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Naville, Edouard; al- Matḥaf al-Miṣrī (Kairo); Naville, Edouard [Hrsg.]
Papyrus funéraires de la XXIe dynastie (1): Le Papyrus hiéroglyphique de Kamara et le papyrus hieratique de Nesikhonsou au Musee du Caire — Paris: Ernest Leroux, éditeur, 1912

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https://doi.org/10.11588/diglit.69945#0021
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PAPYRUS DE KAMARA

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couleur différente. Ces deux vaches s’appellent rrvc~1 J du nom ^onn® aus
pleureuses qu’on voit quelquefois suivre la femme du défunt', et, dans les papyrus
d’époque plus tardive, aux figurines de bois ou de porcelaine déposées dans la tombe.
Comme tout cela se passe sur la terre, il est évident que le dieu Anubis, mettant les

Q 'üX î es^ au P^uræ^ Nous ne savons pas quelle était sa fonction dans

mains sur la momie, est un prêtre coiffé d’une tête de chacal. Il porte le nom de
^\\\^ sma^2' derrière le traîneau marchent le choachyte tenant l’encensoir et un
vase d’eau; le ° l’embaumeur, portant un coffre qui doit contenir des vêtements et
des ornements ; une femme vêtue de noir dont il devait y avoir plusieurs, puisque
son nom
la procession. Deux pleureuses ferment la marche. Le texte dit que Kamara rejoint
son tombeau à l’ouest de Thèbes, là où le roi a prescrit qu’on fît pour elle comme pour

les ancêtres.

Au-dessus est une scène qu’on peut se figurer dans la tombe où la momie a été
déposée, ou plutôt dans l’autre monde. La princesse est assise sur une chaise, devant
elle sont des offrandes et des victuailles de toute espèce. Derrière elle est, suivant
M. Maspero, sa momie ; je croirais plutôt une statuette ou une figurine qui a la
coiffure royale avec l’uræus, et sur le corps de laquelle est le chapitre 6, celui des
répondantes qui s’appellent ici Miï JJ •
Nous voyons aussi une partie de la décoration de la chambre. Les stèles orientées
de Marseille et le chapitre 1513 nous enseignent que sur chacune des parois de cette
chambre il y avait un emblème qui y était quelquefois encastré : au Nord une figurine,
et au Sud la flamme qui, d’après la légende, était une torche de roseau. La figurine est,
en général, accompagnée d’un texte qui n’est pas celui du chapitre 6 et qui ne se
trouve pas ici, tandis que nous avons celui de la flamme qui est même plus développé
que dans d’autres papyrus.
Les paroles qui sont au-dessus des figures sont, d’un côté, la description des
offrandes de toute espèce qui sont faites à la défunte, et de l’autre les paroles de la
princesse à son père Osiris, dans lesquelles elle lui déclare qu’elle vient à lui pure
de toute souillure. Aussi peut-elle lui faire l’offrande de la déesse Mait, offrande qui
en est le signe et en quelque sorte la sanction: J) « J’ai offert
Mait a son père4 ».

1. Wilkinson, Manners and Castoms, III, pl. LXVII.
2. Schæfer, Sethe Unters., IV, p. 63.
3. Pap. de louiya, pl. XII et XIII.
4. La première page de ce papyrus a été publiée par M. Maspero, l. I., p. 592.
 
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