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Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Editor]
Nouvelles annales — 1.1836

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Witte, Jean Joseph Antoine Marie de: Aphrodite Colias
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https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0092

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82 IV. APHRODITE COMAS.

séparées nommées par Lucien. Or, quelles sont ces déesses?
évidemment les mêmes qui entrent dans la triade divine que
nous venons de déterminer (1).

Si donc à Athènes existait une triade formée par trois déesses
dans un rapport parfaitement égal entre elles, et qui, dans cer-
taines occasions, ont le caractère d'obstétrices, comme Ilithyies
et comme Parques, elles se révèlent à nous sur le promontoire
Colias, sous le nom de Gènétyllides.

Nous voyons sur plusieurs tétradrachmes d'Athènes, et sur
une médaille de bronze de la même ville publiée par Hunter (2),
une déesse, coiffée du niodius, tenant de la main gauche un
arc et ayant sur la main droite trois petites figures qu'on a
prises pour un trident (3); à ses pieds sont quelquefois deux
Amours (4). Rappelons-nous la dédicace du xoanon d'Aphro-
dite à l'Apollon de Délos, et comparons la déesse des médailles
attiques avec les simulacres de l'Apollon Délien ; sous tous les
rapports l'analogie est frappante. Mais si Aphrodite se présente
ici comme mère des Gènétyllides, les mêmes que les Grâces (5),
elle s'identifie complètement avec la Déméter Colias. A Méga-
lopolis, se trouvaient les grandes déesses Démèter et Coré as-
sises(6), et devant elles, comme acolytes, Athéné et Artémis
debout. Nous avons vu plus haut que dans les triades, il y a tou-
jours une déesse qui occupe le premier rang. Aphrodite, Athéné
et Artémis sont trois formes d'une seule et même divinité. La
réunion ternaire a lieu en plaçant au centre une de ces trois

(1) Quelques lignes plus haut, Lucien {de Dca Syrla, 14) avait dit que le tem-
ple d'Hiérapolis était consacré à Derceto. La statue <le cette déesse a le ceste qui dé-
core la seule Vénus Uranie. (Ibid., 38.)

(2) Num. populortnn, tab.XI, iï.

(ô) Mionnet, II, p. 127, n° 167. Voy. notre pl. A , n° 1.

(4) Sur une médaille de Macrin frappée à Béryle, on -voit au-dessous de la déesse
Astarlé deux Amours munis de tridents, et assis sur des dauphins. (Mionnet, V,
p. 5^3, n° 71.)

(5) Les Grâces sont filles de. Vénus et de Bacchus (Serv. ad Virg. /En., I, 720),
ou de Jupiter et d'Eurynome ( Hésiod. Theog., 907), ou d'Hélius et d'Eglé (Anti-
mach. ap. Paus., IX , 33, 1).

(fi) Faus., VIII, 31, l.
 
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