
étrangère, aussi la corporation des maîtres peintres parisiens ne lui eût pas
permis d'exercer tranquillement son métier dans l'intérieur de la ville ; c'est
pour ce motif' sans doute qu'il s'était établi dans le bourg de l'abbaye de
Saint-Germain. Le vol qui donne lieu à ce procès-verbal, sans importance
par lui-même, provoque un incident curieux.
Le passage suivant est extrait d'un registre des Archives nationales coté
Z2 328i.
L'an mil six cent douze, le trente et ungiesme et dernier jour
de mars après midy, à la requeste de Epiphanius Eveshan, maître
sculteur et paintre, demeurant au faulbours Saint-Germain-des-
Prés, oit il a eslu son domicilie en la rue du Coulombier, j'ay,
huissier des eaues et forest du Palais à Paris soubssigné, me suis
î. M. de Laborde, dans sa Renaissance des Arts, ne cite pas le nom de
Jean Cléret. L'artiste, victime de la piquante aventure rapportée dans cet
article, est donc un nouveau venu dans l'histoire de l'Art. L'article est extrait
d'un des registres judiciaires du bureau de la ville de Paris, conservé aux
Archives nationales et portant la cote 6810, fol. 5i v°.
PEINTRE A PARIS EN l52Ô.
Jeudi 22 mars i52Ô (n. st.).
Note extraite des registres judiciaires du Bureau de la ville de Paris.
« Jehan Cleret1, paintre, demeurant rue Sainct-Denis, en l'ostel de
Jehan Cleret, son pere, près la porte aux Paintres, amené prisonnier
par le guect de Jehan Debus, pour ce qu'il fut trouvé couché en la
chambre d'une jeune femme, nommée Jehanne, demeurant rue des
Deux-Portes, luy oy, qui n'a sceu dire aucune chose vallable pour
soy excuser, condempné a esté à jusner jusques à dimanche prochai-
nement venant, en la prison de céans au pain et à l'eaue.
« Et depuis, pour pitié et à la prière de sa mère, lad. amende luy a
esté remise, et a esté mys hors desd. prisons et enjoinct de soy bien
gouverner. »
EPIPHANIUS EVESHAN
MAÎTRE SCULPTEUR ET PEINTRE
(l6l2).
L'anecdote relevée dans les registres de la justice de Saint-Germain-des-
Prés nous apprend un nom d'artiste nouveau. Le sieur Epiphanius Eveshan
prend le titre ambitieux de sculpteur et de peintre, afin probablement de
relever un mérite assez mince. Il était très vraisemblablement d'origine
étrangère, aussi la corporation des maîtres peintres parisiens ne lui eût pas
permis d'exercer tranquillement son métier dans l'intérieur de la ville ; c'est
pour ce motif' sans doute qu'il s'était établi dans le bourg de l'abbaye de
Saint-Germain. Le vol qui donne lieu à ce procès-verbal, sans importance
par lui-même, provoque un incident curieux.
Le passage suivant est extrait d'un registre des Archives nationales coté
Z2 328i.
L'an mil six cent douze, le trente et ungiesme et dernier jour
de mars après midy, à la requeste de Epiphanius Eveshan, maître
sculteur et paintre, demeurant au faulbours Saint-Germain-des-
Prés, oit il a eslu son domicilie en la rue du Coulombier, j'ay,
huissier des eaues et forest du Palais à Paris soubssigné, me suis
î. M. de Laborde, dans sa Renaissance des Arts, ne cite pas le nom de
Jean Cléret. L'artiste, victime de la piquante aventure rapportée dans cet
article, est donc un nouveau venu dans l'histoire de l'Art. L'article est extrait
d'un des registres judiciaires du bureau de la ville de Paris, conservé aux
Archives nationales et portant la cote 6810, fol. 5i v°.