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dégagé le premier la personnalité des différents artistes ayant
illustré ce nom, a constaté que François avait pris, dès 1541, la
place de son père Jehan, comme peintre en titre d'office du roi
François Ier. Il le suit sur les comptes jusqu'en 1570, année
ou son nom paraît pour la dernière fois sur les livres des dépenses
royales. En 1571, François Clonet exécute une de ses plus
célèbres peintures, le portrait d'Elisabeth d'Autriche, femme de
Charles IX, au moment de l'arrivée de cette princesse. En 1574,
François est remplacé dans sa charge de peintre du Roi. Du
rapprochement de ces différentes dates, M. de Laborde tire la
conclusion que François Clouet mourut jeune, en plein succès,
dans le cours de l'année 1572. Les actes récemment découverts
confirment de tous points les conjectures du savant historien
auxquelles avait manqué jusqu'ici la preuve positive.

Le 21 septembre 1572, François Clouet, se sentant en danger
de mort, — en effet, il succombera dès le lendemain, — prend ses
dernières dispositions pour laisser à deux filles naturelles et pro-
bablement jumelles, — car elles ont été baptisées le même jour,
28 novembre 1563, à l'église Saint-Leu-Saint-Gilles, — une partie
suffisante de sa fortune pour assurer leur subsistance. A la date
du décès de leur père, ces filles ont à peine neuf ans. On peut
donc dire, avec M. de Laborde, que François Clouet mourut
jeune encore, bien qu'il occupât depuis plus de trente ans l'office
de peintre du Roi.

Le testateur possédait dix-huit cents livres de rente sur l'Hôtel
de Ville de Paris ; cette petite fortune est divisée par lui en trois
parts égales, la première pour sa sœur Catherine Clouet, veuve
du s. Abel Foulon1, les deux autres pour « ses filles bâtardes, »
comme les désigne le testament, Diane et Lucrèce. Le surplus de

1. Ce nom de Foulon a été porté par un artiste qui a joui de quelque répu-
tation. Si on ignore la profession d'Abel Foulon, le mari de Catherine Clouet,
mort bien avant 1588, on possède sur leur fils Benjamin Foulon quelques
détails intéressants. « Benjamin Foulon, nepveu de feu M. Jamet, » figure
sur l'état des officiers de la Reine pour l'année 1586-87; il reçoit 133 livres
tournois de gages. M. de Laborde, qui a cité le premier ce texte, et Jal, qui
l'a ensuite reproduit, ont bien compris l'un et l'autre qu'il fallait lire Janet ;
mais Jal a cru qu'il s'agissait de Jean Clouet, tandis que Benjamin Foulon
est réellement le neveu de François et le petit-fils de Jean par sa mère.
C'est un point maintenant établi.

Jusqu'au commencement du xvn0 siècle, Foulon figure sur les états des
 
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