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Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Editor]
Nouvelles annales — 1.1836

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Witte, Jean Joseph Antoine Marie de: Aphrodite Colias
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https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0098

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88 IV. APHRODITE COLIAS.

l'équivalent du grec, et de l'autre on comprend le rapport que
ces noms peuvent avoir avec l'épithète de notre Aphrodite. Si
nous poussons encore plus loin ces rapprochements philolo-
giques, nous trouverons un poisson de la même famille des
péiamides qui porte chez les Grecs le nom decaupoç- or lacertus
est le nom du lézard chez les Latins, et ce reptile a aussi bien
le nom de caOpoç que celui de ymImt^ç (1) chez les Grecs.

Nous avons placé sur la même planche A, deux plaques en
or, travaillées au repoussé et reproduites de la grandeur des
originaux sous les numéros 2 et 3. Ces plaques font partie d'un
collier, aujourd hui au cabinet des médailles; il est composé
de dix-huit feuilles bractéates, très minces, avec des fermoirs
ornés de palmettes aux extrémités. La légèreté, l'extrême déli-
catesse de ces feuilles, nous empêchent de considérer cet objet
de parure comme ayant servi à la toilette d'une femme; il est
plus probable que ce collier n'a jamais eu d'autre destination que
celle d'être consacré dans un tombeau, comme parure votive.

La première des deux plaques offre le groupe de Pelée en-
levant Thétis, et aux pieds duquel se déroule un long serpent;
l'autre présente une figure de femme nue et ailée, posant le pied
gauche surun rocher etmunie d'un poisson pélamide dans la main
droite. Le groupe de deux figures n'a pas besoin d'une inter-
prétation plus développée; c'est un de ces sujets si souvent
employés par les artistes grecs dans une intention funéraire,
ce qui sert à expliquer le nombre vraiment prodigieux, qui
s'est conservé jusqu'à nous, des représentations de l'enlève-
ment de Thétis, nombre que les dernières fouilles de l'Etrurie
ont encore considérablement accru, depuis la publication
d'une monographie sur ce mythe, insérée dans le tome ive,
p. 90 et suiv. des Annales de Vlnstitut archéologique. Ce qui
nous importe davantage, c'est d'étudier la figure de femme ca-
ractérisée par le poisson pélamide qu'elle porte, figure dans

(l) Suid. v. KcoX(otv)5 ; Hesych. v, Ku^wt/j?. Le mot o-avpa est aussi employé
comme désignant le phallus, par le poète Straton, Jnlholog. Palat., XI, 21;
XI', 5
 
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