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Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Hrsg.]
Nouvelles annales — 1.1836

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Marmoria, Albert de La: Lettre
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https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0016

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6 I. TEMPLE DE GOZO.

On ne saurait non plus méconnaître la ressemblance de ce
dernier monument avec ceux nommés druidiques ou celtiques,
de quelques cantons des Iles-Britanniques et de la France. Je les
ai également observés en quantité dans les îles Baléares, où ils
sont intimement liés aux Talayots de ces pays , identiques avec
les NuragJie de la Sardaigne. Je me réserve d'en traiter plus
spécialement dans un autre travail, et il me suffit pour le moment
d'indiquer ces rapports, qui pourront peut-être nous aider un
jour à suivre le fil de l'origine probablement commune des monu-
ments en question, et à déchirer le voile qui couvre encore ces
antiquités mystérieuses que tout m'engage à considérer comme
empreintes d'un cachet oriental.

La manière si remarquable dont alternent de grandes pierres
oblongues placées verticalement, avec d'autres pierres égale-
ment très grosses posées en sens inverse , avait déjà frappé
M. Houël : cette construction forme le caractère distinctif de
plusieurs autres monuments de Malte et de Gozo. Elle réunit,
pour m'exprimer ainsi, le style cyclopéen ou pélasgique à celui
que je pourrais appeler druidique.

Si je devais émettre une opinion à cet égard , je dirais que
cette association peut confirmer à la fois l'origine orientale des
constructions druidiques (ou du moins celles que j'entends par
ce mot), et déceler dans le monument qui nous occupe deux
époques bien distinctes de construction , une fort ancienne ,
appartenant probablement aux premiers colons de cette île, et
comprenant des édifices dédiés peut-être à l'ancien culte sabéen ,
avec une aire sacrée , déterminée, entre autres manières, par le
moyen de cercles formés de grosses pierres à la mode des dol-
mens, et comme tout me porte à voir dans le temple principal
de la Giganteja un culte oriental de la déesse Nature, ou de fa
Lune, je pense que lors de l'édification postérieure du temple,
dédié à une divinité sidérale , on aura conservé religieuse-
ment les traces de l'enceinte circulaire primitive déjà consacrée
au culte des astres en général, et à cette divinité en parti-
culier.

La construction de la Giganteja proprement dite appartiens
 
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