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Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Hrsg.]
Nouvelles annales — 1.1836

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Marmoria, Albert de La: Lettre
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https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0037

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I. TEMPLE DE GOZO. 27

tuellement aucun ornement, aucune sculpture, et tout y annonce
la plus grande simplicité. Une espèce de table //, dressée à
hauteur d'homme, occupe le fond de l'hémicycle G; elle est
faite d'une très grande pierre, et elle offre sur le devant, vers
le milieu à peu près de son bord, une échancrure carrée dont
j'ignore la destination.

Dans la partie latérale de droite, au lieu indiqué mm, on
voit encore en ce moment un amas de cendres et de terre avec
des ossements et des débris de poterie grossière d'où j'ai tiré
les ossements dont j'ai fait mention ci-dessus : ces ossements
semblent avoir appartenu en grande partie à des moutons ou
à des chèvres, et même à de jeunes veaux 5 je n'y ai pas vu ces
os de rats dont on a parlé dans le Bulletin de juin 1833, pag. 86;
il pourrait se faire que les ossements que j'ai vus indiquassent
des restes d'anciens sacrifices.

La circonstance de trouver dans ces cendres, en mm, des
débris d'animaux, tandis que celles de l'autre temple en w n'en
offrent pas de traces, pourrait faire présumer que la table//
était destinée aux sacrifices sanglants , exclus du temple voisin.
Mais il faudrait avoir sur 1 âge de ces cendres des données que
nous ne pouvons pas espérer d'obtenir.

Si les deux temples eussent communiqué entre eux intérieu-
rement, nous pourrions croire que le petit était une dépen-
dance de l'autre; mais leur séparation totale et leur parfaite
identité de forme me portent à croire qu'ils étaient dédiés tous
les deux à des divinités différentes, Le temple A ayant appar-
tenu, comme tout l'indique, à une divinité femelle, il se pour-
rait que le temple B fût consacré au culte d'un dieu mâle, àMo-
loch, par exemple; et cette table // aurait peut-être servi à ses
sanglants sacrifices.

Quant au culte de Melkarth , certainement adoré à Malte ,
comme nous le prouve la célèbre inscription bilingue, je ne serais
pas fort éloigné de croire qu'il fût également pratiqué à Gaulos ; je
serais même tenté de regarder cette enceinte circulaire , dont on
trouve le dessin dans l'ouvrage d'Houël, et qui a disparu de nos
jours, comme un temenos destiné au culte de cette divinité. Le
 
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