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Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Hrsg.]
Nouvelles annales — 1.1836

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Luynes, ... de: Casque de Vulci
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https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0067

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lli. CASQUE DE VULCt. 57

seules que les anciens nous aient représentées avec la tête ornée
de bois. Ils accordent le même ornement à celle qui allaite Té^
lèphe, fils d'Hercule et d'Augé (1), comme à celle qui remplace
Iphigénie sur les autels sanglans de l'Aulide (2). Cependant les
Grecs ne pouvaient ignorer que les femelles des cerfs sont dé-
pourvues de toute arme défensive. Aristote et le Sco'iaste de
Pindare le déclarent formellement (3). Une seule classe de cette
grande famille, celle des Rennes , fait exception à la règle géné-
rale,- mais les Rennes habitent des latitudes trop septentrio-
nales pour avoir été bien connus des Grecs. Aussi les anciens
naturalistes en ont-ils donné des descriptions infidèles ou exa-
gérées ; cependant Linné et Cuvier ont retrouvé le renne des
Lapons dans le tarandus fabuleux des Grecs, des Romains et
d u moyen-âge (4).

L'animal merveilleux destiné à illustrer Hercule, est femelle
et cornu , comme la biche nourrice de Télèphe ; Pindare l'at-
teste dans sa troisième ode olympique (5). Pour désigner ces deux
biches, les poètes grecs emploient quelquefois le nom de daim
à la peau tachetée (6) , confondant ainsi un genre de cerfs avec
Un autre sur lequel ils avaient des notions trop vagues pour
entreprendre de le décrire.

Valérius Flaccus, dans ses Argonautiques,raconte la marche
de l'armée scythique; il représente Phrixus venu des bords du
fleuve Acésinus et conduisant sa horde guerrière sous l'ensei-
gne d'une biche au poil et aux cornes d'or- animal prophétique
et consulté par les barbares de ces régions lointaines (7).

(1) Schol. adPind., oiymp. 5, v. 27; Sophocl. In Aloadis. frng. ap. /Elian. De
Hat. anim., lib. 7, c. 59.

(2) Pseudo. Euiipid. ap. Bochart. Hierozotcon., t. I, p. 881, peinture de Pom-
j)éi représentant le sacrifice d'Iphigénie ; R. Rocbelte, Mon. inéd. d'anllq. fig.,
fol. 27.

(3) Aristot. De animalib., lib. i, c. ult.

(4) Cuvier, Règne animal, t. I, p. 261.
(SJ Pindar. Olymp. 3. v. 30.

(6) Euripid. Hercul. fur. v. 375; G. Smyrn. p. Hotn., lib. 6, v. 223.

(7) Y. Fl. Argon., lib. 6, t. 69. Le poète fait évidemment allusion au tarandus,
considéré par les anciens comme le cerf particulier aux contrées scytbiques. On lui
assignait une taille démesurée qui ne pouvait convenir qu'à l'élan des régions bo-
 
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