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Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Hrsg.]
Nouvelles annales — 1.1836

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Orioli, F.: Lettre
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https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0053

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il. LETTRE A M. ED. GERHARD. 43

était à !a suite delà terra in Placane, le long du ruisseau bouil-
lant qui sort du Pulicanuni (l), ou à peine un peu plus loin, sous
les murs mêmes de l'ancienne Surina, à côté delV Arcione. Ainsi,
on ne peut douter que les trois propriétés dont parle l'acte de
Farfa ne soient tout-à-fait contiguës les unes aux autres, sépa-
rées seulement par les ruines que j'attribue à la ville qui fait
le sujet de nos recherches. 11 n'y a pas jusqu'aux piscinœ V,
ad linum macerandum in Decano , qu'on ne puisse facilement
retrouver dans le même espace ou sur le même emplacement :
car une partie des terres qui environnent immédiatement les
ruines mentionnées plus haut se nomme aujourd'hui la valle del
Cajo, et est appelée, par les auteurs et dans les cartes du dernier
âge, -vallis Chaïm , vallis Caym , ou vallis de Caïm (2). Or, il est
bien naturel de croire que l'expression Vallis de Caïm, dont on
a fait valle del Cajo, est en effet une corruption de l'expression
plus ancienne -vallis Decani; ce qui devient encore plus vraisem-
blable lorsqu'on réfléchit que, dans cette vallée, il y a effectif
vement bien des sources d'eau chaude fort propres au rouissage
du lin et du chanvre (3). Tout prouve donc réellement qu'on

Pellîcanus, Palicanui. Plus tard, l'analogie avait amené la dernière transformation
enBulicame, où Von trouvait exprimé le bouillonnement. Le nom ancien, romain ou
étrusque, est inconnu. On comprend que la dénomination de Pilacane appartient
aux Lombards qui fondèrent Viterbium.

(1) Celui dont parle Dante , Inferno, XIV, 79 :

Qule clal Bidicamz esce 'Irnscello
Cite parton poi tra cor le peccalrici.

(2) Auct. de balneis. — Michael Savonarola, pag. 24. — Bartholomœus a Cli-
volo, pag. 262 b, etc. Je crois que l'ancien nom in Decano équivaut à l'expression
in Décagone-, et a été tiré d'un édifice antique de forme polygone., qui était au mi-
lieu de la vallis Decani, et qui subsiste encore. Je ne sais pas aujourd'hui si ces cô-
tés sont au nombre de dix, ni plus, ni moins ; mais, en toute hypothèse, le nombre
dix représente ici, comme souvent ailleurs, un nombre indéterminé. Lorsque la lan-
gue latine devint italienne, la vallis Decani se transforma peut-être d'abord en
valle de Gano, c'est-à-dire du traître Gan di Maganza; puis en valle di Caïno ou
deCaym, un traître pour un autre. Ainsi Baccius l'appelle vallis Caini {De Thermis^
pag. 182). On doit probablement au fameux Annius d'avoir métamorphosé les noms
de Ganus et de Cainen le nom classique de Cajus.

(3) On sait qu'à Viterbe on emploie toujours les eaux thermales pour le rouissage.
 
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