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transporté à la porte de Bussy, devant le logis de monsieur l'am-
bassadeur de Florance, auquel lieu fauroys trouvé led. Eveshan
qui avoit arresté une nommée Jeanne Le Rouge, trouvée saisye
de quelques bardes apartenant aud. Eveshan, que lad. Lerouge
auroit mal pris et dérobé, laquelle Le Rouge voyant que j'allois
à elle, se seroit sauvée dans le logis dud. sr ambassadeur, et la
voulant prendre dans led. logis, j'aurois esté repoussé par quel-
ques gentilzhommes de la suitte dud. ambassadeur, sur quoy
j'aurois esté contraint d'attendre l'espasse de trois heures et demye
ou environ que on eust mis lad. Le Rouge hors de lad. maison,
et estant hors, je l'aurais prize et menée devant Monsieur le
bailly de Saint-Germain-des-Prés avec ledit Eveshan, laquelle Le
Rouge auroit recognu devant mond. sr le bailly avoir esté trouvée
saisye desd. hardes; sur quoy, de l'ordonnance verballe de mond.
sr le bailly, j'aurois mené et conduit lad. Le Rouge ès prisons
dud. Saint-Germain et baillé en garde aud. geollier, parlant à sa
personne, et d'elle faict escrou en la manière acoustumée, ès pré-
sence de Françoys Crosnier, Pierre du Mur et autres tesmoins.

Signé : Desmarest.

(Arch. nat., 3 281.)

VAN DYCK EN FRANCE.

M. Benjamin Fillon a possédé une lettre de Van Dyck à M. de Chavigny,
datée du 16 novembre 1641 ; elle a été publiée par M. Etienne Charavay dans
sa Revue des documents historiques (t. II, 1876, p. i5i-2), dans le catalogue
de la vente des autographes de M. Fillon (séries IX et X, juillet 187g, n° 2207,
p. 149-50) et par M. Jules Guiffrey dans sa belle histoire de Van Dyck (Paris,
Quantin, 1882, in-folio, p. 214-5). Van Dyck, qui dicte la lettre, mélangée
de mauvais français et d'italien, et la signe seulement, demande un passe-
port pour retourner en Angleterre.

Après un séjour de quelques mois dans les Pays-Bas, il semblerait qu'il
fût certainement venu à Paris, puisque Mariette (Abecedario, V, 371) dit
avoir vu un billet du peintre Claude Vignon, écrit en janvier 1641 à son
ami François Langlois, dit Giartres, un ami de Van Dyck, qui a peint
son portrait dont la gravure est connue sous le nom du Joueur de musette,
où Vignon lui demande d'être présenté par lui à Van Dyck « tout fraîche-
ment arrivé à Paris. »

S'agirait-il seulement d'une intention de venir à Paris, retardée par le mau-
vais état de sa santé ? Toujours est-il que M. Ka.ulek vient de trouver dans
les Archives des Affaires étrangères et me communique une lettre de M. de
Béthune Charost, datée de Calais, le 4 octobre 1641, et adressée à M. de
Chavigny, où il lui dit que Van Dyck va se rendre à Paris à petites journées
pour être présenté à Sa Majesté et à Son Eminence, c'est-à-dire Richelieu,
 
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