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Naville, Edouard; al- Matḥaf al-Miṣrī (Kairo); Naville, Edouard [Editor]
Papyrus funéraires de la XXIe dynastie (1): Le Papyrus hiéroglyphique de Kamara et le papyrus hieratique de Nesikhonsou au Musee du Caire — Paris: Ernest Leroux, éditeur, 1912

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https://doi.org/10.11588/diglit.69945#0028
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18

PAPYRUS FUNÉRAIRES DE LA XXIe DYNASTIE

Chapitre 100.
« Le livre de perfectionner le défunt, et de lui accorder de descendre dans la
barque de Ra, et de ses compagnons. » La vignette représente les compagnons de Ra,.
qui sont au nombre de quatre. C’est un chapitre très fréquent, suivi d’une longue ru-
brique, dans laquelle il est souvent dit qu’on munit le défunt de deux amulettes, le
J et la boucle qui sont les emblèmes d’Osiris et d’Isis.
Chapitre 125.
Ce chapitre est l’un des plus importants du Livre des Morts. Il n’est pas complet,
car il y manque le discours final, et la rubrique. Il commence, comme d’habitude, par
le discours du défunt, qui avant d’avoir franchi la porte de la double vérité, ou de la
double justice, déclare d’emblée qu’il est innocent. « Paroles dites lorsqu’on approche-
de la salle de la double justice, afin qu’on voie les faces des dieux, et que Kamara soit
délivrée de tous les péchés qu’elle a commis. » La défunte est debout, un bras levé
pendant quelle prononce ces paroles. Puis vient la représentation de la salle de la
double justice, avec chacune des quarante-deux divinités, que Kamara prend successi-
vement à témoin qu’elle n’a pas commis tel ou tel péché. Les dieux sont tous bar-
bus, debout en forme de momie.
La scène de la psychostasie est intéressante. C’est l’une des plus complètes que
nous ayons conservées, et où l’on voit le mieux ce qui se passe dans la salle. Au fond
est Osiris dans un naos, avec Isis derrière lui. A l’autre bout de la salle la princesse
entre, ayant dans la main son cœur qui va être placé dans la balance, tandis que dans
l’autre sera la plume de la déesse Mait. Anubis, le gardien de la balance, s’assure que
le petit poids, ce que nous appellerions l’aiguille, marque bien : « cette épouse divine est
juste sur la balance ». Aussitôt Thoth fait rapport à Osiris, le président de la cour qui
s’appelle ici « le dieu aux nombreuses faces », ou aux nombreuses apparences. « L’épouse
divine d’Amon, la reine Kamara, la victorieuse, a été pesée sur la balance en présence
du gardien de la balance, Anubis, suivant les prescriptions du maître de Schmoun
lui-même, en présence des puissances de la salle de la double justice. Il n’a point été
trouvé de faute en elle; son cœur est juste, ses mains sont pures, son corps est exempt
de tout mal ; l’aiguille est au milieu, il n’y a point d’écart. »
Alors le juge Osiris prononce l’arrêt : « Quelle aille justifiée en tous les lieux qu’elle
 
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