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Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Hrsg.]
Nouvelles annales — 1.1836

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Marmoria, Albert de La: Lettre
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https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0020

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10 II, TEMPLE DE GOZO.

exemple, du palais du roi de Perse , formé d'une'grande pierre
de porphyre vert, sur laquelle, au dire de Chardin (1), per-
sonne n'oserait mettre le pied.

Peut-être dans le temple de Gozo , comme dans quelques
mosquées actuelles, ce seuil sacré et inviolable était-il d'or ou
d'un autre métal (2) ; je pense qu'il portait sur sa surface le
monogramme ou l image mystique de la divinité du temple.

Un pavé en dalles delà pierre calcaire commune continue de
là jusqu'au fond du sanctuaire, où s'élève en ligne droite un
banc horizontal qui forme ce que je pourrais nommer Xaditus.
Au centre de cet aditus est Xœdicula, image assez fidèle de celle
des monnaies de Paphos. Elle se compose essentiellement de
deux pierres verticales assez régulièrement taillées, surmontées
d'une autre qui en fait l'architrave, ou plutôt le toit; une qua-
trième pierre ferme la partie postérieure; le tout compose ainsi
une espèce de tabernacle ou cedicula.

Là, je n'en doute pas, reposai?, du moins bien souvent ou
en certaines occasions, la pierre conique blanche qu'à l'époque
des fouilles on a trouvée gisante sur le pavé, au pied de l sedi-
dicula, et que l'on a mal à propos placée dans le fond de la niche
latérale, lieu marqué o'" sur le plan , fig. 5 , pl. II. Cette pierre
conique o, dont je donne une figure sur une plus grande échelle
en o' o" de la pl. I, est formée de la même substance que celle
des autres pierres du monument ; mais elle a cela de remar-
quable qu'elle est infiniment plus blanche, étant mieux conservée
que les autres, sans cependant porter aucun indice dune date
plus récente. Cette meilleure conservation autorise à croire que
les autres pierres étaient exposées aux injures du temps et des
saisons, ce qui est très naturel dans un temple sub divo, tandis
que le cône sacré était abrité par son sedicula , et peut-être en-
core par un petit parapetasma, comme je le dirai plus tard. La

(1) Ch;irdin, Gottvern. des Perses, c. 3, pag. 220.

(2) « Il faut bien se garder de marcher sur le seuil des portes, qui d'ordinaire est
• couvert d'or et d'argent; c'est un crime à ne pouvoir être expié que par un cnâti-
n ment des plus sévères. » Tavernier, Voyage en Perse, édit. de Paris, i781, vol. I,

pag. 5S.
 
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