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Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Hrsg.]
Nouvelles annales — 1.1836

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Orioli, F.: Lettre
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https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0054

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44 II. LETTRE A M. ED. GERHARD.

ne peut chercher Surrina que dans la plaine où les autres lieux
se trouvent si rapprochés les uns des autres, là où des vestiges
en subsistent encore, et où, dans mon hypothèse, le casalc
qui en restait au moyen âge se trouvait, de la manière la plus
opportune, tout justement au milieu de ses piscinœ, de son
œsculetam, de sa vinea , et de sa terra super rwum.

Au reste, ce n est pas seulement l'autorité d'Annius, ni le
Chronicon Farfense, ni l'aspect des ruines subsistantes, qui font
valoir l'opinion que nous venons d'établir. Les actes des deux
saints martyrs, protecteurs de Viterbe, Valentin , prêtre, et Hi-
larius, diacre, confirment en tout point la même opinion dans
leurs textes les plus anciens. Ils disent que le supplice de ces
confesseurs de la foi eut lieu in cwitate Surrinœ ; qu'ils furent
d'abord traînés jusqu'à un temple d'Hercule pour y sacrifier
à l'idole; que par suite de leur refus ils souffrirent plusieurs
tourments ; qu'ils furent enfin décapités sur le pont Camilla-
rius ; et qu ils furent enterrés dans une grotte non loin du
pont que nous venons de nommer (1). Or, une tradition véné-
rable et constante a d'abord placé le lemplum Herculis (2)
là où dès le vie siècle les Lombards bâtirent le castrum Vitcr-
biense, et où les premiers chrétiens avaient substitué saint Lau-
rent à Hercule (3). La même tradition a conservé le nom de

Elles ont l'avantage en vingt-quatre heures seulement de rendre le fil plus blanc
et plus soyeux.

(1) Il faut consulter à ce sujet une dissertation spéciale du père Andreucci, jé-
suite, et les écrivains du pays, que malheureusement je n'ai pas ici pour pouvoir les
citer textuellement.

(2) C'était, je pense , le Fanttm Herculis Ciminli, bâti sans doute à proposdela
fable rapportée par Servius ( Ad sEn., VII, v. 697) et par le premier des trois
mvthographes que Mai a publiés (I, s<î). Le dieu avait défié les habitans de retirer
de terre sa massue, qu'il enfonça de toute sa force. Personne ne réussit. Ce fut lui
qui l'arracha ensuite, et une quantité immense d'eau en jaillit. Ainsi sa forma un lac,
et ce lut probablement le Bulicame. On sait qu'Hercule préside spécialement aux
eaux chaudes.

(3) Le castrum Viterbiense ne commence à paraître qu'avec les Lombards, Son
nom appartient en effet aux langues germaniques. La mention la plus ancienne qu'on
en trouve se lit dans le géographe de Ravenne, dans Paul Diacre, et dans Anastase le
Bibliothécaire. Saint Laurent a été peut-être substitué à Hercule dans son fanum,
parce que tous deux ont une relation étroite avec le feu qui échauffe les eaux; tous
 
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