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tang-Parade d'Aix-en-Provence, faite à Paris en mai 1882, était
un autre médaillon du roi par Bertinet :

« Médaille en bronze. Buste de Louis XIV de profil à droite :
Ludovicvs magnvs Fr. et Na. Rex et la signature : Bertinet,
Régis privilegio 1684. Au revers, l'inscription suivante, gravée
en creux :, Benedictvs Dominvs Devs mevs qvi praecinxit me vir-

tote ad bellum 1687. »

Ceci vient du psaume ij, mais les dates sont plus intéres-
santes. On voit que Bertinet est retourné à Rome, où il serait
mort. On voit qu'il était encore en France en 1684 et sans doute
aussi en 1687.

A. de montaiglon.

JOSEPH ROETTIERS,

GRAVEUR EN MÉDAILLES ET EN MONNAIES.

L'article que Jal consacre aux Roettiers dans son Dictionnaire cri-
tique porte sur neuf membres de cette famille de graveurs de médailles
et de monnaies.

Les documents français, les seuls qu'il ait été en mesure de consul-
ter, lui ont fourni des renseignements sur la période parisienne de la
vie et des travaux de Joseph Roettiers, cet Anversois francisé en
juillet 1674; mais il n'a rien découvert sur la période antérieure à la
date des lettres de naturalité, non plus que sur ses frères Jean et
Robert.

Avant de venir s'établir en France où il reçut le titre de tailleur et
graveur général des monnaies et médailles du Roy, Joseph Roettiers
avait fait un long stage d'au moins dix ans en Angleterre : on le trouve
en effet en 1662 travaillant à la Tour de Londres, à la gravure des
nouveaux types monétaires de la Restauration, avec ses deux frères
et leurs enfants. Remonté sur le trône, Charles II voulut effacer et
faire, autant que possible, oublier le Parlement, Cromwell, la Répu-
blique et toute cette époque. Il fit donc frapper à son effigie. John
Evelyn raconte dans son Journal, à la date du 10 janvier 1662, com-
ment il tint la chandelle pour éclairer convenablement le profil de
Charles II, pendant que le miniaturiste Samuel Cooper en faisait le
dessin qui devait servir aux graveurs de la monnaie de Sa Majesté,
gravée sur des poinçons nouveaux, « son trésor qui venait de rentrer
de France » et sans nul doute les suborations que lui prodigua
Louis XIV.

C'est ainsi que, d'après les papiers appartenant au Cabinet de
 
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