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Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Hrsg.]
Nouvelles annales — 1.1836

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Luynes, ... de: Casque de Vulci
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https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0070

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60 III. CASQUE DE VULCI.

quelles animosités cruelles , à combien de guerres sanglantes
purent donner lieu des différences de cérémonies et de sym-
boles; mais fixer ces différences pour l'antiquité, exigerait une
étude approfondie et spéciale. Nous sommes cependant assurés
que les conflits occasionnés par ces causes, si légères en appa-
rence , furent de longue durée et se terminèrent par une asso-
ciation de divinités toutes les fois que la peuplade étrangère
ne put être expulsée. Comme nous l avons dit, ce fut en Grèce
que se rencontrèrent, luttèrent ensemble et se réconcilièrent
enfin, Apollon et Hercule : le trépied restait au dieu pythien ,
la biche sacrée, saisie par Hercule, devenait sa compagne;
c'est elle qui, dans son apothéose, figure auprès de lui et al-
laite le jeune Télèphe aux pieds de Géa , en présence de l'aigle
phrygien, de la vierge hyperboréenne portant des ailes de cygne
et des épis, et de l'antique divinité arcadienne, Pan générateur,
à la fois céleste et tellurique (1).

Selon Apollodore , le troisième travail imposé par Eurysthée
a Hercule, fut celui d'atteindre et d'amener vivante la biche aux
bois d'or, consacrée à Diane dans le pays d'OEnoe. Hercule pour-
suivit une année entière l'animal fugitif, et le joignit enfin sur
le mont Artémisius au moment où il allait s'élancer des som-
mets sacrés dans les flots du Ladon ; pour s'assurer de sa proie,
Hercule l'abattit d'un coup de flèche, et la plaçant sur ses
épaules, l'emportait au travers de l'Areadie, quand il rencontra
soudain Apollon et Diane. La déesse lui ordonna de mettre
la biche en liberté, et lui reprocha d'avoir essayé un meurtre sa-
crilège en blessant d'une flèche le quadrupède divin. Hercule
s'excusa en alléguant les ordres d'Eurysthée. Diane, apaisée,

(l) Pilture di Ercolano, t. I, pl. 6. — M. Streber (Numismata nonnulla
grœca, etc., p. 193) rapproche, avec raison, de cette peinture la médaille de Germé
de Mysie, frappée sous Septime Sévère avec le type d'Hercule appuyé sur sa massue,
et considérant attentivement Télèphe allaité par la biche. Au-dessus de l'enfant s'é-
lève un rocher où est posé un aigle, les ailes étendues. L'attitude du héros sur la mé-
daille de Germé rappelle d'une manière frappante celle de l'Hercule Farnèse, dont
les regards, dirigés vers la terre, semblent montrer qu'il faisait partie d'un groupe
où figuraient Télèphe, la biche sa nourrice, et peut-être les autres figures indiquées
dans la peinture d'Herculanum.
 
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