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Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Hrsg.]
Nouvelles annales — 1.1836

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Orioli, F.: Lettre
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https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0055

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II. LETTRE A M. ED. GERHARD. 45

pont Camillarius à un pont superbe opère quadrato, qui existe
sur le torrent Arcione, précisément au même point où, si 'je ne
me trompe, on voit les traces de l'entrée principale de Surrina
Nova, et bien certainement au bout d'un diverticuium de la via
Cassia, qui se dirigeait en droite ligne vers cette ville antique.
La grotte même où les saintes reliques furent déposées, est située
à peu de distance de ce pont, au dessous de l'ancien diverticuium,
et conserve encore les traces des peintures qui prouvent qu'on
l'avait changée de bonne heure en chapelle chrétienne. Donc
les actes et les traditions qui s'y rapportent, non seulement ne
sont pas en désaccord avec les indices précédents, mais leur
donnent au contraire une nouvelle valeur, puisque, en supposant
que Surrina ait réellement existé là où j'ai cru devoir la placer,
elle se trouve dans la position qui convient le mieux à tout ce
qui est raconté des martyrs ; elle est en même temps à portée du
tetnplum Hercidis et du pont Camillarius; on voit alors par quelle
raison on avaitchoisi précisément cepont pour le lieu du suppli-
ce, comme une localité tout-à-fait propre à ce genre d'exécution,
et probablement destinée au même usage en tout cas semblable,
parce qu'elle était toute proche de l'entrée principale de la ville,
d'un accès facile aux spectateurs et aux curieux, et sur la grande
route conduisnntàRome. Alors on comprendpourquoi l'enterre-
ment se fit à une si petite distance de la ville et du pont, et dans
une grotte où il était facile auxfidèlesd'exécuter un coup de main
et de cacher le pieux larcin des saintes reliques. Alors enfin on ex-
plique même pourquoi les martyrs furent conduits au sacrifice un
peu loin delà ville, à un temple fameux situé dans les environs
d'après un usage fréquent chez les païens , et probablement ou-
vert alors à cause des fêtes annuelles qu'on dut y célébrer.

Ainsi nous pouvons désormais considérer comme étant suffi-
samment déterminée la place qu'occupait cette Surrina-]\ova .ville
abondante en sources thermales, qu'on entrevoit d'ailleurs men-
tionnée dans la deuxième de nos inscriptions. Peut-être en exis-

deux sont morts de la même manière; et il n'est même pas impossible que l'idée de
substituer le culte de l'un au culte de l'autre soit née de quelque peinture des ancien-
nes parois du temple, où le fils d'Alcmcne était représenté sur son bûcher.
 
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