Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Editor]
Nouvelles annales — 1.1836

DOI article:
Luynes, ... de: Casque de Vulci
DOI Page / Citation link: 
https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0068

DWork-Logo
Overview
loading ...
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext
58 m. CALQUE DE VUf.CI.

Que les anciens Grecs instruits dans le culte d'Apollon parles
tribus hyperboréennes avec lesquelles ils avaient de fréquents
rapports religieux, eussent adopté pour symbole de la lune et
du soleil l'animal qui, probablement, dès l'antiquité, traînait
les chariots des Scythes voisins du pôle; que ce quadrupède, sa-
crifié aux astres par les habitants de la Laponie, ait été donné
pour compagnon et pour attelage à l'Apollon et à l'Artémis de
Phigalie, rien en cela ne doit surprendre ceux qui admet-
tront les progrès d'un système sacré, apporté du nord de l'Asie
par une émigration dont les traces ont presque disparu de
l'histoire, mais sont restées vivement empreintes dans les di-
verses modifications des croyances primitives; aussi ne voyons-
nous pas que le cerf ou la biche, portant des bois, remplisse un
rôle aussi important ni aussi fréquent dans les monuments my-
thologiques de l'Asie, que dans ceux des régions helléniques et
celtiques. Le taureau^ le cheval, le bouc, le lion, sont les qua-
drupèdes consacrés par les Syriens et les Assyriens à représenter
le soleil et les planètes. Il est de même pour les oiseaux sacrés.
Les corbeaux appartiennent à Odin dans la religion Scandi-
nave; dans celle des hyperboréens au contraire, le cygne voya-
geur porte le culte d'Apollon depuis les rives glacées des mers
scythiquesjusqu'auxbords du Caystre et del'Eridan. Les sphinx,
êtres fabuleux, participant à trois natures, et dont les singes
africains femelles sont certainement le prototype, remplissent les
monuments d'Egypte et n'apparaissent en Grèce que comme
des monstres rares et le plus souvent formidables; les griffons,
que le tapir trouvé dans l'Inde reproduit avec une frappante
analogie, appartiennent aux pays tartares, aux scythes arimaepes,
aux peuples voisins du nord de la Perse et du Palus Mœotide.
La Thrace paraît être la limite où ce symbole cesse de l'em-
porter en valeur sur tous ceux d'une signification pareille. Si

réaies. iElian. De animallb., lib. 2, c. 16; Atœt. de adm. auscutt. , c. ôO ; Hesycli.
vcrb. Tapavîoç; Theophrast. De Us quœ col. mut. Tous ces auteurs , excepté Hésv-
chius, attribuent au tarandus la Faculté de changer de couleur selon les objets dont
il approche. Solin., cap. 45, donne du tarandus une description assez applicable au
venue; seulement il lui assigne l'Ethiopie pour demeure.
 
Annotationen