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https://doi.org/10.11588/diglit.5545#0429
362 LE DÉSERT DU MONT SÏNAL
rèsnoicnt dans ces environs. On difoit à Kâbira, que la rivière qui pendant les
hautes eaux passe par la ville, s'étend encore aujourd'hui jusques à Ghâsa: elle se
jette sans doute avant cela dans Terraet Mués & tombé avec elle & avec d'autres
rivières dans le Bah être. Cette rivière étant le premier bras du Nil qui tourne
dans cette contrée à l'Est, on pourrait croire, que ce canal, ou un autre auquel il
se joint. a été nommé le torrent a* Egypte \ mais ce torrent n'étoit sans doute pas
aussi loin de la Palefiitte, que le sont les rivières qui se déchargent aprésent dans
îe Babelre.
Entre le Babelre & la Méditerranée on trouve une lisicre de pays qui
n'est composée que de collines sablonneuses, & qui s'appelle El àrî/cb. Elle est
traversée par trois rivières, qui sortent du Babelre & se jettent dans la Mer mé-
diterranée. Un maître de navire de Dumiàt nommoit ces embouchures Debbe*
Bta el Kàtta & Bta minsêrrek Les deux premières sont si petites, que quelqu'un
allant de Gbà/a à Damlât les passa à gué, pendant que le Nil étoit bas ; mais il
fallut palier îe troisiéme en bateau *). Il y a donc apparence que l'embouchure
orientale du Babelre & du Nil est le torrent d'Egypte; car elle est près de la
Paleftine & aux environs d'El àrî/cb, ou ce torrent doit avoir été, sélon l'opinion
des savans.
Cette lisiere de pays ne paraît pas être devenue plus large depuis le temps
de Strabon , & depuis deux mille ans l'Egypte n'a donc pas gagné beaueoup de
terrain de ce côté-là. L'on ne connoiîToit pas à Damlât le monc Cafîus & la vil-
le dlEl ârt/cb. Il paroit que le pays d'El àrî/cb s'étend plus à l'Est que le Babelre:
car Jean Tucber allant en 1479. de Gb-â/a au mont Sînaï, passa par un endroit sa-
blonneux qu'on appelloit Lari/cb, nom qui revient à peu près à l'autre.
') Si l'on joint ces trois embouchures du Babelre à celtes du Nil qui sont déjà connues,
& qui se jettent dans la Méditerranée près de Damlât, de Brûlas, de Roscbîd &
à'Abukîr, on aura les sept fameuses embouchures du Nil & l'on trouvera encore
une huitième en comptant celle qui passe à Alexandrie,
rèsnoicnt dans ces environs. On difoit à Kâbira, que la rivière qui pendant les
hautes eaux passe par la ville, s'étend encore aujourd'hui jusques à Ghâsa: elle se
jette sans doute avant cela dans Terraet Mués & tombé avec elle & avec d'autres
rivières dans le Bah être. Cette rivière étant le premier bras du Nil qui tourne
dans cette contrée à l'Est, on pourrait croire, que ce canal, ou un autre auquel il
se joint. a été nommé le torrent a* Egypte \ mais ce torrent n'étoit sans doute pas
aussi loin de la Palefiitte, que le sont les rivières qui se déchargent aprésent dans
îe Babelre.
Entre le Babelre & la Méditerranée on trouve une lisicre de pays qui
n'est composée que de collines sablonneuses, & qui s'appelle El àrî/cb. Elle est
traversée par trois rivières, qui sortent du Babelre & se jettent dans la Mer mé-
diterranée. Un maître de navire de Dumiàt nommoit ces embouchures Debbe*
Bta el Kàtta & Bta minsêrrek Les deux premières sont si petites, que quelqu'un
allant de Gbà/a à Damlât les passa à gué, pendant que le Nil étoit bas ; mais il
fallut palier îe troisiéme en bateau *). Il y a donc apparence que l'embouchure
orientale du Babelre & du Nil est le torrent d'Egypte; car elle est près de la
Paleftine & aux environs d'El àrî/cb, ou ce torrent doit avoir été, sélon l'opinion
des savans.
Cette lisiere de pays ne paraît pas être devenue plus large depuis le temps
de Strabon , & depuis deux mille ans l'Egypte n'a donc pas gagné beaueoup de
terrain de ce côté-là. L'on ne connoiîToit pas à Damlât le monc Cafîus & la vil-
le dlEl ârt/cb. Il paroit que le pays d'El àrî/cb s'étend plus à l'Est que le Babelre:
car Jean Tucber allant en 1479. de Gb-â/a au mont Sînaï, passa par un endroit sa-
blonneux qu'on appelloit Lari/cb, nom qui revient à peu près à l'autre.
') Si l'on joint ces trois embouchures du Babelre à celtes du Nil qui sont déjà connues,
& qui se jettent dans la Méditerranée près de Damlât, de Brûlas, de Roscbîd &
à'Abukîr, on aura les sept fameuses embouchures du Nil & l'on trouvera encore
une huitième en comptant celle qui passe à Alexandrie,