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Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Hrsg.]
Nouvelles annales — 1.1836

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Witte, Jean Joseph Antoine Marie de: Aphrodite Colias
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https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0088

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78 IV. APHRODITE COLIAS.

les Phéniciens , Derceto et Astarté. Ailleurs ces déesses
peuvent se confondre et se résoudre, pour ainsi dire, en une
seule divinité à la fois mère et vierge, comme l'a déjà démon-
tré M. Lenormant, dans la première partie de son cours, à la
faculté des lettres. Il nous semble donc tout-à-fait inutile, pour
ces recherches, de revenir sur une question déjà si savamment
traitée, avant M, Lenormant, par M. Ed. Gerhard (L).

Le temple de Pan est près de celui de Vénus, selon un passage
de Strabon (2). Cette association du dieu de TArcadie avec
l'Aphrodite Colias nous rappelle la Vénus des mystères de
Sainothrace (3), l'épouse de Pan ithyphallique, le même que
Phaëthon ou Phaos (4).

L'origine étrangère de la Vénus qui fait l'objet de cet article

(1) Prodrom. derant. Bildw,, S. SI, f.

(2) IX, p. 398; Arislophan. Lysistrat., 1-3.

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OvS' av Sieidtï)/ vjv av ij7ro tco'v TVjj.7iavci)V.

(3) Voy. Panofka, Mus. Blaças, p. 24. Un vase curieux (Descript. du cabinet
Durand, n° 420) représente Aphrodite ailée entièrement nue, et munie d'une bran-
che de myrte; Pan-Marsyas et Phaëthon lui sont associés dans cette peinture.—
M. Lenormant {Ann. de l'Jnst. qrch., VI, p. 2oo) a déjà comparé la Vénus armée avec
Minerve; elle est poursuivie par Mercure (Hygin. Poet. astronom., Il, 16), comme
Athéné par Ilépheslus. Minerve se venge de l'incontinence de ses amants en tuant son
père Pallas ( Cic. de Nat. Deorum, III, 23 ; Avnoh. Adv. gentes, IV, 14). —Vénus
Apaturos fa t périr les géants (Strab., II, p. 49S ; cf. Panofka , Ann. de t'Inst. arcli.,
IV, p. 193). Voyez le petit monument en or trouvé à Kertsch, l'ancienne Pantica-
pée, et publié par M. Raoul-Rochette [Journal des Savants , janvier 1852; cf. Pa*
nofka. Ann. de t'Inst. arcli., IV, tav. d'agg., G. 2). Cette plaque en or offre une
déesse coiffée du modius; son corps se termine en bas par une gerbe d'épis renver-
sés, tandis que des monstres s'élèvent de ses épaules ou descendent de sa ceinture;
dans sa main gauche est la lête de Pan. M. Panofka [Ann. de t'Inst. arch., IV, p. 192)
a reconnu dans cette divinité une Démeter Prosymna ou Eurynome qui vient de
punir Pan, comme Minerve se venge de Pallas. Le même savant rapproche cette
Démèter de l'Aphrodite Apaturos, honorée à Phanagoria, et qui fait périr les
géants. Comp. Sémiramis, fille delà déesse-poisson Derceto, qui fait périr son
mari Ninus. ( Plutarch. Jmator., t. IX, p. 20, Reiske). Diodore de Sicile ( II, 7 )
semble faire allusion à ce fait, en disant que Ninus mourut aussitôt après son expédi-
tion contre Bactres.

(4) Panofka , Musée B laças, p. 26 et suiv.
 
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