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Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Hrsg.]
Nouvelles annales — 1.1836

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Witte, Jean Joseph Antoine Marie de: Aphrodite Colias
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https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0095

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IV. APHRODITE COLIAS. 85

déesse associée à Posidon (1), qui dans l'Arcadie poursuit
Démèter(2), divinité infernale et malfaisante, ennemie de la
fécondité. Enfin, en troisième lieu notre déesse comme Pro-
serpine à Enna est ravie par le dieu infernal et s'assimile à la
Dea Libéra ou Vénus Libitina des Romains (3).

A Sardes, indépendamment d'Aphrodite, qui était une des
principales divinités des Lydiens (4), nous trouvons la Diane
Coloenis avec l'Athéné Gygaea (5). Dans l'intérieur de l'Asie,
les mêmes idées se manifestent par XArtémis Priapiné, autre
forme de la Mylitta des Babyloniens, dont le caractère doit se
rapprocher de notre Vénus du promontoire Colias et aussi de
la déesse Eginéa de la Laconie (G) et Cnacalésia (7) de l'Ar-
cadie.

Ainsi donc, si la triade nous a donné Aphrodite, Athéné
et Artémis réunies dans un rapport de parfaite égalité,

adoraient Dionysus sous le nom de Xotpo^aOlaç. (Glem. Alex. /Votre/? f., p. ôô, Potter.)
Le simulacre de Bacchus, à Thèbes, était une colonne (uiûloç). Clem. Alex. Slrom.,
I, p. 418, Potter. Le dieu Dusarés chez les Arabes Nabatéens, que quelques uns re-
gardent comme Bacchus (Hesych. v. Aovo-apr,v), et d'autres comme Ares, autre
époux d'Aphrodite (Suid. v. ©£05), était une pierre carrée. Cf. Tertull. Apotog.,
24; Porphyr. deJb.it., II, i>6.

(il Cf. Paralus et Nausicaa représentés par Protogène aux Propylées d'Athènes.
(Plin. Hist. nat., XXXV, sect. 56, 20.) Voyez les judicieuses réflexions de M. Raonl-
Bochelte (Peint, ant. inéd., p. 228 et suiv.) sur ces peintures dans lesquelles on n'a-
vait voulu voir que des vaisseaux. M. Piaoul-Rochette , par d'ingénieux rapproche-
ments, y reconnaît le héros athénien Paralus et la fille d'Alcinoùs, Nausicaa. Cf.
Descript. du cabinet Durand, n° 26. — Athéné AfOvta avait un temple sur le promon-
toire AfSuia en Mégaride. (Paus , I, 41, 6 ; Lycophr. Cassandr., 359.) Cette déesse
était regardée comme inventrice des vaisseaux et de l'art de la navigation. — Cf.
l'Isis Pharia qui inventa l'usage des voiles pour les vaisseaux (Cassiodor. Epist., 17),
et la Vénus Euploea (Paus., I, 1, 5).

(2) Paus., VIII, 23, 4.

(5) La Vénus Libitina s'identifie complètement avec Proserpine. Voyez la Ventre
Proserpina de M. Gerhard.

(4) Ptolem. Hephaest., III.

(5) Tvïov, membre, main, pied.

(6) Paus., III, 14, 2.

(7) Paus., VIII, 22, 5 ; VIII, S3, 5. Cf. l'Artémis Cnagia en Laconie. (Paus.,
III, 18,3.) Nous trouvons aussi indépendamment de Y Aphrodite ènnpayioi une
Aphrodite Aegaca (Stat. 77ie6.,VHI, 473, et Schol. vet.), née dans la mer Égée. Les
flots de la mer s'appellent ocîyE;. Voy. Ann. de l'Inst. arch. , II, p. 179.
 
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