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Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Hrsg.]
Nouvelles annales — 1.1836

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Witte, Jean Joseph Antoine Marie de: Aphrodite Colias
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https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0096

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86 iv. aphrodite colias.

la déesse, qui, sur les tétradrachmes d'Athènes, porte sur sa
main ces trois divinités considérées comme Génétyllides , doit
avoir un rang supérieur et dominer les trois déesses jeunes. Ce
sera , par conséquent, la déesse-mère , la Dêmeter Collas iden-
tifiée avec sa fille Apln édite, et ne formant qu'une seule et
même divinité, dominant les trois autres qui ne sont que ses
subordonnées.

Jusqu'ici nous n'avons pas encore parcouru les mythes par-
culiers de l'Aphrodite Colias j nous ne nous sommes pas encore
rendu compte pourquoi ce surnom avait été donné à la déesse.
Cet examen servira de complément à nos idées sur le culte de
cette divinité de l'Attique.

Les mythographes ne sont pas d'accord sur l'origine du
nom donné au promontoire Collas. Suivant les uns (1), un
jeune Athénien ayant été pris et enchaîné par des pirates tyr-
rhéniens, la fille du chef de ces pirates conçut une passion
violente pour le captif et le délivra en coupant ses liens. T,e
jeune homme, de retour en Attique, s'empressa, en reconnais-
sance de ce bienfait, de consacrer un temple à la déesse qu'il
regardait comme sa libératrice; il lui donna le surnom de Co-
llas , en mémoire de ce que l'amour avait engagé la jeune Tyr-
rhénienne à détacher les liens qui enchaînaient les membres
(xoAa) du prisonnier. D'après d'autres passages classiques (2) ,
c'était la forme même du promontoire qui avait été cause du
nom qu'on lui avait imposé. Ô ol tottoç O'jtwç xa^eÏTpçi,.,*ffy&V&r
voç yap iffrt fcai ojjwioç àv0pco7rou xxaXca, parce ^qull offrait de la

(1) Schol. ad Arîstophail. Nub., S5. Ot p.\v Kco^taoot tyîv 3tbv xoJovcti, 'nav'iov
Xttixov à7roc?pavTOç à.Tib ),v)C-tcjv cru p.p. 09; c'a Szov , xai ovtcûç aÙT/)v ôvop.acrocvToç;,
xaOaTrtp aitoç (JeOei; tSv xco),tov àtzt\\iQ-n vtzo yvv aixoç ( ol Se ^uyarpoç) tov àp^t)-/)<7T0u
cV Epti-ra. Cf. Eustath. ad Dionys. Perieg., 9S2 ; Suifl. v. KcoAtâç; Etym. M. v. Kw-
hdêoç ÀypoSîzriç. L'histoire de XAphrodite Colotis chez Tzetzès (ad Lycophr. Cas-
sandr., 867) est une variante de celle de l'Aphrodite nommée Collas dans les
auteurs cités ci-dessus. Le jeune homme est lié par ordre du tyran ou par les pi-
rates; des liens attachent ses pieds et ses mains; il est délivré par la femme du
tyran ou du Tyrrhénien, suivant la correction deLarcher, Mémoire sur Vénus, p. 154.

(2) Siepb, Byzant. v. Ktèftioç; Schol. ad Aristopban. Lysislrat., 2; Suid. v. Ko>-
XtaSoî x£poÉp.^£ç et Ko)Ja; Hesych. v. Ku),ia;; Eustath. ad Dionys. Perieg., 932;
ïîarpocra!. v. Kw),:aç.
 
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