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qui ne mourut que le 4 décembre 1642, pour leur témoigner la passion qu'il
a de faire quelque chose qui leur soit agréable.

En rapprochant les deux lettres, il semble bien difficile que Van Dyck ait
été à Paris dès le mois de janvier 1641, puisqu'au commencement d'octobre
il sollicite pour lui un passeport pour venir à Paris présenter ses services à
Louis XIII et à Richelieu. Le 16 novembre, il demande à M. de Chavigny,
par une lettre dont le lieu n'est pas marqué, un autre passeport pour rentrer
en Angleterre, sans avoir vu le Roi ni le Cardinal. S'il est venu à Paris, il ne
peut l'avoir fait qu'à la fin d'octobre ou au commencement de novembre;
peut-être n'y est-il pas venu, retenu à Calais par la maladie dont il devait
mourir moins d'un mois après à Londres, le 9 décembre 1641, dans sa mai-
son de Blackfriars. A. de M.

La dernière année de la vie de Van Dyck reste malgré la pièce suivante
entourée d'une profonde obscurité. Rappelons les dates et les faits certains,
définitivement acquis. Le i3 septembre 1640, l'artiste demande un sauf-
conduit pour quitter l'Angleterre et passer en Flandre, probablement dans le
but de présenter sa jeune femme à ses sœurs et au reste de sa famille.

En janvier 1641, Claude Vignon prie son ami François Langlois, dit
Ciartres, de le mettre en rapport avec l'illustre peintre, alors à Paris. Nous
ne connaissons cette lettre que par une citation de Mariette; nous n'en avons
pas le texte. Nous ignorons donc si elle contenait la preuve positive de la
présence de Van Dyck à Paris en janvier 1641.

La lettre retrouvée tout dernièrement dans les papiers des Affaires étran-
gères et datée du 4 octobre 1541 indique qu'à ce moment l'artiste se dirigeait
sur Paris. M. de Béfhune Charost, qui écrit ce billet à M. de Chavigny, paraît
avoir rencontré Van Dyck dans le Nord, mais ne dit pas en quel endroit.

Dans la lettre du 16 novembre 1641, dictée et signée par Van Dyck, adres-
sée à M. de Chavigny et annotée par lui, nous voyons le voyageur de plus
en plus malade hâter son retour en Angleterre avec cette impatience fébrile
propre aux affections de la nature de celle qui le minait.

La mort arrive le 9 décembre 1641.

Deux points sont hors de doute : la tournée en Flandre en septembre 1640
et le départ pour Paris en octobre 1641. Mais la présence de Van Dyck à Paris
au mois de janvier de cette même année 1641 paraît bien invraisemblable,
bien difficile à admettre. La lettre de Vignon, notre ami et confrère M. de
Montaiglon vient de le démontrer, ne saurait être invoquée comme preuve
décisive. La santé de l'artiste ne lui permettait pas ces déplacements inces-
sants. D'autre part, d'excellents esprits se refusent à admettre le voyage de
Van Dyck en Hollande, pendant lequel aurait été peint le portrait de Huy-
ghens et de ses enfants du musée de La Haye, ce voyage que nous avions
placé, sur la foi de plusieurs auteurs anciens, à la fin de l'année 1640.

En résumé, on ne sait absolument pas, malgré la lettre de Claude Vignon,
quelles ont été les occupations et la résidence de Van Dyck entre le mois de
septembre 1640 et les premiers jours d'octobre 1641. Pour remplir l'inter-
valle existant entre ces deux dates, rien de positif, rien de certain. Encore la
lettre suivante présente-t-elle cet intérêt de ruiner à peu près complètement
l'opinion d'après laquelle Van Dyck serait resté inactif et malade à Paris
durant dix mois, la dernière année de sa vie. Qu'aurait-il fait pendant tout
 
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