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Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Editor]
Nouvelles annales — 1.1836

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Orioli, F.: Lettre
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https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0048

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38 II. LETTRE A M. ED. GEKHÂRD.

qu'en admettant l'hypothèse de mon compatriote, la via Cassia
est nécessairement rencontrée et traversée un peu avant la
moitié du chemin. Or, supposons que mon adversaire parvienne
à se débarrasser de ces premières difficultés, il lui restera en
outre à concilier avec son système, la table de Peutinger, et
les distances qu'elle établit des limites connues de Kolsinis et de
foro Cassi, à la limite inconnue des AqucePasseris. En attendant,
je vais essayer d'expliquer la cause probable de l'erreur dans
laquelle il est tombé.

Il a cherché dans les environs de Viterbe les traces de l'aque-
duc, et il croit les avoir aperçues sur une ligne qui se dirige vers
les bains modernes de cette ville. Cela n'est pas impossible, et
je n'ai nullement l'intention de le lui contester, même dans l'ab-
sence complète d'une bonne description des ruines qu'il prétend
avoir vues, et dont il n'a pas donné le plan. Mais qu'est-ce que
cela prouve ? N'a-t-il donc pu arriver, à une époque postérieure,
que l'ancien aqueduc ait été détourné ailleurs pour un autre
usage, comme on l'a fait plus tard une dernière fois, lorsqu'on
a employé les mêmes eaux à alimenter la Fontana grande? Ex-
pliquons là-dessus notre pensée tout entière.

Il est certain que dans la nouvelle direction que M. Gamilli
assigne à l'aqueduc, celui-ci a dû rencontrer et couper une
ancienne ville, dont l'inscription de Mummius ne fait abso-
lument pas mention. C'est la ville de Sorrina Nova. J'ai traité de
cette ville dans un Mémoire lu, il y a bien des années, à l'Aca-
démie de Viterbe, et qui doit être maintenant dans les Ar-
chives de cette Académie (1). Mon adversaire lui-même a publié
récemment sur ce sujet, dans le GiornaléArcadiço, une notice
bien insuffisante, il faut le dire, et bien peu exacte. Plusieurs
inscriptions trouvées sur le territoire de Viterbe y constatent
l'ancienne existence de cette ville, que les auteurs classiques
ont malheureusement passée sous silence.

La première de ces inscriptions est donnée deux fois par

(i) Heureusement M. Forlia d'Urbain, membre de l'Institut, en conserve ici à
faris un extrait que je lui ai remis dès l'an 1813.
 
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